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AFRIQUE DE L’OUEST

SÉNÉGAL – Affaire Ousmane Sonko : Le capitaine Oumar Touré de la section de recherches démissionne

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Le Capitaine Oumar Touré, principal enquêteur dans l’affaire Adji Sarr/Ousmane Sonko, vient de déposer sa démission de la Gendarmerie. Soupçonné d’être du côté de l’opposant Ousmane Sonko, il affirme faire l’objet d’attaques tous azimuts des éléments de la Direction Nationale du Renseignement Sénégalais. Le capitaine a pourtant informé sa hiérarchie mais c’était la léthargie totale, aucune mesure sérieuse n’a été prise. Il continue à être surveillé de près et ses appels sont mis sur écoute. Cette cabale qu’il juge insensée le pousse à présenter sa démission de la Gendarmerie Nationale. Voici sa lettre de démission publiée ce dimanche 7 mars 2021 dans le groupe Whatsapp de ses camarades de promotion.

Chers sénégalais et sénégalaises. 

Je m’appelle Oumar Touré. Mon nom ne vous est pas inconnu car il apparaît dans le procès-verbal de l’affaire opposant Mademoiselle Adji SARR a l’honorable député Ousmane SONKO. 

Je ne suis qu’un capitaine de Gendarmerie, qui est dans l’obligation de parler au risque de ma vie car à l’impossible, nul n’est tenu. 

Depuis la fuite du procès-verbal concernant cette enquête je suis suivi par des individus dont j’ignore la vraie motivation jusqu’à ce qu’on m’apprenne qu’il s’agissait des éléments de la Direction Nationale du Renseignement Sénégalais. Pour une affaire privée j’ai été plutôt très surpris par cette mesure.

J’ai ainsi saisi ma hiérarchie par correspondance en date du 03 mars 2021 de mes craintes pour ma sécurité et celle de ma famille.

Depuis lors,  aucune mesure n’a été prise et les individus continuent leur forfaiture en suivant tous mes déplacements, allant même jusqu’à mettre sous écoute mes communications en anticipant tous mes faits et gestes. Ce qui constitue une  violation de mes droits constitutionnels.  Tout cela parce que je suis soupçonné à tort d’être à la solde d’un opposant que je n’ai rencontré que le jour de la remise de sa première convocation dont j’étais porteur, donc en faisant mon travail conformément aux ordres de mes chefs.

Il est vrai que je suis astreint au droit de réserve. Toutefois lorsque l’Etat n’applique pas la réciprocité en respectant ses engagements envers moi, en mettant en danger ma vie et celle de ma famille, je suis en droit de dénoncer et de prendre les sénégalais à témoin. Je tiens à informer la Communauté nationale et internationale que tout ce qui m’arrivera à moi ou à un membre de ma famille sera de la responsabilité exclusive de l’Etat du Sénégal et de la gendarmerie nationale qui n’a rien fait pour faire cesser la violation de mes droits. Qui ne dit mot, consent alors je ne peux pas rester inerte face à tout ce qui peut m’arriver dans les jours à venir. 

Je défie quiconque de produire la preuve matérielle de mon contact avec le député Ousmane SONKO hormis pour le motif cité plus haut. 

Rien ne justifie qu’on me surveille comme un vulgaire criminel en tant qu’un officier public. Si un officier de gendarmerie peut subir une telle discrimination pour faire plaisir à un individu je me demande comment le Sénégalais lamda sera traité. Toutes ces personnes qui prennent la fonction comme un gagne pain, en voulant coûte que coûte se maintenir même s’il faut magouiller pour faire plaisir au chef doivent prendre exemple sur ce qui m’arrive aujourd’hui. Le jour où vous changerez de camp ou soupçonné d’être à la solde d’un opposant vous subirez le même traitement.

 Par conséquent, je transmet aujourd’hui, ma démission au Président de la République du Sénégal par voie hiérarchique en renonçant volontairement et d’une manière absolue aux prérogatives attachées à mon grade.

Je préfère la faim avec la conscience tranquille que l’opulence en perdant mon sommeil et ma sécurité. 

Toute ma vie, je me suis battu contre l’injustice et, maintenant c’est moi qui en est l’objet. 

Mon plus grand honneur fut de servir  la patrie par le biais de la Gendarmerie, constituée en grande partie d’hommes intègres et de valeur que je n’oublierai point jusqu’ à mon dernier souffle .

Je déplore tout ce qui est entrain de se passer dans notre pays pour une simple affaire. Je présente mes condoléances à toutes ces familles qui ont perdu leurs proches durant ces derniers jours.

