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COTE D’IVOIRE : CINEMA : Bitty Moro a tiré sa révérence.

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C’est un des monstres du cinéma et du théâtre ivoirien qui vient de nous quitter. Bitty Moro, 80 ans, est décédé le lundi 24 juin 2019. Le monde des arts et de la culture ivoirienne est en deuil.

Bitty Moro a occupé, des années durant, le devant de la scène théâtrale ivoirienne. Il a été aussi directeur de l’Ecole nationale de théâtre et de danse à L’INSAAC (Institut Supérieur des Arts et de l´Action Culturelle).

Il a été intronisé en 2015, chef de village à Tiassalé, sa région d’origine.

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SÉNÉGAL – Latsouck Ndiaye connecte Blois à l’Afrique par la création

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Cela fait maintenant neuf ans que Blois vit au rythme du FIGAS qui se tiendra du 12 au 20 juillet 2025. Une relation entre mémoire royale et création afro-diasporique. Cependant, au centre de cette métamorphose culturelle, il y a un nom qui revient avec constance. C’est celui de Latsouck Ndiaye. En effet, depuis 2017, ce professionnel de la culture, formé entre Dakar, Avignon et les grandes institutions internationales fait du Festival International de la Gastronomie, des Arts et de la Scène (FIGAS) un carrefour où les créateurs se ruent sur la région Centre-Val de Loire. Ce projet est porté par l’association Afrik’Consult.

De Dakar à Blois, Latsouck Ndiaye aux manettes

L’histoire commence à Dakar, dans les salles de l’Université Cheikh Anta Diop. Latsouck Ndiaye s’y forge une passion pour les arts vivants, nourrie par une formation solide à l’Institut Supérieur des Techniques du Spectacle (ISTS) d’Avignon. Il y obtient un master en communication culturelle à l’Université d’Avignon. Et ce parcours le mène dans des univers variés. D’abord, à la Maison de la Culture Douta Seck, ensuite au ministère de la Culture du Sénégal, et puis après aux projets européens et africains. Et ainsi de suite. La culture, chez Ndiaye, est une passerelle, un pont de savoir et d’émotions. C’est dans cette optique qu’il initié un festival à taille humaine, mais qui a une ambition universelle.

FIGAS : un festival humaine, avec une grande ambition
Le FIGAS, créé à Blois, en collaboration avec la municipalité de Marc Gricourt et le tissu associatif local, revendique une programmation exigeante, populaire et festive. Son leitmotiv : faire dialoguer artistes, artisans, publics et professionnels autour des expressions africaines et diasporiques. Musiques, danses, contes et gastronomie. Pour cette édition, le FIGAS offre un tourbillon de pratiques et de voix, entre showcases intimes, ateliers participatifs et grandes scènes.

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Des noms, des voix, des lieux
Du Pan Piper à Paris à la place Louis XII de Blois, le festival va regrouper une grand nombre d’artistes. Cela répond à une logique de circulation des artistes et de maillage territorial. Parmi les têtes d’affiche de cette édition, il y aura la talentueuse Queen Rima, Ndary Diouf, Adama Dahico, Patche Di Rima, ou encore le Kin Orchestra. Mais le FIGAS, c’est aussi des rencontres impromptues, des ateliers sabar où l’on danse avant de comprendre, des contes murmurés aux enfants, des marchés où l’artisanat dialogue avec l’innovation.

FIGAS : une transmission
À la fin de cette édition, prévue le 20 juillet, il y aura hommage qui sera rendu à Pathia Lam, directeur artistique, disparu trop tôt. Ce sera une façon pour Latsouck Ndiaye de rappeler que l’espace culturel n’est pas qu’un lieu de célébration, mais aussi de mémoire. Et d’avenir : “Ce que nous portons avec le FIGAS, ce n’est pas seulement un festival, c’est une démarche”, insiste-t-il. 

