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POLITIQUE

MADAGASCAR : Andry Rajoelina : « Personne ne peut nous empêcher d’aider notre population »

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C’est un entretien inédit que le président malgache Andry Rajoelina a accordé à la chaine France 24 et RFI. Le chef de l’Etat y a défendu le Covid-organics, un remède préventif contre le coronavirus. Ce remède est déjà distribué dans une vingtaine de pays africaines comme la Guinée-Bissau, la Guinée équatoriale ou le Congo. Cette tribune animée par les journalistes Christophe Boisbouvier et Marc Perelman, a permis au président Rajoelina de défendre sa découverte à base d’artémisia et de plantes médicinales traditionnelles.

A la question : « …Madagascar se distingue par l’utilisation du Covid-Organics, un remède à base d’artemisia, une plante à l’effet thérapeutique reconnue contre le paludisme. Vous l’avez déjà envoyée dans plusieurs pays africains, mais est-ce que vous avez des preuves que cela marche chez vous, que cela guérit des gens du Covid-19 ? », le président répond : »En fait, effectivement, nous avons lancé ce remède à base de plantes médicinales malgaches. Il faut noter qu’à Madagascar, nous avons l’habitude et 80% de la population se soigne à travers le remède médicinal. Ceci dit, le Covid-Organics est bien évidemment un remède préventif et curatif contre le Covid-19 qui fonctionne très bien. Et d’ailleurs, c’est le fruit des recherches réalisées par l’Institut malgache de recherches appliquées [Imra], qui a le statut de centre régional de recherche reconnu par l’Union africaine. Je tiens juste à préciser que l’Imra est un centre de recherche médicale et pharmaceutique, et de formation, fondé en 1957 par le professeur Rakoto Ratsimamanga qui est une figure émérite de la science africaine.

Vous parlez de « preuves » et j’ai parlé de « guerre » tout à l’heure. La situation mondiale démontre aujourd’hui qu’il y a presque 300 000 morts. Est-ce que cela nous permet d’ignorer une possibilité de traitement ? Et quand nous sommes également en période de guerre, quelle est la preuve qu’on peut démontrer et que nous pouvons fournir actuellement ? C’est bien évidemment la guérison de nos malades, parce qu’il est à noter qu’aujourd’hui, à Madagascar, on a eu 171 cas, dont 105 guéris. Et la majeure partie de ces malades atteints du coronavirus ont été guéris et vous me parlez de preuves. Comme preuve, je tiens à vous dire que les patients qui ont été guéris ont pris uniquement ce produit du Covid-Organics [appelé également Tambavy CVO]. En résumé, une nette amélioration de l’état de santé des patients ayant reçu ce remède du Tambavy CVO a été observée en 24 heures seulement après la première prise du Tambavy CVO. La guérison a été constatée après sept jours, voire dix jours, de la prise du Tambavy CVO. Ce remède est naturel, non toxique et non invasif. »

L’OMS doute de l’efficacité du Covid-Organics

La question sur les doutes qu’émet l’OMS a été abordée par les journalistes. La réponse du président malgache ne s’est pas faite attendre : »Vous me citez bien évidemment la mise en garde du docteur [Matshidiso] Moeti, qui met en garde contre l’utilisation du Covid-Organics. J’aimerais juste poser la question : est-ce que le Mediator [médicament antidiabétique responsable de la mort de patients en France] avait reçu et obtenu les autorisations ? Et ce que je demande comme question aujourd’hui : combien de personnes sont mortes du médicament Mediator ? Vous connaissez comme tout le monde la déclaration du professeur Bernard Debré et celle de Philippe Even. Ils ont présenté presque plus de 58 médicaments fabriqués par des laboratoires prestigieux qui non seulement ne soignent pas, mais selon leurs propres termes, sont « dangereux » et « mortels ».

