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CAMEROUN – « Les Impatientes » DE Djaïli Amadou Amal à nouveau distingué(es) !

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Ce samedi 24 septembre 2022, « Les Impatientes » de Djaïli Amadou Amal viennent encore d’être primé(es) ! Décidément ça n’en finit plus. L’écrivaine et militante féministe camerounaise Djaïla Amadou Amal est sur tous les tableaux. Elle vient d’être primée lauréate du Prix des Grands D’Monts Afrique 2022 pour son roman « Les Impatientes ». Sans contexte, elle confirme qu’elle reste une des valeurs sûres de la littérature africaine.

Je connais Djaïli Amadou Amal. Pas personnellement. Comme la plupart d’entre nous, je veux dire : à la somme des prix littéraires qu’elle ne cesse de glaner. En juin 2022, j’ai bien participé à un concours littéraire qu’elle avait co-organisé avec le géant de la téléphonie Orange en Côte d’Ivoire. Laissons ça ! Ça n’intéresse personne. Quand j’ai commencé à écrire sur elle, j’ai commencé ainsi sa bio : « Mariée à 17 de force, cette écrivaine camerounaise peule et musulmane… » C’était trop cliché, trop télécommandé. J’ai senti que je la réduisais. Or, l’écrivain est universel ; il n’a ni patrie, ni religion : il appartient à l’humanité. Aussi, j’ai changé de perspective en ayant une vue littéraire holistique sur cette écrivaine de talent. 

Âgée de 47 ans, l’écrivaine prolifique camerounaise, Djaïli Amadou Amal est mariée à l’écrivain Badiadji Horretowdo, né Hamadou Baba. De toute évidence, elle a tenu à garder son nom de naissance sans jamais vouloir diluer son identité dans celui d’un homme ou se cacher derrière un pseudo. Mal mariée par deux fois en 1998 et en 2008, elle réussit à se défaire la corde au cou de justesse. En l’espace de quelques années, Djaïli Amadou Amal est devenue un véritable monument littéraire. D’une prolixité hors norme, d’une fantaisie littéraire et d’une imagination sans limite, elle réussit à puiser dans le puits de sa vie personnelle des histoires palpitantes et vraies qui servent de toile de fond à ses œuvres. 

@Capture photo page Facebook Djaïli Amadou Amal

Dès sa première œuvre, « Walaande, l’art de partager un mari » (2010), le succès est immédiat. Sous la dictée de ses expériences amoureuses foirées, elle déroule une œuvre de toute beauté. Elle entre dans l’intimité d’un foyer polygame, dénonce les discriminations faites aux femmes. L’œuvre, en plus d’être bien écrit, est vraie. Grâce à un prix de la Fondation Prince Claus, le roman est traduit en arabe. L’œuvre est dans la transmission ; cela lui vaut d’être inscrite au programme scolaire camerounais. Elle ne va plus s’arrêter d’écrire : Mistiriijo, la mangeuse d’âmes (2013), Munyal, les larmes de la patience (2017), ensuite « Les Impatientes » (2020) et enfin « Cœur du Sahel » (2021). Revenons sur « Les Impatientes » qui pour moi est l’œuvre majeure de la romancière. À l’intérieur de ce roman, entre les lignes, Djaïli Amadou Amal s’immisce dans l’intimité d’une société phallocrate qui ne voit tout qu’à l’ornière de sa vision rétrograde et caracteux. Elle y dénonce les affres qui balafrent les cœurs des femmes. 

Les Impatientes

En musique, on dira que « Les Impatientes » est une version remixée de « Munyal, les larmes de la patience ». Ce texte retravaillé sur les conseils de son éditrice (Emmanuelle Collas) devient universel. Poker gagnant. Quand le livre sort en 2020, elle fait partie de la première sélection du prix Goncourt 2020 et ira jusqu’à la finale. Malgré tout, l’œuvre obtient le prix Goncourt des lycéens en décembre 2020. Et les prix vont s’enchaîner jusqu’à ce 24 septembre 2022. C’est l’auteur même qui nous met la puce à l’oreille sur sa page Facebook : « Les Impatientes à nouveau distingué!!! Heureuse d’être la Lauréate du Prix des Grands D’Monts Afrique 2022, pour mon roman « Les Impatientes ». Qu’est-ce qui fait autant l’unanimité dans cette œuvre ?

C’est l’histoire de… Non. À la vérité, c’est trois histoires (de trois femmes) qui courent dans la même direction vers un but commun. Ramla, Safira et Hindou sont enchaînés par la coutume et jetés à des hommes qui les chosifient. Elles sont les jouets du sort – ou pour être plus exact des hommes. Dans le contexte de ce livre, il n’y a pas de MeeToo. La seule option : la patience. Attendre que les choses changent d’elles-mêmes. Arriveront-elles à attendre ?

