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AFRIQUE DE L’OUEST

BURKINA FASO : Les restes du corps de Thomas Sankara dispersés dans les pays voisins…

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Il est né un 21 décembre 1949 à Yako dans l’ex-Haute Volta, a accédé à la magistrature suprême le 4 août 1984. Le 15 octobre 1987, soit à peine trois ans après avoir pris le pouvoir, il a été froidement abattu. L’exhumation n’a pas permis de retrouver les restes de son corps, parce qu’il a été dispersé hors de son pays en menus morceaux, un peu comme Patrice Emerick Lumumba de l’ex- Zaïre.

Par lui, le pays a été rebaptisé Burkina Faso, c’est-à-dire « Pays des hommes intègres ». Mais l’aura de l’homme avait vite fait de braquer certains des présidents de pays voisins et surtout le colonisateur. Parce qu’il était autre et dirigeait différemment son pays ; de quoi craindre que son aura donne des idées révolutionnaires à d’autres pays francophones. Et de façon violente, il a été tué. Mais si au moins sa famille avait pu récupérer son corps, une sépulture digne des grands hommes aurait pu lui être donnée, ce dont rêvent beaucoup d’« hommes intègres ». La métropole permettra-t-elle que Blaise Compaoré comparaisse pour faire éclater une vérité qui pourrait être pleine de conséquences ?

Si le procès de Blaise Compaoré, ancien président de Burkina Faso, venait à avoir lieu, le monde apprendrait ce qu’il est advenu du corps de ce panafricaniste et des conditions dans lesquelles il a été découpé.

Contrairement à Patrice Lumumba dont le corps a été dispersé dans l’acide chlorhydrique, celui de Thomas Isidore Sankara a été mis en morceaux et réparti dans plusieurs pays. C’est l’une des raisons pour lesquelles un corps manque parmi les treize supposés enterrés à Ouaga.

« De même la tête du Capitaine a été ramenée à un autre ancien chef d’Etat d’un autre pays tout aussi frontalier du Burkina Faso, comme preuve que la mission a été bien accomplie et que le Capitaine Thomas Sankara a été tué comme le demandait et le souhaitait la France. »

A en croire des sources ayant pris part à la macabre opération, après que le Capitaine Thomas Isidore Sankara, président du Burkina Faso, a été abattu, le corps sans vie de ce dernier a été morcelé en plusieurs morceaux. Les membres inférieurs et supérieurs ont été ramenés à un ancien chef d’Etat d’un pays frontalier du Burkina Faso.

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De même la tête du Capitaine a été ramenée à un autre ancien chef d’Etat d’un autre pays tout aussi frontalier du Burkina Faso, comme preuve que la mission a été bien accomplie et que le Capitaine Thomas Sankara a été tué comme le demandait et le souhaitait la France. Et les auteurs de cet assassinat ? Le coup a été planifié et exécuté par des soldats du pays frontalier du Burkina Faso où la tête a été ramenée et enterrée.

Ceci explique pourquoi, lors des exhumations des corps des 13 personnes tuées et enterrées dans une fosse commune pour identifier les hédéennes, il ressort que seul 12 corps ont été retrouvés. Si le corps de l’ancien président était parmi les corps exhumés, son identification n’aurait été qu’une formalité.

« Dans le cas de Thomas Sankara, il n’est pas certain que le procès de Blaise Compaoré prenne corps et aille jusqu’au bout. »

Si l’assassinat de Thomas Sankara a été planifié par trois chefs d’Etat, ceux qui se sont chargés de l’abattre et de le découper ne seront peut-être jamais connus, bien qu’ils soient encore vivants, parce que la France verrait d’un très mauvais œil un mea culpa. Contrairement au cas de Patrice Lumumba pour lequel le Belge Gérard Soete avait avoué être celui qui l’a découpé. « J’ai découpé et dissous dans l’acide le corps de Patrice Lumumba. En pleine nuit africaine, nous avons commencé par nous saouler pour avoir du courage. On a écarté les corps. Le plus dur fut de les découper en morceaux, à la tronçonneuse, avant d’y verser de l’acide. Il n’en restait que presque plus rien, seules quelques dents. Et l’odeur ! Je me suis lavé trois fois et je me sentais toujours sale comme un barbare », avait avoué cet homme de main, 40 ans après l’assassinat de l’ancien président.

Dans le cas de Thomas Sankara, il n’est pas certain que le procès de Blaise Compaoré prenne corps et aille jusqu’au bout. Le pays d’asile actuel et celui qu’il se propose de rallier sont autant de pistes qu’il urge d’explorer, si tant est que le désir de connaître la fin véritable et tragique du « Che africain » est toujours dans les agendas des autorités du Burkina Faso.

Moins de quatre ans au pouvoir, mais un rayonnement planétaire qui n’a pas été du goût de certains présidents. Il est important de faire connaître la vérité et de révéler au peuple du Burkina Faso et au monde entier les lieux exacts et les pays où le corps dépecé de ce héro dont toute l’Afrique continue de regretter l’assassinat depuis ce sombre jour du 15 octobre 1987.

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Le 15 octobre prochain consacrera le 30ème sinistre anniversaire de l’assassinat du Capitaine Thomas Isidore Sankara, mais son ombre plane toujours sur son Burkina Faso et aussi sur le continent. Justice pour les justes, où es-tu ?

Source : La Nouvelle N°0020 du 15 Avril au 15 Mai 2017 / Par Bonéro Lawson.

