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CINÉMA

[CINÉ-ART] – Apolline Traoré primée au Festival du Film Africain de Louxor en Égypte

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Le rideau est tombé sur la 11ème édition du Festival du cinéma Africain de Louxor, le 10 Mars 2022 en Égypte. On était loin du tapis rouge de Cannes avec ses ballets de limousines aux vitres teintées, ses dandys costumés, à l’allure nonchalante, et ses midinettes botoxées en escarpins. 35 pays et 45 films en compétition. Je l’admet tout de go : on était loin du quota des éditions précédentes. Mais, ça valait bien le détour.

Sous le regard enrubanné de Hatshapsout, l’unique pharaonne de l’histoire de l’Égypte, – ils devaient être sacrément machistes, nos ancêtres égyptiens ! – des danseuses d’un autre âge remuent leurs croupes proéminentes. Des invités, en claquettes, sourient large. Trois coups frappés selon un certain rythme. Action. Ça tourne. Une salle brillamment éclairée ouvre ses portes ; c’est le Winter Palace avec ses décors prétentieux. Les Egyptiens aiment voir grand. Des films. Des noms. Des ovations. Puis, un nom. Des applaudissements fort nourris. Une femme, encore une femme !, sublime en à mourir s’empare du podium. Derrière elle, une projection (d’elle) tourne. Mais, c’est elle qui crève l’écran par sa prestance. Elle s’appelle Apolline Traoré.

Apolline Traore @Page Facebook d’Apolline Traore

C’est qui encore celle-là ?
On va faire simple et court. Nous allons parler d’Apolline Traoré, une cinéaste burkinabè. On ne parlera pas de son âge. Il paraît que ça ne se fait pas dire l’âge d’une femme surtout quand a franchi la trentaine. Des féministes pourraient trouver là un porc à balancer. Perso, je ne la connais pas. Nous n’avons que deux amis en commun sur Facebook. Deux amis virtuels que je n’ai jamais « liké » et que je ne connais ni d’Adam, ni de Mariam. Mais, selon ce que j’ai pu lire sur sa fiche wikipédia, elle a grandi au Burkina avant de se retrouver comme la plupart des enfants de hauts fonctionnaires dans une prestigieuse école occidentale. En ce qui la concerne, son père n’a pas fait dans la dentelle : il l’a envoyée poursuivre ses études à l’Emerson Collège, une excellente école d’art et de communication de Boston.

Apolline Traore @Page Facebook d’Apolline Traore

Tout commence véritablement pour elle à partir de 2000. Elle enchaîne les court-métrages, histoire de se faire la main avant le grand saut dans du plus sérieux, dans du lourd, dans les long-métrages. Des productions sérieuses avec d’énormes budgets qui demandent du souffle et de l’haleine, et aussi une certaine forme de professionnalisme qui manque au cinéma africain. En 2003, elle produit et réalise un superbe court-métrage intitulé Konandi, la chanceuse, en bambara. Elle attend beaucoup de ce film qui sera sélectionné pour le Festival International du Film de Toronto 2004. Une brève lueur d’éclair vite étouffée par le halo du silence. Elle manque la consécration. Les attentes sont déçues. C’est pas de bol. Mais en femme battante, elle ne baisse pas les bras. La même année, elle produit et réalise son premier long-métrage : “Sous la clarté de la lune”. Camouflé. Le film ne rencontre pas le succès escompté. Désemparée, elle rentre au pays pour apprendre les rouages du métier à l’africaine auprès de Idrissa Ouedraogo, le réalisateur du téléfilm à succès Kadi Jolie. Choix gagnant. Dès son retour au pays, sa carrière explose. Ces films rencontrent des succès, même si nous sommes loin des box offices hollywoodiens. Cette abonnée des Fespaco décroche prix et récompenses.

La dernière en date est cette distinction que le Festival du Film Africain de Louxor vient de lui décerner pour l’ensemble de sa carrière.

Apolline Traore @Page Facebook d’Apolline Traore
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CINÉMA

MAROC – Le Maroc est à l’honneur à la 76e édition du festival de Cannes par Asmae el moudir

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Maryam Touzany, en tant que membre du jury officiel du 76e Festival de Cannes, jouera un rôle clé dans l’évaluation et la sélection des films en compétition. En tant que membre du jury, elle apportera son expertise, son point de vue et son jugement éclairé pour déterminer les lauréats dans différentes catégories. La participation de Maryam Touzany en tant que membre du jury souligne l’importance de la diversité et de la représentation dans le processus de sélection du Festival de Cannes.

Les 4 films soutenus par les «Ateliers de l’Atlas» sélectionnés :

1.Asmaa EL MOUDIR – La mère de tous les mensonges :
Ce film, réalisé par Asmaa El Moudir, est présenté dans la sélection officielle du 76e Festival de Cannes. « La mère de tous les mensonges » explore les thèmes de la vérité, de la manipulation et des conséquences qui en découlent. Le film plonge les spectateurs dans une histoire captivante où les mensonges d’une mère ont un impact profond sur la vie de sa famille et de son entourage. À travers une narration puissante, le film aborde des questions universelles sur l’intégrité, la confiance et la responsabilité.