Ces médicaments ont été et sont distribués en Afrique et je n’ai jamais entendu le docteur Moeti ou l’OMS faire une déclaration qui n’autorise pas la prise de ces médicaments. Maintenant, comme je l’avais dit tout à l’heure, nous, on utilise de la décoction. Quand on parle de décoction, c’est une méthode, c’est l’action de faire bouillir dans l’eau des plantes médicinales pour l’extraction des principes actifs. C’est notre médecine traditionnelle qui est connue et reconnue pour ses effets. On parle beaucoup dans ce remède de l’artemisia. Ce qui se pose aujourd’hui, vous m’avez posé la question, mais j’ai une question quand même à vous poser : si ce n’était pas Madagascar, mais si c’était un pays européen qui avait découvert en fait ce remède, est-ce qu’il y aurait autant de doutes ? Je ne pense pas. Ce que je peux vous dire aujourd’hui, c’est que le cas des malades à Madagascar et aussi de ceux qui ont pris ces médicaments, en fait aujourd’hui ce Tambavy CVO ou cette décoction, nous avons eu des preuves que nous avons soigné nos malades jusqu’ici. »

Observations cliniques malgaches vs Essais cliniques demandés par l’OMS

Les doutes émis par l’organisation mondiale de la santé est revenue régulièrement durant l’échange. Le président Andry Rajoealina y a répondu à cet effet : « Il y a deux choses. Il ne faut pas confondre. Il y a plusieurs protocoles que nous avons mis en place. Premièrement, comme tous les pays au monde, nous faisons face à cette pandémie. Nous sommes obligés de trouver une solution pour guérir les malades. Et quand le professeur [Didier] Raoult a annoncé l’efficacité de la chloroquine et de l’azithromycine, nous y avons eu recours, et je voudrais d’ailleurs ici le remercier car, sans sa solution proposée, nous n’aurions pas pu sauver les premières victimes du coronavirus.

Après, nous savons tous que l’administration de doses élevées de la chloroquine présentent des effets secondaires et indésirables. Ce traitement a présenté des risques de toxicité et exige une plus grande surveillance clinique. Le deuxième protocole que nous avons adopté, c’était le Tambavy CVO ou la décoction que je vous avais annoncée tout à l’heure, suivant les principes d’études cliniques et d’observations suivant les recommandations de l’OMS. La grande majorité des nouveaux patients qui ont pris cette décoction a été observée, et bien évidemment le résultat est là. Il n’y a pas de morts actuellement à Madagascar. Nous n’avons fait que guérir nos patients. Mais vous avez parlé tout à l’heure d’essais cliniques. Bien évidemment, nous avons un troisième protocole et un essai clinique sur un médicament sous forme d’injection, différent du remède que nous sommes en train de proposer actuellement. Cela fait partie d’une coopération régionale et en collaboration avec des médecins et des scientifiques aux Etats-Unis, et bien évidemment dans l’océan Indien. »

« Personne ne peut nous empêcher d’aider notre population »

Mais rien ne nous empêche d’avancer ni un pays ni une organisation. « On », vous avez cité quelques organisations tout à l’heure, comme l’Organisation mondiale de la santé. « On », c’est nous, Madagascar, avec notre décoction que nous sommes en train [de faire] et personne ne peut nous en empêcher. Nous sommes un pays souverain et nous sommes là pour aider notre peuple, notre population, pour ne pas vraiment être victime ou mourir de cette pandémie.

« Le problème du Covid-Organics, c’est que cela vient d’Afrique »

La composition du Covid-Organics a été soulevée par les journalistes. Le président malgache de son côté, a rappelé que le remède contient de l’artemisia à 62 % et des plantes médicinales malgaches mais n’a pas voulu donner les composantes exactes du remède :
« Nous avons notre formule, nous travaillons avec l’IMRA et je tiens à vous montrer le Madecassol, qui est produit aujourd’hui par la société Bayer qui fait pas mal de médicaments. C’est le fruit de recherches de l’IMRA. C’est un médicament qui a été concocté en 1961.
Il ne faut pas sous-estimer les scientifiques africains, les scientifiques malgaches. Je pense que le problème du Covid-Organics, c’est que cela vient d’Afrique. On ne peut pas admettre, on ne peut pas accepter qu’un pays comme Madagascar ait mis en place cette formule, ce tambavy pour sauver le monde. C’est une guerre, mais ce n’est pas la force militaire ou la puissance économique qui jouent actuellement mais Dieu. Et le Seigneur nous a donnés les plantes médicinales pour aider nos pays, les autres pays du monde entier pour lutter contre cette maladie. »

