Sur sa relation avec l’Afrique, il déclare : « J’avais 10 ans quand ma mère couturière a pris la décision de déménager en Afrique, grâce à ses amis qui lui conseillaient de découvrir ce continent dont l’image était déformée par les médias de l’époque. On racontait que ce sont des sauvages comme dans Tarzan, la misère dans des huttes, les guerres tribales, les catastrophes, autant de clichés qu’elle voulait combattre. Nous avons pris le bateau et débarqué à Dakar. J’y ai vécu de 1966 à 1968. Je suis allé à l’école là-bas, j’ai appris mes premières notes de guitare avec les grands frères du quartier et j’en garde des souvenirs très précis. Il fallait croire que j’étais prédestiné pour cette rencontre avec l’Afrique. Ce sont mes origines. Dès le 1er contact avec ce continent, je me suis senti chez moi, comme aux Antilles. À part la grandeur du pays, j’ai retrouvé la population noire, la même végétation, les mêmes maisons, la même ambiance. Je ne suis pas un étranger ici. Les gens sont culturellement, traditionnellement, accueillants. Tu es noir, tu es le bienvenu. Les Africains te l’expriment en parole en t’appelant “mon frère“. Je pense que tous les Antillais devraient aller au moins une fois en Afrique. J’apprécie leur sagesse, le respect qu’ils ont pour les aînés« .
