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CINÉMA

[ CINE – ART ] – “Le Sénégal révolutionnaire” un documentaire de Maky Madiba Sylla et Florian Bobin

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Comme Sembène Ousmane, raconter l’Afrique pour pas qu’elle disparaisse, c’est le souhait du réalisateur sénégalais Maky Madiba Sylla et l’historien français Florian Bobin sénégalais d’adoption, dans leur documentaire “Le Sénégal révolutionnaire”. A travers leur prochain film documentaire “Le Sénégal révolutionnaire”, les deux acolytes vont non seulement revisiter l’histoire sénégalaise, mais se pencher sur l’histoire politique du pays entre les années 60, 70 et 80 en faisant un focus sur les acteurs majeurs de cette période. Leur objectif, à travers leur maison de production “Linkering Production”, mettre en image les événements édifiants en dévoilant l’histoire souterraine, clandestine et étouffée, différente de l’histoire officielle connue et enseignée. Des figures politiques comme Amath Dansokho, Ala Kane ou Diallo Diop qui ont fait parti du groupe dit des incendiaires et ensuite des membres fondateurs du RND, le Rassemblement National Démocratique de Cheikh Anta Diop, d’autres comme Eugénie Rokhaya Aw N’Diaye qui faisaient parti du groupe de AND JEFF seront autant d’acteurs et d’actrices dans leur diversité singulière et sur plusieurs générations dont leur histoire révolutionnaire seront contée dans ce film documentaire inédit. L’autre objectif de cette révision de cette histoire mémorielle est de permettre à la jeune génération d’accéder à ce patrimoine politico-social sénégalais. Ze-Africanews est allé à la rencontre des deux réalisateurs pour un entretien exclusif.

Ze-Africanews : Bonjour, pouvez-vous vous présenter ?
Florian Bobin : Alors je m’appelle Florian Bobin. Je suis chercheur en Histoire africaine et ça fait déjà plusieurs années que je mène les luttes de libération et la violence d’Etat au Sénégal au tournant des indépendances et puis dans les périodes post indépendance c’est-à-dire de 1960 jusqu’aux années 1970.
Maky Madiba Sylla : Je suis Maky Madiba sylla réalisateur du film documentaire’ “Le Sénégal révolutionnaire”. Comme l’a si bien dit Florian, donc ça parle des mouvements de gauche et des luttes d’indépendance .

Ze-Africanews : Comment êtes-vous arrivés à vous intéresser à la révolution sénégalaise ?
Florian Bobin : Déjà j’ai passé une bonne partie importante de mon enfance et de mon adolescence au Sénégal. Et partout où on était, je pus voir la prégnance de l’histoire et c’est en faisant des études d’histoires que vraiment je me suis rendu compte qu’il y avait une part de l’histoire du sénégal et plus largement de l’Afrique qui était assez méconnue, c’était le versant, c’est à dire qu’en dehors de l’histoire officielle, il y a un peu l’histoire souterraine, l’histoire clandestine, un peu d’histoire étouffée. Et donc je me suis intéressé de plus en plus notamment à travers une figure Omar Blondin Diop, il a été un peu ma porte d’entrée sur cette période.

L’interview intégrale ici :

Ze-Africanews : Comment s’est passée votre rencontre avec Florian ?
Maky Madiba Sylla : Alors Flo, Flo, on était amis sur facebook. Je pense que c’est suite à un commentaire un post que j’avais fait sur Amath Dansokho où je disais que le fait qu’il soit disparu sans qu’il n’aie pas de film sur lui était quand même une égérie. Et je voudrais corriger ce tir et puis j’avais noté que je voulais faire un film justement sur cette époque sur Monsieur Dansokho, et sur cette époque qui est assez mal connue, assez méconnue, sur Senghor, sur la troture durant cette période et c’est par la suite que Flo m’a contacté, j’ai lu ses articles ses écrits et puis on a beaucoup échangé sur le sujet et c’est par la suite qu’on a eu envie d’approfondire les choses.

