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AFRIQUE DE L’OUEST

SENEGAL : Une carte interactive pour faciliter l’obtention de la carte d’identité et d’électeur CEDEAO.

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Fary Ndao, jeune ingénieur géologue de 29 ans est passionné par les questions énergétiques et écologiques. Il est artiste slameur mais également entrepreneur dans la cartographie et les systèmes d’information géographique. Depuis 5 ans il est engagé en politique au sein du Parti Demain la République (PDR). A quelques mois des élections législatives prévues le juillet 2017, Fary Ndao a mis en place une carte interactive numérique pour faciliter l’obtention de la carte d’identité et d’électeur CEDEAO.

Pourquoi avez-vous mis en place une carte interactive numérique des commissions d’inscription pour obtenir la carte d’identité et d’électeur CEDEAO ?

Il y avait un manque d’informations fiables et centralisées à propos de la localisation des commissions d’inscription. Manque que j’ai essayé de combler avec cette carte interactive, sachant que beaucoup de jeunes sont connectés comme le confirment les rapports de l’ARTP sur le numérique au Sénégal. Disons que j’ai eu un déclic au début du mois de Mars. Je ne m’étais toujours pas inscrit pour avoir cette nouvelle carte d’électeur et en tant que jeune appelant souvent les autres à s’engager, il fallait que je fasse d’abord le minimum syndical de mon côté, c’est à dire obtenir ma nouvelle carte d’identité et d’électeur. En recherchant l’information de la localisation des commissions, je me suis rendu compte qu’elle n’était pas disponible publiquement (seules les sous-préfectures étaient indiquées sur un site gouvernemental). Durant cette période d’interrogation, j’ai eu la chance de recevoir un e-mail d’un de nos chefs de quartier à Nord-Foire (commune de Yoff-Dakar) informant l’installation d’une commission d’inscription dans notre quartier. J’ai ensuite vu qu’une jeune activiste nommée Jaly Badiane informait sporadiquement de l’existence de commissions ainsi que leur fréquentation, appelant les jeunes à aller s’inscrire. C’est de là que m’est venu le déclic. Je suis allé m’inscrire et j’ai essayé d’utiliser la puissance de diffusion des réseaux sociaux et ce que je savais faire en cartographie numérique pour créer cette carte. Il s’agit là d’un outil qui permet de centraliser l’information et de l’organiser dans l’espace afin que chacun, avec son ordinateur ou son smartphone puisse savoir très précisément où se trouvent les commissions.

Pour y parvenir, vous avez codé des informations fournies par des citoyens, comment avez-vous procédé pour la collecte et ensuite pour le codage ?

J’ai d’abord demandé sur mon profil facebook à mes concitoyens d’indiquer la localisation des commissions dans leurs quartiers. Une sorte de « crowdsourcing » de l’information. Cette même démarche a été entreprise par d’autres citoyens et en quelques jours nous avons pu recenser près de quatre-vingt (80) commissions. Leurs adresses ont été agrégées et diffusées sur Facebook et sur Twitter par des citoyens comme Abdoulaye Saer Diop, Papa Ismaila Dieng, Mamadou Mactar etc. C’est à partir de cette « matière première » que je suis allé sur Google Maps et Open Street Map, afin de trouver les coordonnées géographiques exactes (longitude et latitude) des commissions qui avaient été recensées. Une fois ces coordonnées géographiques obtenues, j’ai utilisé l’API Javascript de Google Maps, qui est une sorte de boîte à outils basée sur le langage de programmation Javascript et qui permet d’utiliser un fond de carte issu de Google Maps.  C’est ainsi qu’en combinant, avec un peu de code, les coordonnées géographiques exactes des commissions et l’API de Google Maps, j’ai pu positionner les commissions sur ce fond de carte Google et permettre à l’utilisateur de connaître sa position vis à vis des commissions au moment où il consulte la carte sur son ordinateur ou son smartphone.

https://www.smartgis.sn/electeur.php

Vous avez rédigé également une FAQ qui accompagne cette carte interactive et qui explique notamment tout ce dont les citoyens ont besoin pour obtenir leur carte CEDEAO, expliquez-nous le procédé ?