@Capture photo page Facebook Djaïli Amadou Amal
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A LA UNE

AFRIQUE DU SUD –  Le principal parti de l’opposition a lancé sa campagne 

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Ce samedi 17 Février à Pretoria en Afrique du Sud, le principal parti de l’opposition, l’Alliance Démocratique (DA), a lancé sa campagne électorale. Sept points sont annoncés par le chef du parti, John Steenhuisen, pour sauver le pays.

Ce samedi 17 Février, les partisans de John Steenhuisen étaient nombreux sur la pelouse des Unions buildings située près du siège du gouvernement. L’opposant John Steenhuisen en a profité pour présenter son programme en sept points pour « sauver l’Afrique du Sud ».

Devant une foule immense, John Steenhuisen a parlé des maux qui étouffent l’économie sud-africaine et qui ont provoqué une crise sociale. Il a également déclaré que son parti Alliance démocratique s’engage à réduire les taux de criminalité. Son ambition est de créer deux millions d’emplois, de mettre fin aux coupures intempestives de l’électricité qui paralysent le pays et de mettre en place un climat de cohésion sociale. Le plan détaillé de l’alliance Démocratiquei vise à apporter des solutions concrètes aux grands défis auxquels est confrontée l’Afrique du Sud.

John Steenhuisen a aussi mis l’accent sur la lutte contre la corruption. Il a appelé aux populations de voter pour le parti Alliance démocratique pour éradiquer la corruption qui a ruiné le parti au pouvoir depuis 30 ans.

Un message fort dans un lieu mythique qu’est les Unions buildings, siège du gouvernement de l’ANC (Congrès National Africain), parti au pouvoir depuis trois décennies.

C’est dans une ambiance festive avec le groupe “Les Confretis » que s’est terminée le meeting. Les leaders et alliés du parti démocratique ont rejoint John Steenhuisen sur la scène pour une photo de famille.

La date officielle des élections n’est pas encore annoncée mais l’alliance Démocratique est déterminée à faire entendre sa voix en ces périodes pré-électorales.

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A LA UNE

SÉNÉGAL – 100.000 Logements : Ismaila Madior Fall á Bambilor pour l’inauguration

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Ce vendredi, le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Ismaila Madior Fall, accompagné de la ministre Annette Ndiaye Seck, inaugurera la « Cité de la Diaspora » à Bambilor. Ce projet vise à prévenir la création de nouveaux bidonvilles et encourage la production massive de logements accessibles.

selon L’Observateur, l’objectif est de dynamiser et diversifier l’offre de logements pour les ménages à faibles revenus et/ou irréguliers, tout en facilitant l’accès au financement bancaire adapté. Avec une vision claire de renforcer l’écosystème de la construction, cette initiative témoigne de l’engagement du gouvernement Sénégalais envers sa diaspora.

Les 100 000 logements prévus dans ce projet ont été élaborés en partenariat avec le gouvernement Sénégalais et ses collaborateurs, cherchant à répondre aux besoins spécifiques et aux préoccupations en matière de logement des Sénégalais vivant à l’étranger.

Source : PressAfrik

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A LA UNE

SÉNÉGAL – Thione Niang “Je n’ai pas de programme, j’ai une vision”

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Thione Niang ©Ze-Africanews

L’entrepreneur social Thione Niang est candidat à l’élection de février 2024. Dans cette interview exclusive, il nous dévoile sa vision, ses projets notamment, “Give One project”, “JeufZone” qui englobe un volet agricole, de formation mais aussi d’autonomisation des femmes. 

Ce fut l’occasion pour l’entrepreneur social, de revenir sur ses débuts, sur le processus de retour dans son pays d’origine, le Sénégal. Il a abordé la question politique : son engagement dans le ring politique tout en donnant son avis sur le paysage politique sénégalais. 

La politique africaine est un autre volet abordé dans cette interview. L’urgence de l’industrialisation du continent, l’urgence d’aider la jeunesse africaine afin qu’elle ait les mêmes opportunités de développement que les autres jeunes du monde, lui tient à cœur. 

Sur la question de l’école africaine, Thione Niang propose une refonte de celle-çi en commençant par un changement de paradigme et surtout du contenu des enseignements. Selon lui, il faut revenir sur nos fondamentaux à savoir nos propres modèles de représentations identitaires notamment Cheikh Anta Diop ou encore Nkrumah. 

Thione Niang, nous a également parlé de vision, sa vision et non un programme, pour donner à chaque sénégalais ce qu’il mérite aussi bien sur le plan de l’éducation, la santé, mais aussi sur le développement des infrastructures, qui selon lui, passe forcément et d’abord par l’autosuffisance alimentaire d’où son retour vers la terre pour un progrès agricole affirmé.

Il a fini par lancer un message fort à l’ensemble des sénégalais.

La suite de l’interview sur ce lien :

Thione Niang ©Ze-Africanews
Thione Niang ©Ze-Africanews
Thione Niang ©Ze-Africanews
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