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Ze-Africanews : Vous avez mis en place votre maison de production ? Pourquoi ?
Florian Bobin : l’idée derrière la maison de production que Maky a lancée en 2017 si je ne m’abuse, c’était justement dans un effort de transmission du patrimoine immatériel du continent africain, et vraiment que l’histoire du continent soit connue par un public beaucoup plus large et qu’elle soit mise à l’écran parce qu’on sait qu’aujourd’hui que les écrans sont très importants. Et autant c’est important d’écrire évidemment mais autant c’est aussi important qu’on voit les acteurs et les actrices de cette époque et qu’on voit à travers un écran l’histoire en mouvement.

Ze-Africanews : Vous allez réaliser “Le Sénégal révolutionnaire” quels sont les principaux acteurs qui vont intervenir dans ce projet ?
Florian Bobin : Ce projet brosse à peu près un quart de siècle d’histoire entre le milieu des années 1950 jusqu’au tout début des années 1980. En somme, la restructuration de l’empire coloniale français et ensuite les indépendances et toutes les années de la présidence de Léopold Sédar Senghor. Et donc les principaux acteurs et actrices seront celles et ceux qui ont vécu cette période dans la lutte, c’est-à-dire celle et ceux qui ont vécu dans la clandestinité. Donc, on pense notamment à des personnes comme Ala Kane qui faisait partie du parti africain de l’Indépendance, à des personnes comme Diallo Diop qui ont fait partie du groupe dit des incendiaires et ensuite des membres fondateurs du RND, le Rassemblement National Démocratique de Cheikh Anta Diop. On pense vraiment aussi à des actrices comme Eugénie Aw qui a fait partie du groupe de AND JEFF qui est partie en prison et qui a été torturée en prison. Et donc, c’est des acteurs et actrices dans leur diversité sur plusieurs générations mais qui ont joué un rôle très important dans le Sénégal qu’on connait aujourd’hui qui malgré les dérives démocratiques contemporaines, les acquis démocratiques à partir de 1980, si on parle du multipartisme intégral sous Abdou Diouf, c’est parce qu’il ya eu les luttes.

Ze-Africanews : Vous voulez graver l’histoire du Sénégal, on va dire, comment vous est venue l’idée de faire des films documentaires en rapport avec l’histoire du Sénégal ?
Maky Madiba Sylla : Parce que j’étais frustré en fait. J’étais très frustré. Parce que quand je regarde nos programmes de chaînes de télé, il y a beaucoup de danse, il y a beaucoup de chants mais il y a très peu de réflexion autour de thèmes qui pour moi sont fondamentaux. Connaître son histoire, c’est se connaître soi-même. Parce que c’est important pour les enjeux du futur que les Africains puissent comprendre leur histoire ou leurs histoires au pluriel. Quand on parle d’une figure comme Omar Blondin Diop, quand on parle d’autres figures comme justement le président Wade ou Senghor ou tous ces gens là qui ont eu à jouer un rôle primordial dans l’évolution du sénégal sur le plan politique et historique aussi, c’est important de les graver dans la pellicule afin que les jeunes générations puissent connaître leur histoire voilà. C’est un sentiment de frustration qui m’habite depuis quelques années parce quand je regarde “Arte” je vois que toute l’histoire de France, de l’Europe du monde même de l’Afrique y figure alors qu’est-ce qui nous empêche à nous Africains de raconter notre propre histoire que cela soit dans le domaine politique que cela soit dans le domaine culturel ou ailleurs. C’est important que le sénégalais qui est né en 2000 puisse avoir un film qui lui montre ce qui s’est passé en 60. Pourquoi il y a eu les événements de 1963 ? Qu’est-ce qui a amené l’éclatement de la Fédération du Mali ? Ainsi de suite ainsi de suite ! Et plein d’autres d’actes historiques dont on brosse le portrait mais on évite d’aller jusqu’au fond. Pour moi, quand un pays comme le Sénégal, une personnalité, un personnage comme Cheikh Anta Diop, si on reste quarante ans pour avoir un film sur Cheikh Anta Diop, ça en dit long sur ce que nous sommes, donc c’est essayer de combler ce “gap” et puis être dans la transmission. J’ai envie de transmettre à travers l’image. Le livre c’est bien, mais on se rend compte que cette jeunesse lit très peu par contre il sont très écran, il sont très tablette, ils sont très portables, ils sont très télé donc essayons de leur apporter ce qu’il leur faut.