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AFRIQUE

MALI – Les généraux Dembélé et Sagara inculpés, une affaire qui secoue la junte

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Ces deux généraux ont été présentés mercredi et jeudi devant le juge d’instruction du tribunal militaire de Bamako, capitale du Mali. Pour la première fois depuis leur arrestation, il y a un peu plus de trois mois, des avocats ont pu les voir physiquement.

Le général Abass Dembélé est apparu « amaigri, mais avec un bon moral », témoigne un avocat. Quant à Néma Sagara, également général, « elle est éreintée, on lit sur son visage le poids de la privation de la liberté », confie la même source.

Ils ne reconnaissent pas les faits

Devant le juge d’instruction, un colonel-magistrat, les deux hauts gradés ont été entendus pendant plusieurs heures, avant notification de leur inculpation pour « tentative de déstabilisation » et « atteinte à la sûreté de l’État ». Ils ne reconnaissent pas les faits.

En octobre dernier, ils ont été radiés de l’armée par décret présidentiel. Plusieurs dizaines d’autres militaires maliens ainsi qu’un diplomate français en poste à Bamako ont été également arrêtés dans le cadre de la même affaire.

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AFRIQUE

GUINÉE – La liste définitive des candidats à la présidentielle dévoilée

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Le suspense est enfin levé en Guinée. Ce mercredi 12 novembre 2025, le juge Fodé Bangoura, président de la Cour suprême, a officiellement rendu publique la liste définitive des candidats autorisés à participer à l’élection présidentielle prévue en décembre prochain. Selon le magistrat, la liste a été établie en respectant l’ordre de dépôt des candidatures, après un examen rigoureux de tous les dossiers reçus par l’institution judiciaire, afin de garantir la régularité du processus électoral.

Parmi les candidats retenus figurent Abdoulaye Yéro Baldé, Makalé Camara, Ibrahima Abe Sylla, Faya Lansana Millimono, Abdoulaye Kourouma, Mohamed Nabé, Elhadj Bouna Keïta, Mamadi Doumbouya et Mohamed Chérif Tounkara. Cette sélection clôt la phase de vérification des candidatures, qui avait été marquée par plusieurs tensions et contestations. Plusieurs personnalités politiques influentes, telles que Lansana Kouyaté, Toumba Diakité ou Ousmane Kaba, ont vu leurs dossiers jugés irrecevables par la Cour suprême, provoquant la colère de leurs partisans et alimentant les débats sur l’équité du processus.

L’annonce du juge Bangoura met fin à la phase juridique de l’élection et ouvre officiellement la voie à la campagne présidentielle. Selon le calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), celle-ci devrait s’étendre sur plusieurs semaines avant le scrutin fixé au 28 décembre 2025. La campagne sera cruciale pour les candidats retenus, qui devront convaincre les électeurs dans un contexte où l’attention nationale et internationale est particulièrement élevée.

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AFRIQUE

SÉNÉGAL – Diomaye–Sonko : le rêve, la foi et le poids du pouvoir(Par Thione Seck)

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Le tandem Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko continue de susciter fascination et questionnement. Né dans la lutte, forgé dans la fidélité et nourri par l’espérance, ce duo incarne pour de nombreux Sénégalais la promesse d’un renouveau politique et moral. Mais à l’heure où le pouvoir dévoile ses exigences et ses contraintes, une interrogation persiste : le rêve peut-il survivre à l’épreuve du réel ? Dans une contribution publiée sur sa page Facebook, Thione Seck revient sur cette alliance singulière, symbole d’un espoir collectif et d’une fraternité politique rare au sommet de l’État.

Je me souviens quand le PM SONKO disais dans la campagne présidentielle de Mars 2024 : Bassirou diomaye SONKO et Ousmane Faye . Oooh que ça m’avait plu.

Pour moi, le duo Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko, c’est d’abord une histoire de confiance, de fraternité et d’espoir partagé. Deux hommes liés par la même douleur, la même couleur (PASTEF), la même foi et le même rêve pour notre pays. Leur complicité a donné au peuple sénégalais le sentiment qu’un nouveau départ était possible, qu’enfin le pouvoir pouvait rimer avec honnêteté et courage. Mais entre le feu de l’idéalisme et le poids des responsabilités, la ligne est fine.

Diomaye, aujourd’hui président, doit composer avec la réalité du monde : les pressions économiques, les équilibres diplomatiques, les attentes immenses.

Sonko, lui, reste cette voix libre, celle du combat et de la fidélité aux principes de départ.

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Si leurs chemins venaient à diverger, ce ne serait pas forcément par trahison, mais peut-être par usure du pouvoir, par la difficulté de faire cohabiter le rêve et la réalité.

Une telle rupture ne serait pas seulement politique, elle toucherait profondément le cœur du pays.

Beaucoup de jeunes se sentiraient blessés, déçus, peut-être même trahis, eux qui avaient cru à une alliance sincère et désintéressée. Certains se tourneraient vers la colère, d’autres vers le silence.

Partout dans le pays, la ferveur pourrait se transformer en amertume et on chercherait à comprendre comment tout cela a pu s’effriter.

Le Sénégal est un pays de foi et de dignité : il pardonne, mais il n’oublie pas.

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Si ce tandem venait à se briser, ce serait plus qu’un échec politique ce serait une blessure morale, celle d’un peuple qui avait cru, pour une fois, que la loyauté et la sincérité pouvaient triompher du pouvoir.

Rendez le Sénégal beau waay !

Dieu vous a confié un pays tellement magnifique que même si vous le vouliez, vous n’avez pas le choix de construire ensemble et dans la sincérité.

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