Jeunesse Sénégalaise n’écoutez pas le discours incitateur de ce ministre de l’intérieur irresponsable, n’écoutez pas non plus le discours endormant de monsieur Idrissa SECK qui a fini d’être la risée de l’histoire et n’écoutez pas aussi ceux qui par des mots manipulent l’opinion public. Regardez plutôt le leg de Cheikh Ahmadou Bamba, de El Hadj Malick SY et de Baye NIASS et tant d’autres.

Ne demandez pas la démission du Président de la République car il a été élu, attendons l’échéance électorale pour ne pas entacher notre démocratie mais toutefois, le ministre de l’intérieur, le ministre de la justice et le Procureur de la République de Dakar doivent démissionner de leur fonction. 

Je tiens à apporter mon soutien à tous ces sénégalais qui ont perdu un être ou un bien. J’apporte également mon soutien à toutes ces personnes qui ont demandé que justice soit faite dans ce pays.

Je remercie le commandant Mbengue et tous mes collaborateurs de la Section de Recherches. Toutes les personnes avec qui j’ai servi savent que j’aime et je respecte la gendarmerie mais pas au prix de ma dignité 

J’espère que la paix reviendra dans notre cher pays. Merci.

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A LA UNE

AFRIQUE DU SUD –  Le principal parti de l’opposition a lancé sa campagne 

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Ce samedi 17 Février à Pretoria en Afrique du Sud, le principal parti de l’opposition, l’Alliance Démocratique (DA), a lancé sa campagne électorale. Sept points sont annoncés par le chef du parti, John Steenhuisen, pour sauver le pays.

Ce samedi 17 Février, les partisans de John Steenhuisen étaient nombreux sur la pelouse des Unions buildings située près du siège du gouvernement. L’opposant John Steenhuisen en a profité pour présenter son programme en sept points pour « sauver l’Afrique du Sud ».

Devant une foule immense, John Steenhuisen a parlé des maux qui étouffent l’économie sud-africaine et qui ont provoqué une crise sociale. Il a également déclaré que son parti Alliance démocratique s’engage à réduire les taux de criminalité. Son ambition est de créer deux millions d’emplois, de mettre fin aux coupures intempestives de l’électricité qui paralysent le pays et de mettre en place un climat de cohésion sociale. Le plan détaillé de l’alliance Démocratiquei vise à apporter des solutions concrètes aux grands défis auxquels est confrontée l’Afrique du Sud.

John Steenhuisen a aussi mis l’accent sur la lutte contre la corruption. Il a appelé aux populations de voter pour le parti Alliance démocratique pour éradiquer la corruption qui a ruiné le parti au pouvoir depuis 30 ans.

Un message fort dans un lieu mythique qu’est les Unions buildings, siège du gouvernement de l’ANC (Congrès National Africain), parti au pouvoir depuis trois décennies.

C’est dans une ambiance festive avec le groupe “Les Confretis » que s’est terminée le meeting. Les leaders et alliés du parti démocratique ont rejoint John Steenhuisen sur la scène pour une photo de famille.

La date officielle des élections n’est pas encore annoncée mais l’alliance Démocratique est déterminée à faire entendre sa voix en ces périodes pré-électorales.

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A LA UNE

SÉNÉGAL – Manifestations pour exiger une nouvelle date pour la présidentielle

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Au Sénégal, des centaines de personnes sont sorties ce samedi 15 février pour manifester dans les Deux voies de Liberté VI à Dakar la capitale. Ils réclament le respect du calendrier républicain et une nouvelle date pour la présidentielle qui devait se tenir le 25 février prochain. Suite au report de la date de l’élection par le Président Macky Sall, la plateforme Aar Sunu Élection (protégeons notre Élection) a appelé à une marche dite silencieuse.

De nombreux Sénégalais se sont déplacés pour répondre à l’appel du collectif Aar Sunu Élection qui regroupe des entités de la société civile et des Partis de l’opposition. Encadrés par la gendarmerie et la police, les manifestants l’ont débuté au rond-point de la SIPRES pour  terminer aux Deux voies de Liberté VI près du quartier populaire de Grand Yoff. La marche autorisée par les autorités sénégalaises, s’est déroulée dans le calme. Les manifestants sont venus de partout pour réclamer leur droit. Certains ont brandit des pancartes où est inscrit « Respecter le calendrier électoral » ; « Nous voulons des élections » entre autres réclamations. D’autres sont habillés en t-shirt floqué Aar Sunu Élection arborant des foulards aux couleurs nationales. Ils ont demandé la libération de leur leader Ousmane Sonko mais aussi de détenus politiques.