Ze-Africanews : Quelles sont les difficultés pour concrétiser ce projet : “Le Sénégal révolutionnaire” ?
Florian Bobin : Il y a plusieurs difficultés. Évidemment une des difficultés principales c’est la difficulté financière. Ce n’est pas facile d’avoir des bailleurs et quand bien même il existe ce n’est pas toujours facile d’accéder à ceux-ci. Souvent malheureusement, les bailleurs les plus accessibles bien qu’il faut évidemment mettre en place des dossiers assez conséquents, c’est des bailleurs internationaux. C’est donc l’aspect financier parce que autant cette histoire est sénégalaise mais c’est une histoire internationale et donc pour raconter cette histoire il faut aussi venir en France, il faut partir idéalement à Cuba, même dans la sous-région au Sénégal, y a le Mali, la Guinée Conakry, etc. Il y a le gros enjeu des archives parce que si on veut mettre en avant l’histoire du continent africain à travers les années 60 et 70, à l’époque les télés nationales n’existaient pas et quand bien même elles avaient été fondées n’avaient pas encore de secteur et de rubrique d’archive ce qui fait que la grande majorité si ce n’est pas quasi totalité de ces archives là sont dans des fonds européens dont un fonds public qui s’appelle l’Institut National de l’Audiovisuel qui demande aux artistes et aux cinéastes africains, africaines de débourser pour récupérer et mettre à l’écran les images de leur propre histoire. Pour avoir une idée, pour à peu près une minute d’archive dans un documentaire, il faut à peu près débourser 1000 euros. C’est-à-dire pour un documentaire d’une durée entre 52 et 90 minutes, si on veut mettre disons 30 minutes d’archives, il faut débourser 30 000 euros, qui a cet argent-là, voilà. Ça c’est une difficulté et elle est principalement financière. Après il y a des questions mémorielles. Il y a des questions de remobilisation, secouer cette mémoire là, c‘est pas une chose facile parce que c’est une histoire souterraine, clandestine, donc ça peut aussi porter atteinte à certains intérêts. Mais je pense qu’un des enjeux principaux c’est vraiment l’enjeu financier.

Ze-Africanews : Un message précis lancé à la jeunesse sénégalaise en particulier en rapport avec ce que vous faites et puis à la jeunesse africaine ?
Maky Madiba Sylla : Je vais résumer votre question en utilisant cette fameuse expression du père du cinéma africain qui est Sembène Ousmane. Sembène Ousmane nous dit : “Si vous ne racontez l’Afrique elle disparaîtra »

Ze-Africanews : Vous qui avez épousé l’Afrique dans votre cœur, le Sénégal particulièrement, quel message vous lancez à la jeunesse africaine sénégalaise en particulier par le biais de ce travail mémorial que vous êtes en train de réaliser avec votre compatriote sénégalais votre ami aussi ?
Florian Bobin : Je pense de se rendre compte de l’enjeu de l’histoire. C’est souvent quand des œuvres sont réalisées qu’on prend conscience de l’importance de l’histoire, mais c’est au quotidien. Il n y a pas plus tard qu’un an, il y avait l’assasinat de Georges Floyd, aux États Unis, il y avait toute les mobilisations contre les violences policières aussi bien aux États Unis mais aussi ici en France. Et on se rend compte de la prégnance de l’histoire, aussi de l’Afro-mémoriel qui peut être quelqu’un qui marche dans la rue et qui dans cette rue-là et dans le métro, voit des noms comme Faidherbe, Bugot comme Gallieni. Et ça aussi bien ici en France qu’ailleurs au Sénégal, il y a des rues Jules Ferry, c’était pourtant celui qui certe a mis en place l’école laïque obligatoire et gratuite ici en france mais c’est celui qui a défendu à l’Assemblée nationale la supposée infériorité des races africaines, des races noires en tout cas la hiérarchie entre les races blanches et noires. Et donc c’est se rendre compte de l’importance de l’histoire et comment cette histoire continue à avoir un impact aujourd’hui et évidemment pour maîtriser sa destinée, il faut maîtriser son histoire et son passé.