Cette FAQ est une série de questions-réponses que je me suis moi-même posées avant d’aller m’inscrire. Les questions sur les délais, les timbres à payer ou pas, les papiers à apporter, sont normales dans un tel processus administratif. De plus, beaucoup de questions de ce type revenaient de manière redondante sur les réseaux sociaux. J’ai ainsi voulu que l’internaute qui vient chercher l’information de la localisation des commissions puisse également savoir ce qu’il avait besoin d’y amener, à quoi lui servirait cette carte d’électeur et quand pourrait-il la recevoir après s’être inscrit.

A quelques mois des élections législatives précisément le 02 juillet 2017, quel est l’objectif premier de cette carte ?

C’est d’abord de permettre aux citoyens de tous bords, engagés en politique ou pas, jeunes ou non jeunes, d’aller s’inscrire sur les listes électorales et d’obtenir cette nouvelle carte. Les élections législatives sont, avec la Présidentielle, l’une des échéances électorales les plus importantes de notre Démocratie. Y participer n’est pas une obligation légale, mais elle nous permet à nous citoyens, d’envoyer nos représentants à l’Assemblée nationale. Cette carte est donc une manière pour moi d’aider le citoyen à obtenir l’outil qui lui permettra de choisir son représentant pour les cinq prochaines années.

Selon vous, les nouvelles technologies ont-elles changé notre rapport envers le monde politique et leur acteurs, et de quelle manière ?

Les nouvelles technologies ont démythifié les politiques et l’image sacrée dont ils bénéficiaient auprès de leurs concitoyens. Pour emprunter une image au génie civil, on pourrait dire qu’une digue a cédé. Les rapports sont en effet plus directs, les politiques sont attendus, peuvent être directement interpellés sur les réseaux sociaux notamment. Ils doivent davantage communiquer leurs idées et expliquer ce qu’ils font car le numérique habitue les citoyens à un renouvellement rapide de l’information. Cependant, je fais partie de ceux qui s’inquiètent d’une « numérisation de la politique », y compris chez les citoyens. La contestation peut s’organiser grâce au numérique mais elle doit partir des esprits, c’est à dire d’une conscience politique et citoyenne. Or celle-ci s’acquiert dans le monde réel, à travers les expériences associatives, la lecture, les échanges avec des acteurs locaux, des hommes et des femmes d’expérience qui ont réalisé des choses sur le terrain économique, politique ou social. Le numérique ne doit pas être le lieu de départ et le cimetière de nos aspirations. Il n’est qu’un moyen et non une fin et j’ai essayé, d’en montrer l’utilité à travers cette carte. Car au final, les jeunes ont beau avoir à leur disposition tous les outils possibles et imaginables (réseaux sociaux, cartes interactives) mais s’ils n’ont pas de conscience politique, ils n’iront pas voter et ne participeront pas à la vie de la cité ni à la transformation de la société. Ce qui, à mes yeux, demeure encore aujourd’hui la première des urgences.

Le lien pour accéder à la carte interactive : https://www.smartgis.sn/electeur.php

 

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A LA UNE

SÉNÉGAL – Moustapha Thiam : un leader visionnaire au service de l’Afrique

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Moustapha Thiam est un homme aux talents multiples, entrepreneur, conférencier, coach et auteur. Titulaire d’un MBA en gestion des ressources humaines à l’ESG Paris, il est PDG d’Exigences IT, cabinet de recrutement spécialisé dans le transfert de compétences entre la France et l’Afrique. Il est également cofondateur d’ExiProd, société de production audiovisuelle basée à Paris, qui valorise les entrepreneurs et talents africains.