Le programme se décline ainsi : 

DateHeureLieuÉvénement
12 juillet 202520h00Pan Piper (Paris)Concert : Patche Di Rima, Adama Dahico, Samba Peuzzi
13 juillet 202522h00Péniche Baruda (Paris)Concert : Niema Maneri, Mwassi Moyindo, Authentique BD
16 juillet 202518h00Médiathèque Maurice Genevoix (Blois)Instant FIGAS : Rencontre avec Nana Menthe et Andra Kouyaté
16 juillet 202519h30Place Louis XII (Blois)Soirée d’ouverture : Khady Sarr, Djiboome Casa, Yeumeukaye, Azigbo
18 juillet 202516h00Espace Jorge Semprun (Blois)Atelier sabar
18 juillet 202520h00Espace Jorge Semprun (Blois)Dîner de gala (20€) : Mwassi Moyindo, Khady Sarr, Adama Dahico, Ndary Diouf, Astou Seck
19 juillet 202510h00 – 13h30Espace Jorge Semprun (Blois)Foire artisanale & Rencontres professionnelles
19 juillet 202514h30Espace Jorge Semprun (Blois)Ateliers enfants & Visites touristiques
19 juillet 202516h00Espace Jorge Semprun (Blois)Showcases : Di-Mallah, Kouekadoh, Djiboome Casa
19 juillet 202520h00Espace Jorge Semprun (Blois)Concerts de Ndary Diouf, Queen Rima et Samba Peuzi
20 juillet 202510h00 – 13h30Espace Jorge Semprun (Blois)Foire artisanale & Rencontres professionnelles
20 juillet 202514h30Espace Jorge Semprun (Blois)Ateliers enfants & Visites touristiques
20 juillet 202516h00Espace Jorge Semprun (Blois)Showcases : Monife, Mirya Bika, Patche Di Rima, Yeumeukaye & Fintihock
20 juillet 202520h00Espace Jorge Semprun (Blois)Soirée hommage à Pathia Lam : Nana Menthe, Authentique BD, KIN Orchestra
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SENEGAL – Mémoire d’une lutte : immersion dans l’exposition sur les manifestations

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Au Musée des Civilisations noires de Dakar, ce mercredi 21 mai 2025, une exposition photographique revient sur une page marquante et encore vive de l’histoire contemporaine du Sénégal. Intitulée « Première ligne », elle retrace les grandes mobilisations populaires survenues en 2021, 2023 et 2024 contre le régime de Macky Sall, mettant en lumière les moments de tension, de répression et de résistance. L’exposition s’achève sur l’avènement de Bassirou Diomaye Faye à la présidence en avril 2024, symbolisant un tournant politique majeur pour le pays.

Sur les murs, des clichés poignants replongent les visiteurs dans les violentes manifestations : nuages de gaz lacrymogène, barricades, incendies… Dans une petite salle, des photographies exposent les blessures de certains manifestants.

Fodé Mané, professeur venu avec ses élèves, est profondément ému. « Ça me rappelle des moments très, très difficiles que nous avons vécus ici au Sénégal. Plus jamais ça… C’était très dur, j’en ai les larmes aux yeux », confie-t-il.

Si les souvenirs restent vifs pour Fodé, d’autres visiteurs ont suivi les événements à distance. L’artiste Alioune Diagne se trouvait alors en France : « Je regardais tout à travers la télé et les informations. J’étais très choqué… C’était pendant le confinement. C’était très stressant, car ma famille est ici, au Sénégal. Ces images me rappellent vraiment ces moments forts. »

L’exposition permet aussi à certains visiteurs de mieux comprendre cette page récente de l’histoire politique sénégalaise. Éloïse, une jeune femme d’origine sénégalaise venue de France, confie : « Je ne connaissais pas l’histoire depuis la création du parti jusqu’à l’élection du président. Je connaissais juste le nouveau président, mais j’ignorais tout ce qui s’était passé avant. »

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Les noms des victimes de la répression seront inscrits sur un mur, encore vierge pour l’instant. L’exposition retrace également l’arrivée au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko en avril 2024. Plusieurs sympathisants sont venus observer les œuvres. « Ça nous a fait plaisir de voir comment les jeunes se sont battus pour le président Diomaye et Sonko. C’était vraiment marquant », témoigne Mamie à la sortie. « Du jamais vu dans l’histoire politique du Sénégal. »

Au cœur du projet, Abdou Karim Ndoye, photographe de terrain devenu conseiller à la présidence et photographe officiel de Bassirou Diomaye Faye, échange longuement avec les visiteurs sur le contexte de chaque image.