Les candidats dont le dossier de parrainage a été validé par  le conseil constitutionnel  notamment  Malick Gakou de Grand Parti, Aliou Mamadou Dia du PUR, Déthé Fall de PRP ou encore les membres de la coalition Diomaye Président  ont participé à la manifestation.

Dans une déclaration conjointe remise aux journalistes à l’issue de la manifestation, les organisateurs de Aar Sunu élection qui regroupe des organisations qui se réclament de la société civile, ont appelé au maintien de la mobilisation citoyenne pour le respect du calendrier électoral, tel défini dans la Constitution du Sénégal.  

Les organisateurs ont aussi magnifié la décision du conseil constitutionnel qui annule le report de l’élection présidentielle qu’il juge contraire à la Constitution et  qui recommande sa tenue dans les “meilleurs délais ’’. Elle a annulé en même temps le décret qui a permis à Macky Sall le 3 février dernier à travers son discours à la Nation, de pousser les élections au 15 décembre prochain. Ainsi, selon un communiqué de la présidence par son porte parole Yora Dia, le président de la République Macky Sall dit se conformer avec le conseil constitutionnel et s’engage à exécuter la décision de cette haute juridiction.

Pour rappel,  le vote pour le report de la présidentielle s’était déroulé sous la contrainte. Des députés de l’opposition avaient manifesté leur désaccord avant d’être expulsés de l’hémicycle par les forces de l’ordre et la Gendarmerie nationale. Suite à l’adoption de cette loi jugée anticonstitutionnelle par l’opposition et la société civile, des manifestations avaient éclaté sur tout le territoire. Des manifestations qui ont coûté la vie à trois individus. 

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POLITIQUE

SÉNÉGAL – Harcèlement, altération de nourritures, interdiction de communications : la Coalition Diomaye Président alerte sur les conditions de détention de son candidat

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Bassirou Diomay Faye

La Coalition Diomaye Président alerte sur les conditions de détention du candidat Bassirou Diomaye Faye. Les membres de ladite coalition informent que ses jours de visite ont été modifiés et il ne peut recevoir de visites que les mardis et mercredis dans l’enceinte de la Cour. Il lui est également interdit de communications téléphoniques. Sur ce, la coalition Diomaye Président dénonce cet acharnement contre son candidat et tient pour responsable le régime de toute atteinte à l’intégrité physique ou morale de leur candidat.

« À la suite du lancement officiel de la Coalition Diomaye Président et des adhésions massives de leaders de l’opposition, il était attendu du pouvoir en place qu’il rétablisse le candidat Bassirou Diomaye Faye dans ses droits, notamment dans le contexte d’une élection présidentielle dont il est incontestablement le favori », peut-on lire dans un communiqué.

Toutefois, la Coalition annonce que l’Administration pénitentiaire, placée sous la responsabilité du Ministre de la Justice, a décidé de durcir unilatéralement et sans raison justifiée les conditions de détention du candidat Bassirou Diomaye FAYE par:

« Une modification unilatérale de ses jours de visite désormais, le candidat Bassirou Diomaye Faye ne peut recevoir de visites que les mardis et mercredis, et ce dans l’enceinte même de la Cour. Une interdiction de communications téléphoniques sous prétexte que le candidat favori à l’élection présidentielle dont la campagne commence dans deux jours entretient des conversations dont l’objet est politique. Un harcèlement continu la chambre du candidat Bassirou Diomaye Faye est désormais perquisitionnée à tout bout de champ ».

D’ailleurs, elle note une « absence de mesures sécuritaires malgré son statut de candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024 et des alertes multiples sur de probables altérations de la nourriture qui lui est servie. Le candidat Bassirou Diomaye Faye ne prend plus le petit déjeuner ».
La coalition Diomaye Président dénonce cet acharnement contre son candidat. « Nous dénonçons fermement cette énième violation du principe d’égalité entre les candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024. Nous réclamons la libération immédiate de Bassirou Diomaye Faye pour qu’il participe activement à la campagne électorale ».

En tout état de cause, souligne-t-elle, « l’Etat du Sénégal a la responsabilité d’assurer sa protection s’il décide injustement de le maintenir dans les liens de la détention ».

En somme, la Coalition Diomaye Président indique que « Macky Sall, Aissata Tall Sall et Amadou Ba seront tenus pour responsables de toute atteinte à l’intégrité physique ou morale du candidat Bassirou Diomaye Faye ».

Source : Pressafrik

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