AFRIQUE DE L’OUEST
NIGER – Biden demande la « libération immédiate » du président Bazoum

Le président américain Joe Biden a appelé jeudi 03 juillet 2023 à la « libération immédiate » du président déchu du Niger Mohamed Bazoum, retenu depuis la semaine dernière par des militaires à l’origine d’un coup d’Etat.
« J’appelle à la libération immédiate du président Bazoum et sa famille, et à la préservation de la démocratie conquise de haute lutte au Niger », a déclaré M. Biden dans un communiqué publié le jour du 63e anniversaire de la proclamation de l’indépendance de ce pays d’Afrique de l’ouest, base militaire clé des forces occidentales dans leur lutte contre les djihadistes au Sahel.
« En ce moment critique, les Etats-Unis se tiennent au côté de la population du Niger dans le respect d’un partenariat qui dure depuis des décennies, enraciné dans des valeurs démocratiques partagées et le soutien à un gouvernement civil », a ajouté M. Biden.
« Les Nigériens ont le droit de choisir leurs dirigeants. Ils se sont exprimés lors d’élections libres et loyales et cela doit être respecté », a-t-il aussi affirmé.
Dans son communiqué, il souligne l’importance du partenariat entre les Etats-Unis et le Niger où le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken était venu en mars et avait rencontré le président Bazoum.
« La défense des valeurs démocratiques fondamentales et le soutien à l’ordre constitutionnel, à la justice et au droit de se rassembler pacifiquement sont essentiels dans le partenariat entre le Niger et les Etats-Unis », a-t-il dit.
Le Niger est devenu un allié essentiel des Occidentaux, notamment la France avec un millier de soldats stationnés. L’administration Biden souhaite s’engager davantage en Afrique pour y contrer les influences croissantes de la Chine et – plus récemment – de la Russie.
Les Etats-Unis ont une base aérienne au centre du Niger, utilisée pour piloter des drones destinés à attaquer et surveiller des jihad.
AFRIQUE
MALI – Un mandat de cinq ans sans élection pour le général Assimi Goïta

Le conseil des ministres du Mali a adopté mercredi 11 juin 2025 un projet de loi accordant sans élection un mandat de cinq ans renouvelable au général Assimi Goïta, chef de la junte au pouvoir.
Cette mesure doit renforcer son contrôle sur la présidence du pays, alors que M. Goïta s’était engagé à remettre le pouvoir aux civils au plus tard en mars 2024.
Le projet de loi prévoit d’accorder « au chef de l’Etat un mandat de cinq ans renouvelable à partir de 2025« , a annoncé dans un communiqué le conseil des ministres, qui se réunit chaque semaine et est dirigé par le président.
Le texte doit ensuite être examiné par le Conseil national de transition, l’organe législatif établi par la junte après sa prise de pouvoir lors de coups d’Etat en 2020 et 2021.
Plus tôt cette année, une concertation nationale organisée par la junte a recommandé d’attribuer à M. Goïta un mandat renouvelable de cinq ans à la présidence, sans vote, de quoi le maintenir au pouvoir au moins jusqu’en 2030.
La concertation, boycottée par la plupart des formations politiques du pays, avait préconisé de « suspendre toutes les questions électorales » jusqu’à la « pacification » du pays.
La même assemblée a aussi recommandé la dissolution des partis politiques, une mesure qui a été mise en œuvre par le gouvernement militaire.
Le Mali est en proie depuis 2012 aux agissements de groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI), ainsi qu’aux violences de groupes communautaires et crapuleux.
Depuis une dizaine de jours, des positions militaires du pays ont été visées par des attaques. L’une d’entre elles a fait au moins 30 morts dans un des principaux camps de l’armée, celui de Boulkessi, dans le centre du Mali, selon des sources sécuritaires et un élu local.
Source : dakaractu
Crédit photo : Présidence de la République du Mali
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – La marche du PDCI-RDA reportée au 14 juin pour soutenir Tidjane Thiam