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AFRIQUE DU SUD –  Le principal parti de l’opposition a lancé sa campagne 

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Ce samedi 17 Février à Pretoria en Afrique du Sud, le principal parti de l’opposition, l’Alliance Démocratique (DA), a lancé sa campagne électorale. Sept points sont annoncés par le chef du parti, John Steenhuisen, pour sauver le pays.

Ce samedi 17 Février, les partisans de John Steenhuisen étaient nombreux sur la pelouse des Unions buildings située près du siège du gouvernement. L’opposant John Steenhuisen en a profité pour présenter son programme en sept points pour « sauver l’Afrique du Sud ».

Devant une foule immense, John Steenhuisen a parlé des maux qui étouffent l’économie sud-africaine et qui ont provoqué une crise sociale. Il a également déclaré que son parti Alliance démocratique s’engage à réduire les taux de criminalité. Son ambition est de créer deux millions d’emplois, de mettre fin aux coupures intempestives de l’électricité qui paralysent le pays et de mettre en place un climat de cohésion sociale. Le plan détaillé de l’alliance Démocratiquei vise à apporter des solutions concrètes aux grands défis auxquels est confrontée l’Afrique du Sud.

John Steenhuisen a aussi mis l’accent sur la lutte contre la corruption. Il a appelé aux populations de voter pour le parti Alliance démocratique pour éradiquer la corruption qui a ruiné le parti au pouvoir depuis 30 ans.

Un message fort dans un lieu mythique qu’est les Unions buildings, siège du gouvernement de l’ANC (Congrès National Africain), parti au pouvoir depuis trois décennies.

C’est dans une ambiance festive avec le groupe “Les Confretis » que s’est terminée le meeting. Les leaders et alliés du parti démocratique ont rejoint John Steenhuisen sur la scène pour une photo de famille.

La date officielle des élections n’est pas encore annoncée mais l’alliance Démocratique est déterminée à faire entendre sa voix en ces périodes pré-électorales.

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A LA UNE

SÉNÉGAL – Manifestations pour exiger une nouvelle date pour la présidentielle

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Au Sénégal, des centaines de personnes sont sorties ce samedi 15 février pour manifester dans les Deux voies de Liberté VI à Dakar la capitale. Ils réclament le respect du calendrier républicain et une nouvelle date pour la présidentielle qui devait se tenir le 25 février prochain. Suite au report de la date de l’élection par le Président Macky Sall, la plateforme Aar Sunu Élection (protégeons notre Élection) a appelé à une marche dite silencieuse.

De nombreux Sénégalais se sont déplacés pour répondre à l’appel du collectif Aar Sunu Élection qui regroupe des entités de la société civile et des Partis de l’opposition. Encadrés par la gendarmerie et la police, les manifestants l’ont débuté au rond-point de la SIPRES pour  terminer aux Deux voies de Liberté VI près du quartier populaire de Grand Yoff. La marche autorisée par les autorités sénégalaises, s’est déroulée dans le calme. Les manifestants sont venus de partout pour réclamer leur droit. Certains ont brandit des pancartes où est inscrit « Respecter le calendrier électoral » ; « Nous voulons des élections » entre autres réclamations. D’autres sont habillés en t-shirt floqué Aar Sunu Élection arborant des foulards aux couleurs nationales. Ils ont demandé la libération de leur leader Ousmane Sonko mais aussi de détenus politiques.

Les candidats dont le dossier de parrainage a été validé par  le conseil constitutionnel  notamment  Malick Gakou de Grand Parti, Aliou Mamadou Dia du PUR, Déthé Fall de PRP ou encore les membres de la coalition Diomaye Président  ont participé à la manifestation.