2. Faouzi BENSAIDI – Déserts :
« Déserts », réalisé par Faouzi Bensaidi, est un autre film marocain sélectionné dans la catégorie officielle du Festival de Cannes. Ce long métrage explore les thèmes de l’isolement, de la quête d’identité et de la recherche de sens dans un monde moderne complexe. Le film suit le parcours d’un protagoniste confronté à des déserts physiques et émotionnels, luttant pour trouver sa place dans un environnement en constante évolution. Avec des paysages magnifiques et une réflexion profonde sur l’existence humaine, « Déserts » promet une expérience cinématographique intense et introspective.

3. Kamal LAZRAQ – Les Meutes :
« Les Meutes », réalisé par Kamal Lazraq, est un film marocain sélectionné dans la catégorie officielle du Festival de Cannes. Ce film aborde des thèmes sociaux et politiques contemporains en explorant les dynamiques de groupe et les mouvements collectifs. À travers une narration puissante et provocatrice, le réalisateur met en lumière les tensions, les aspirations et les luttes qui émergent au sein des meutes, symbolisant ainsi les dynamiques sociales complexes de notre époque. « Les Meutes » offre une réflexion profonde sur la nature humaine, les aspirations individuelles et le pouvoir des mouvements collectifs.

4 .Zineb WAQRIM – Ayyur :
« Ayyur », réalisé par Zineb Waqrim, est un autre film marocain présenté dans la sélection officielle du Festival de Cannes. Ce long métrage explore l’histoire d’une jeune femme confrontée à des traditions patriarcales et à des contraintes sociales dans un contexte rural. À travers son parcours de résilience et d’émancipation, le film aborde des thèmes tels que la liberté individuelle, l’égalité des genres et la quête de son identité. « Ayyur » offre une perspective unique sur les défis auxquels sont confrontées les femmes marocaines et la recherche de leur propre voix dans une société traditionnelle.

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AFRIQUE – Deux films africains à l’honneur au Festival de cannes

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Le 76e Festival de Cannes a annoncé le 13 avril dernier les films choisis pour participer à sa compétition officielle. Deux productions africaines ont été retenues pour tenter de remporter la Palme d’Or de cette édition qui se tiendra du 16 au 23 mai prochain.

Deux films africains ont été sélectionnés pour essayer de remporter la Palme d’Or au festival de Cannes. L’information a été rendue publique lors de l’annonce officielle des

19 films seront en lice pour décrocher la 76e palme d’or du festival de cannes prévu du du 16 au 23 mai prochain. L’Afrique n’est pas en reste avec deux films sélectionnés. Parmi eux, on retrouve « Banel et Adama » de la cinéaste franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy (photo), et « les filles d’Olfa » de la Tunisienne Kaouther Ben Hania. Tourné en langue pulaar, variété du peul principalement parlée au Sénégal, avec une équipe majoritairement sénégalaise, Banel et Adama semble accorder beaucoup d’importance à l’identité qu’elle véhicule.

Les filles d’Olfa un documentaire qui suit les tumultes de la vie d’une femme dont les deux filles adolescentes se radicalisent et rejoignent l’organisation terroriste Daesh en Libye.

« Les regards se tournent davantage vers l’Asie depuis une vingtaine d’années, avec d’autres pays comme le Japon, et maintenant vers l’Afrique parce que c’est de là que viennent un certain nombre de jeunes cinéastes d’Afrique du Nord, d’Afrique de l’Est, d’Afrique anglophone ou d’Afrique subsaharienne, comme le Sénégal qui est en compétition », explique Thierry Fremaux, directeur du Festival de Cannes.

Les deux réalisatrices ne sont pas les seules à représenter le continent africain. Le Soudanais Mohamed Kordofani, le Congolais Baloji Tshiani, ainsi que les Marocains Kamal Lazraq et Asmae El Moudir ont également été retenus dans la section « Un certain regard » de la sélection officielle dédiée aux jeunes talents et à l’innovation.

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MARODI/KALISTA – La scénariste Kalista Sy fait condamner la maison de production Marodi

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Marodi a été condamnée à payer 21 millions de francs CFA à la réalisatrice et scénariste Kalista Sy. Cette dernière, Khadidiatou Sy à l’état civil, est connue pour avoir écrit les premières parties de la série à succès «Maîtresse d’un homme marié» avant de rompre les amarres avec la maison de production.

Les Échos, qui donne l’information, précise que la décision a été prononcée par le tribunal du commerce statuant publiquement et contradictoirement en matière commerciale et en premier ressort. Le journal ajoute que l’audience a été présidée par Pape Diabel Ndir assisté de Ibrahima Sow et Ramatoulaye Sané Ba.

Kaliste et Marodi se sont séparés alors Maîtresse d’un homme marié était au zénith de son succès. Les Échos signale que d’aucuns croyaient à une rupture à l’amiable alors que la fin de leur collaboration avait débouché sur un procès suite à une plainte de la réalisatrice devant la première chambre.

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