Initialement prévue le mercredi 11 juin 2025, la grande marche du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), principale formation d’opposition en Côte d’Ivoire, aura finalement lieu le samedi 14 juin 2025. Ce report a été annoncé par le Secrétaire exécutif du parti, qui précise que la décision est intervenue à l’issue d’échanges entre la direction du PDCI et les autorités du département d’Abidjan. Les détails de ces discussions n’ont toutefois pas été rendus publics.
Cette manifestation, très attendue par les militants et sympathisants du parti, vise à soutenir la candidature de son président, Tidjane Thiam, à l’élection présidentielle de 2025, et à protester contre sa radiation de la liste électorale. Une décision que le parti qualifie d’injuste et d’inacceptable, arguant du droit de tous les citoyens ivoiriens, y compris ceux ayant une double nationalité, à participer à la vie politique du pays.
Le parcours de la marche reste inchangé : les manifestants partiront de l’espace SOCOCE des 2 Plateaux, dans la commune de Cocody, pour se diriger vers le siège central de la Commission Électorale Indépendante (CEI). Le parti appelle à une forte mobilisation pacifique afin de porter un message clair : exiger des élections inclusives, transparentes et apaisées.
La radiation de Tidjane Thiam ainsi que d’autres figures de l’opposition repose principalement sur la question de la double nationalité, une disposition légale qui continue de faire débat à l’approche du scrutin. Le PDCI, qui voit en Thiam un candidat de rassemblement capable d’unifier les Ivoiriens, entend faire de cette marche un moment fort de sa campagne et de son combat démocratique.
Crédit photo : Page Tidiane Thiam
AFRIQUE DE L’OUEST
GUINÉE – Visite de l’Union africaine, engagement renouvelé pour une transition réussie

Le ministre des Affaires étrangères, Morissanda Kouyaté, a reçu ce dimanche 1er juin 2025 à Conakry une délégation de l’Union africaine, en visite officielle en Guinée. À cette occasion, il a réaffirmé l’engagement des autorités de transition à respecter les délais prévus pour le retour à l’ordre constitutionnel, tout en soulignant le rôle historique et central de la Guinée dans la construction du projet panafricain.
« Je suis très heureux. L’Union africaine est au chevet de la Guinée pour accompagner et soutenir la vision du chef de l’État, le président Mamadi Doumbouya, en faveur de la Guinée et de l’Afrique, dans les domaines politique, diplomatique, économique et culturel », a déclaré le chef de la diplomatie guinéenne.
Cette rencontre intervient dans un contexte marqué par les préparatifs du référendum constitutionnel prévu pour le 21 septembre prochain.
Morissanda Kouyaté a par ailleurs rappelé l’implication fondatrice de la Guinée dans la création de l’Organisation de l’Unité africaine, devenue Union africaine. « Cette visite matérialise l’engagement du Conseil de paix et de sécurité à accompagner la Guinée dans une dynamique de transformation politique et diplomatique ambitieuse », a-t-il souligné.
Le ministre a indiqué que l’ensemble des actions liées à la transition sont actuellement financées par le Budget national de développement, tout en appelant à une mobilisation plus large de la communauté internationale. « Nous avons demandé l’organisation d’une table ronde, appelée Basketfront, afin de solliciter un appui pour accélérer le processus. Mais cela ne signifie pas que nous allons baisser les bras », a-t-il affirmé, réitérant la volonté du président Doumbouya de respecter scrupuleusement les échéances prévues.
Il a enfin tenu à rassurer sur les efforts consentis pour garantir un processus électoral inclusif. « Nous traversons une période difficile, et c’est pourquoi nous souhaitons que tous les Guinéens soient recensés afin d’obtenir un fichier électoral fiable », a conclu Morissanda Kouyaté.
Source : guinee360
Crédit photo : Page Ministère des Affaires Étrangères Guinée
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