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SÉNÉGAL – ‘‘AFRO Fusion’’, la renaissance d’Astou Seck

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On vous a déniché une pépite de la musique ; une dame solaire, toujours joyeuse, qui incarne la musique africaine hors du continent. Trois ans après ‘‘ Sama Soppé’’, elle renaît avec un EP de trois titres comme qui dirait ce n’est pas le nombre qui compte. Il s’agit de la sulfureuse Astou Seck qui vient de sortir un EP intitulé : ‘‘AFRO Fusion’’ disponible sur les plateformes.

Artiste née
Née à Dakar, Astou Seck commence sa carrière non pas en tant qu’auteure-compositrice, mais danseuse et mannequin. On comprend un look qui la fait ressembler à une actrice sortie du film Wakanda. En 2008, elle quitte le Sénégal et s’installe en Italie. Elle y fait son petit bonhomme de chemin. Une nuit à Milan, au détour d’un défilé – elle est encore mannequin –, elle sent sourdre en elle l’appel de la musique. Elle va interpréter ‘‘La Vie en rose’’ de la jamaïcaine Grace Jones. Cette performance, spontanée, ravit le public qui est surtout sublimé par cette voix dotée d’une sensibilité assez rare. Grace Jones la remarque. Elles se rencontrent. Le destin musical d’Astou Seck est scellé. Désormais, elle écume les scènes du monde entier. En 2014, Astou Seck sort son premier album, fusionnant R&B, world music, Afrobeat et house. Cet assemblage de style musicaux imprégné des rythmes de la tradition sénégalaise donne un cocktail musical bluffant. En 2018, elle dévoile ‘‘Sama Soppé’’, une déclaration musicale intime, suivie en 2021 par ‘‘Ndiakhass’’, une œuvre marquant son ascension et sa maturité artistique. Le single ‘‘Dance with Me’’ complète cette période, symbolisant son aisance à tisser des liens entre les genres musicaux.

“AFRO Fusion”, porte ouverte vers une autre dimension
Cet EP était très attendu. Il est là. Forte d’un immense background qui donne une certaine teinture à ses morceaux, Astou Seck n’est jamais à défaut d’imagination et le message principal qui court dans les phrasés des textes comme ‘‘Memories’’ et ‘‘My Story’’, est si édifiant qu’il « nous prend comme une mer » – selon l’expression baudelairienne. D’ailleurs, ces deux titres rencontrent beaucoup de succès sur les plateformes de streaming. Nous attendons ‘‘Fenn’’ dont la sortie est prévue pour novembre. Astou Seck est une artiste qui en plus de maîtriser des styles musicaux variés, incorpore dans ses textes, souvent en anglais, une rythmique très africaine. En seulement quelques années de carrière, Astou Seck, avec sa voix qui fait penser à ce gospel blues venu des Etats-Unis d’Amérique, elle a réussi à imposer un nouveau genre rythmique et rythmé dans lequel l’artiste domine toujours son art. Sa voix ! Et quelle voix… Du soul ? Du jazz ? du blues ? On se perd à essayer de la fixer dans une case tant son talent est immense. Avec cette voix un peu rauque, gaillarde et un tantinet cuivrée est hachée de syncopes. Aux premières notes, on est un peu dépaysé, mais quand les mots jaillissent de sa gorge, les rythmes nous entraînent vers une musique afro-américaine dont les accents mélancoliques rappellent toujours l’Afrique.

