Le président Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane qui avaient été choisis le lundi 24 mai pour assurer la transition au Mali avant d’être mis aux arrêts, ont été libérés par la junte militaire ce jeudi 27 mai 2021, soit trois après leur détention au camp militaire de Kati, à une quinzaine de kilomètres de la capitale Bamako. La mission des Nations unies au Mali, la Communauté des Etats ouest-africains (Cedeao), l’Union africaine, la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Union européenne avaient exigé leur libération immédiate et sans condition. Toutefois, selon les putschistes, les deux hommes ont démissionné de leurs postes respectifs.
Craignant un deuxième coup d’État au Mali, après celui du 18 août 2020 ayant conduit à la démission du président Ibrahim Boubacar Keita, la communauté internationale a mis la pression sur les militaires pour exiger la libération du président Bah Ndaw et du Premier ministre Moctar Ouane qui étaient chargés d’assurer la transition et arrêtés le lundi 24 mai. Une chose qui a été faite ce jeudi 27 mai vers 1h30mn du matin.
Les raisons de leur remise en liberté ne sont pas précisées mais les familles ont confirmé que les deux hommes sont bien chez eux à Bamako. Ils sont attendus au sujet de leurs éventuelles démissions évoquées par les militaires le mardi 25 mai 2021.
A rappeler que le colonel Assimi Goïta, chargé des questions de sécurité au Mali, avait fait arrêter, le lundi 24 mai 2021, le président Bah Ndaw, le Premier ministre Moctar Ouane, le nouveau ministre de la Défense ainsi que d’autres hautes personnalités car selon lui, le gouvernement de transition a été formé à son insu.