Un engagement pour l’élévation de l’humanité
Convaincu par l’importance de l’élévation humaine, Moustapha Thiam est un leader orienté vers l’impact social et le développement de la jeunesse africaine. Son parcours en leadership a commencé en 2007 lorsqu’il a été élu président du Fosco au lycée de Sokone, puis président du bureau des étudiants à l’Institut Supérieur de Management en 2011 au Sénégal.

Son engagement envers la diaspora sénégalaise se reflète dans plusieurs initiatives. Il a dirigé l’association des Sénégalais étudiants de Rouen et le Collectif des associations africaines de Normandie en 2013. Depuis 2016, il est président fondateur du Mouvement Solidaire pour le Développement de l’Afrique (MSDA), qui regroupe 25 pays africains et 7 de la diaspora, soutenant les jeunes Africains dans leur insertion professionnelle, en Afrique comme en Europe.

Un coach et mentor inspirant
Moustapha Thiam croit en la jeunesse et en son potentiel pour bâtir un avenir meilleur. En tant que coach en développement personnel, il anime des ateliers et intervient dans des écoles et universités en France et en Afrique. Il est le premier jeune Africain à représenter la jeunesse africaine à l’Assemblée nationale en France sur les questions de l’emploi et de l’entrepreneuriat.

Pour lui, l’éducation est essentielle à la réalisation de soi. Il a donc fondé Exigence School, un progiciel visant à digitaliser le système éducatif en Afrique. Avec des mots d’ordre tels que “apprendre, comprendre, agir,” il encourage les jeunes à devenir des acteurs du changement.

Moustapha Thiam

Un parcours inspirant
Son livre, L’adversité est mon alliée, retrace son parcours inspirant et reflète sa conviction qu’il faut se battre pour exister. Sa vision de la réussite repose sur la capacité à impacter positivement la vie des autres. Porté par un amour inconditionnel pour l’Afrique et le Sénégal, Moustapha Thiam accorde une grande importance à l’accompagnement de la jeunesse dans son développement.

Sa devise, “Vive la Teranga,” incarne ses valeurs de paix, prospérité, justice et unité. Les mots qui le définissent sont humilité, humanisme, bienveillance, empathie et unité. Son credo, “Vivre ensemble, faire ensemble, s’accepter et s’aimer pour accepter et aimer les autres,” illustre son approche inclusive et bienveillante.

Un futur prometteur
Moustapha Thiam est également candidat aux législatives pour représenter la diaspora, en tant que tête de liste de la coalition Gox Yu Bess. Son engagement politique s’inscrit dans la défense des intérêts de la diaspora et la promotion d’initiatives pour le développement de l’Afrique.

À travers ses diverses initiatives, Moustapha Thiam continue de se distinguer comme un leader visionnaire, déterminé à construire un avenir meilleur pour la jeunesse africaine.

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A LA UNE

AFRIQUE DU SUD –  Le principal parti de l’opposition a lancé sa campagne 

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Ce samedi 17 Février à Pretoria en Afrique du Sud, le principal parti de l’opposition, l’Alliance Démocratique (DA), a lancé sa campagne électorale. Sept points sont annoncés par le chef du parti, John Steenhuisen, pour sauver le pays.

Ce samedi 17 Février, les partisans de John Steenhuisen étaient nombreux sur la pelouse des Unions buildings située près du siège du gouvernement. L’opposant John Steenhuisen en a profité pour présenter son programme en sept points pour « sauver l’Afrique du Sud ».

Devant une foule immense, John Steenhuisen a parlé des maux qui étouffent l’économie sud-africaine et qui ont provoqué une crise sociale. Il a également déclaré que son parti Alliance démocratique s’engage à réduire les taux de criminalité. Son ambition est de créer deux millions d’emplois, de mettre fin aux coupures intempestives de l’électricité qui paralysent le pays et de mettre en place un climat de cohésion sociale. Le plan détaillé de l’alliance Démocratiquei vise à apporter des solutions concrètes aux grands défis auxquels est confrontée l’Afrique du Sud.