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Un parcours en gamme de do
Astou Seck glisse hors des cadres. En plus de posséder une voix majestueuse, elle sait danser, et est mannequin. Cette polyvalence fait de ces prestations scéniques des moments captivants d’une rare intensité. C’est cette trajectoire, nourrie de fierté et d’audace, qui l’a conduite à fonder le groupe LOUMSA, symbole d’une fusion entre les sonorités ancestrales et les rythmes modernes. La musique d’Astou Seck n’a pas de frontière. Aussi faudrait-il écouter son dernier EP pour s’en rendre compte. C’est un mélange de mélodies qui unit les cœurs et transcende les cultures, avec des ‘‘instruments de heurt (…) qui affolent et produisent tous les rebondissements de la chair’’ – pour parler comme André Gide.

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SÉNÉGAL – Daddy Maky : Once Upon a Time in Africa, une voix puissante qui emballe

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Le reggae a toujours été une musique de lutte, un cri du cœur pour la justice et la liberté. Avec Once Upon a Time in Africa, Daddy Maky & The Fighting Roots proposent un EP profondément ancré dans l’histoire et les réalités africaines. Le mélange des langues confère à cet opus de cinq titres une sonorité unique et singulière.

Un reggae roots de chez roots
Dans un registre très métissé, Maky Madiba Sylla, alias Daddy Maky, véritable troubadour urbain, est à la fois chanteur, cinéaste et militant. Né à Dakar, cet artiste d’une rare singularité, qui distille des textes poignants, se distingue par ses messages de révolte et d’espoir. Fort d’une riche expérience dans le domaine de la réalisation, notamment avec ses documentaires sur Laba Sosseh et Amath Dansokho, il allie musique et engagement politique pour transmettre une parole forte et sincère. Avec Once Upon a Time in Africa, Daddy Maky s’est associé aux Fighting Roots pour offrir un reggae roots dancehall à la croisée des influences jamaïcaines et africaines. Cet EP de cinq titres – un cocktail explosif – est un véritable voyage à travers les luttes et les espoirs d’un continent trop souvent relégué à la marge.

Daddy Maky, Cinéaste-Chanteur

Un EP qui déménage
Once Upon a Time in Africa puise largement dans la musique africaine. À travers ses tambours traditionnels et son mélange de langues (wolof, bambara, anglais et une touche de français), chaque titre se pare d’une sonorité unique. Mais c’est surtout par ses grooves soul que Daddy Maky se démarque. Jamais tranquille, il s’emballe toujours. Sa voix puissante nous plonge au cœur du reggae roots. Dès le premier morceau, Time Fi Revolution (en anglais), l’EP donne le ton. Portée par des rythmes percutants et une voix déterminée, cette chanson est un appel au réveil des consciences africaines. Puis vient Un seul et même peuple (en dioula et en français), un hymne à l’unité africaine, rappelant que malgré les frontières, l’Afrique reste une et indivisible. Avec Ay Nan Ka Wûli (en bambara et en français), Daddy Maky délivre un avertissement puissant : “Lorsque l’Afrique se relèvera // rien ne sera plus comme avant.” Un brûlot engagé, qui résonne comme un cri de ralliement. Ensuite, Rudeboy inna Town (en anglais) nous plonge dans l’univers du reggae à l’état pur, avec une ode à la culture rasta et ses valeurs de rébellion. Enfin, Nitt Ku Ñul (en wolof et en anglais) offre une véritable leçon d’histoire sur les Africains, tout en servant de plaidoyer contre l’injustice. À travers ces cinq chansons, Daddy Maky ne se contente pas de dénoncer : il propose une vision fondée sur la mémoire, l’engagement et la solidarité des peuples africains.