Dans une déclaration conjointe remise aux journalistes à l’issue de la manifestation, les organisateurs de Aar Sunu élection qui regroupe des organisations qui se réclament de la société civile, ont appelé au maintien de la mobilisation citoyenne pour le respect du calendrier électoral, tel défini dans la Constitution du Sénégal.  

Les organisateurs ont aussi magnifié la décision du conseil constitutionnel qui annule le report de l’élection présidentielle qu’il juge contraire à la Constitution et  qui recommande sa tenue dans les “meilleurs délais ’’. Elle a annulé en même temps le décret qui a permis à Macky Sall le 3 février dernier à travers son discours à la Nation, de pousser les élections au 15 décembre prochain. Ainsi, selon un communiqué de la présidence par son porte parole Yora Dia, le président de la République Macky Sall dit se conformer avec le conseil constitutionnel et s’engage à exécuter la décision de cette haute juridiction.

Pour rappel,  le vote pour le report de la présidentielle s’était déroulé sous la contrainte. Des députés de l’opposition avaient manifesté leur désaccord avant d’être expulsés de l’hémicycle par les forces de l’ordre et la Gendarmerie nationale. Suite à l’adoption de cette loi jugée anticonstitutionnelle par l’opposition et la société civile, des manifestations avaient éclaté sur tout le territoire. Des manifestations qui ont coûté la vie à trois individus. 

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POLITIQUE

SÉNÉGAL – Harcèlement, altération de nourritures, interdiction de communications : la Coalition Diomaye Président alerte sur les conditions de détention de son candidat

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Bassirou Diomay Faye

La Coalition Diomaye Président alerte sur les conditions de détention du candidat Bassirou Diomaye Faye. Les membres de ladite coalition informent que ses jours de visite ont été modifiés et il ne peut recevoir de visites que les mardis et mercredis dans l’enceinte de la Cour. Il lui est également interdit de communications téléphoniques. Sur ce, la coalition Diomaye Président dénonce cet acharnement contre son candidat et tient pour responsable le régime de toute atteinte à l’intégrité physique ou morale de leur candidat.

« À la suite du lancement officiel de la Coalition Diomaye Président et des adhésions massives de leaders de l’opposition, il était attendu du pouvoir en place qu’il rétablisse le candidat Bassirou Diomaye Faye dans ses droits, notamment dans le contexte d’une élection présidentielle dont il est incontestablement le favori », peut-on lire dans un communiqué.

Toutefois, la Coalition annonce que l’Administration pénitentiaire, placée sous la responsabilité du Ministre de la Justice, a décidé de durcir unilatéralement et sans raison justifiée les conditions de détention du candidat Bassirou Diomaye FAYE par:

« Une modification unilatérale de ses jours de visite désormais, le candidat Bassirou Diomaye Faye ne peut recevoir de visites que les mardis et mercredis, et ce dans l’enceinte même de la Cour. Une interdiction de communications téléphoniques sous prétexte que le candidat favori à l’élection présidentielle dont la campagne commence dans deux jours entretient des conversations dont l’objet est politique. Un harcèlement continu la chambre du candidat Bassirou Diomaye Faye est désormais perquisitionnée à tout bout de champ ».

D’ailleurs, elle note une « absence de mesures sécuritaires malgré son statut de candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024 et des alertes multiples sur de probables altérations de la nourriture qui lui est servie. Le candidat Bassirou Diomaye Faye ne prend plus le petit déjeuner ».
La coalition Diomaye Président dénonce cet acharnement contre son candidat. « Nous dénonçons fermement cette énième violation du principe d’égalité entre les candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024. Nous réclamons la libération immédiate de Bassirou Diomaye Faye pour qu’il participe activement à la campagne électorale ».

En tout état de cause, souligne-t-elle, « l’Etat du Sénégal a la responsabilité d’assurer sa protection s’il décide injustement de le maintenir dans les liens de la détention ».

En somme, la Coalition Diomaye Président indique que « Macky Sall, Aissata Tall Sall et Amadou Ba seront tenus pour responsables de toute atteinte à l’intégrité physique ou morale du candidat Bassirou Diomaye Faye ».

Source : Pressafrik

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