John Steenhuisen a aussi mis l’accent sur la lutte contre la corruption. Il a appelé aux populations de voter pour le parti Alliance démocratique pour éradiquer la corruption qui a ruiné le parti au pouvoir depuis 30 ans.

Un message fort dans un lieu mythique qu’est les Unions buildings, siège du gouvernement de l’ANC (Congrès National Africain), parti au pouvoir depuis trois décennies.

C’est dans une ambiance festive avec le groupe “Les Confretis » que s’est terminée le meeting. Les leaders et alliés du parti démocratique ont rejoint John Steenhuisen sur la scène pour une photo de famille.

La date officielle des élections n’est pas encore annoncée mais l’alliance Démocratique est déterminée à faire entendre sa voix en ces périodes pré-électorales.

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A LA UNE

SÉNÉGAL – Manifestations pour exiger une nouvelle date pour la présidentielle

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Au Sénégal, des centaines de personnes sont sorties ce samedi 15 février pour manifester dans les Deux voies de Liberté VI à Dakar la capitale. Ils réclament le respect du calendrier républicain et une nouvelle date pour la présidentielle qui devait se tenir le 25 février prochain. Suite au report de la date de l’élection par le Président Macky Sall, la plateforme Aar Sunu Élection (protégeons notre Élection) a appelé à une marche dite silencieuse.

De nombreux Sénégalais se sont déplacés pour répondre à l’appel du collectif Aar Sunu Élection qui regroupe des entités de la société civile et des Partis de l’opposition. Encadrés par la gendarmerie et la police, les manifestants l’ont débuté au rond-point de la SIPRES pour  terminer aux Deux voies de Liberté VI près du quartier populaire de Grand Yoff. La marche autorisée par les autorités sénégalaises, s’est déroulée dans le calme. Les manifestants sont venus de partout pour réclamer leur droit. Certains ont brandit des pancartes où est inscrit « Respecter le calendrier électoral » ; « Nous voulons des élections » entre autres réclamations. D’autres sont habillés en t-shirt floqué Aar Sunu Élection arborant des foulards aux couleurs nationales. Ils ont demandé la libération de leur leader Ousmane Sonko mais aussi de détenus politiques.

Les candidats dont le dossier de parrainage a été validé par  le conseil constitutionnel  notamment  Malick Gakou de Grand Parti, Aliou Mamadou Dia du PUR, Déthé Fall de PRP ou encore les membres de la coalition Diomaye Président  ont participé à la manifestation.

Dans une déclaration conjointe remise aux journalistes à l’issue de la manifestation, les organisateurs de Aar Sunu élection qui regroupe des organisations qui se réclament de la société civile, ont appelé au maintien de la mobilisation citoyenne pour le respect du calendrier électoral, tel défini dans la Constitution du Sénégal.  

Les organisateurs ont aussi magnifié la décision du conseil constitutionnel qui annule le report de l’élection présidentielle qu’il juge contraire à la Constitution et  qui recommande sa tenue dans les “meilleurs délais ’’. Elle a annulé en même temps le décret qui a permis à Macky Sall le 3 février dernier à travers son discours à la Nation, de pousser les élections au 15 décembre prochain. Ainsi, selon un communiqué de la présidence par son porte parole Yora Dia, le président de la République Macky Sall dit se conformer avec le conseil constitutionnel et s’engage à exécuter la décision de cette haute juridiction.

Pour rappel,  le vote pour le report de la présidentielle s’était déroulé sous la contrainte. Des députés de l’opposition avaient manifesté leur désaccord avant d’être expulsés de l’hémicycle par les forces de l’ordre et la Gendarmerie nationale. Suite à l’adoption de cette loi jugée anticonstitutionnelle par l’opposition et la société civile, des manifestations avaient éclaté sur tout le territoire. Des manifestations qui ont coûté la vie à trois individus. 

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