Daddy Maky, chantre de la mémoire africaine
En plus d’être un reggaeman exceptionnel, Daddy Maky est aussi un cinéaste passionné par l’histoire et la culture africaine. Avec El Maestro Laba Sosseh, il a retracé la carrière du pionnier de la salsa africaine, mettant en lumière l’influence de cet immense artiste à travers le continent et au-delà. Son documentaire Amath Dansokho revient sur la vie d’un militant infatigable, engagé pour la démocratie au Sénégal. Son engagement ne se limite pas à l’écran. En 2022, lors d’un concert à Mulhouse, il appelait publiquement à la libération d’Ousmane Sonko, emprisonné sous la présidence de Macky Sall. Plus qu’un artiste, Daddy Maky est un combattant, un porte-voix de la justice sociale.

Once Upon a Time in Africa, dans les bacs le 14 février
Avec Once Upon a Time in Africa, Daddy Maky et The Fighting Roots livrent un véritable cri du cœur, un manifeste musical. Fidèle aux racines du reggae, l’artiste transmet un message d’éveil des consciences et de résilience, sans oublier de prôner des valeurs fondamentales comme l’amour – surtout celui du prochain. Sortie prévue le 14 février, cet EP sera disponible sur toutes les plateformes.

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CINÉMA

MAROC – Le Maroc est à l’honneur à la 76e édition du festival de Cannes par Asmae el moudir

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Maryam Touzany, en tant que membre du jury officiel du 76e Festival de Cannes, jouera un rôle clé dans l’évaluation et la sélection des films en compétition. En tant que membre du jury, elle apportera son expertise, son point de vue et son jugement éclairé pour déterminer les lauréats dans différentes catégories. La participation de Maryam Touzany en tant que membre du jury souligne l’importance de la diversité et de la représentation dans le processus de sélection du Festival de Cannes.

Les 4 films soutenus par les «Ateliers de l’Atlas» sélectionnés :

1.Asmaa EL MOUDIR – La mère de tous les mensonges :
Ce film, réalisé par Asmaa El Moudir, est présenté dans la sélection officielle du 76e Festival de Cannes. « La mère de tous les mensonges » explore les thèmes de la vérité, de la manipulation et des conséquences qui en découlent. Le film plonge les spectateurs dans une histoire captivante où les mensonges d’une mère ont un impact profond sur la vie de sa famille et de son entourage. À travers une narration puissante, le film aborde des questions universelles sur l’intégrité, la confiance et la responsabilité.

2. Faouzi BENSAIDI – Déserts :
« Déserts », réalisé par Faouzi Bensaidi, est un autre film marocain sélectionné dans la catégorie officielle du Festival de Cannes. Ce long métrage explore les thèmes de l’isolement, de la quête d’identité et de la recherche de sens dans un monde moderne complexe. Le film suit le parcours d’un protagoniste confronté à des déserts physiques et émotionnels, luttant pour trouver sa place dans un environnement en constante évolution. Avec des paysages magnifiques et une réflexion profonde sur l’existence humaine, « Déserts » promet une expérience cinématographique intense et introspective.

3. Kamal LAZRAQ – Les Meutes :
« Les Meutes », réalisé par Kamal Lazraq, est un film marocain sélectionné dans la catégorie officielle du Festival de Cannes. Ce film aborde des thèmes sociaux et politiques contemporains en explorant les dynamiques de groupe et les mouvements collectifs. À travers une narration puissante et provocatrice, le réalisateur met en lumière les tensions, les aspirations et les luttes qui émergent au sein des meutes, symbolisant ainsi les dynamiques sociales complexes de notre époque. « Les Meutes » offre une réflexion profonde sur la nature humaine, les aspirations individuelles et le pouvoir des mouvements collectifs.

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4 .Zineb WAQRIM – Ayyur :
« Ayyur », réalisé par Zineb Waqrim, est un autre film marocain présenté dans la sélection officielle du Festival de Cannes. Ce long métrage explore l’histoire d’une jeune femme confrontée à des traditions patriarcales et à des contraintes sociales dans un contexte rural. À travers son parcours de résilience et d’émancipation, le film aborde des thèmes tels que la liberté individuelle, l’égalité des genres et la quête de son identité. « Ayyur » offre une perspective unique sur les défis auxquels sont confrontées les femmes marocaines et la recherche de leur propre voix dans une société traditionnelle.

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