Parmi ses clichés favoris, une photo prise en mai 2023 à Ziguinchor : de jeunes militants assis sur des sacs empilés, faisant barrage pour protéger le domicile d’Ousmane Sonko, alors opposant. « Cette photo me touche particulièrement parce qu’elle incarne la première ligne, explique le photographe. Quand on observe leurs postures, leurs cagoules… Je trouve l’image très iconique. J’ai trouvé extraordinaire ce que ces jeunes faisaient. C’était du jamais vu dans notre histoire politique. Il fallait immortaliser ces instants. Les barrages, leurs stratégies… Ce sont des jeunes qui étaient prêts, déterminés à se battre jusqu’au bout, au péril de leur vie. »

Source : RFI, Juliette Dubois

Crédit photo : rfi, Juliette Dubois

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CÔTE D’IVOIRE – Toutes les nuits du monde : un spectacle qui vaporise les formes traditionnelles de la mise en scène

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« Toutes les nuits du monde » a été annoncé sur les réseaux sociaux, tambour battant. Pour tout dire, cela a piqué ma curiosité.  Ce samedi 1 octobre, le spectacle a eu lieu, à dix-neuf heures, à l’Institut français d’Abidjan. Il a produit sur le public venu en grand nombre une impression excellente. Nous avons aimé et applaudi ce tableau vivant, ce spectacle du slameur-poète Placide Konan et du metteur en scène Alain Serge Agnessan.

Dussé-je déverser mon fiel sur ce spectacle, encourageons d’abord les organisateurs. Hormis d’humaines imperfections de détails, le spectacle a été bien monté et artistiquement présenté. Ce n’était pas qu’une pièce de théâtre, c’était mieux : de la musique, de la chorégraphie, du slam, un jeu d’acteurs qui éclate, comme des pétards, à belle hauteur et encore mieux ça racontait une histoire bouleversante. Et quelle histoire !

Lever de rideau. Un jeune homme sanglé comme un clodo apparaît. Débraillé, en désordre et revernir à l’alcool, il avance dans la nuit et commence à s’épancher : il entame un long discours ponctué d’accents puissants. On s’attarde sur son désordre vestimentaire qui fatigue par sa complexité. Il pleut une lumière sur lui. Le reste du décor, vexé, est caché dans la nuit. Il porte sur son front les séquelles d’un amour qui ne viendra plus. Il se nomme Ferdinand. Akissi, son amante, tourne et danse autour de lui, dans le vide. Il ne la voit pas. Il l’appelle, elle l’entend ; mais, il ne peut la voir. Comment combler ce vide soudain entre une morte et un vivant ? Comment joindre, aboucher à la perfection l’au-delà et l’ici ? Comment dissoudre deux noyés de densités différentes ? D’un côté comme de l’autre de la rive, deux êtres s’interpellent, sans jamais s’entendre, vraiment, ni se toucher réellement. L’humain n’est que solitude. Séparé, détaché, disjoint, il ne parvient pas au monde. Le monde, lui non plus, ne lui parvient. Alors que le temps a arrêté de courir sur l’un, il emporte l’autre. Il les entraîne sans jamais les unir, sans rompre l’isolement. Chacun tend la main à un rêve qu’il ne peut atteindre. Trouble du moi, attaque de panique devant son impuissance ; un clinicien pourrait y trouver un nouveau filon pathologique. 

Crédit photo : TROIS B

Placide, la mastodonte n°1 du slam. Un de ces monstres qu’Alain Tailly créa à quelques exemplaires, y joue le rôle de Ferdinand. Il écrit un poème à Akissi, rôle brillamment campé par la danseuse et chanteuse, Marcelle Kabran, sa bien-aimée dont il veut faire revenir à la vie. Ah! Cette Akissi ! Est-elle née un dimanche ou un lundi ? Quelle boule d’énergie ! Son utilisation de l’espace, les expressions de son corps valent des vers. On comprend le tourbillon de feu qui mange son âme. Est-ce dans le but d’éteindre ce feu dévorant qu’il boit autant ? Il projette de coucher sur le papier un poème qui va arracher sa bien-aimée des entrailles de l’au-delà. Vaine quête d’un homme splendidement isolé, comme tous poètes et qui commence le lent et inéluctable naufrage des damnés. Dans un décor sombre où s’entasse un rêve qui lui glisse entre les doigts. La démesure, – et c’est ce qui fait la beauté de ce spectacle -, est telle que Akissi parlant à Ferdinand dans un tête-à-tête n’a même plus conscience en vient souvent à ne pas savoir qu’elle est une âme éthérée, qu’elle est morte. Sa voix résonne comme un prêche dans une maison close. Ferdinand, je crois, se ment à lui-même. Il ne veut pas vraiment faire revenir Akissi. Il veut se sauver par l’écriture. La scénographie m’en bouche un coin. J’apprends qu’elle a généré par le même qui a fait la mise en scène du spectacle. 

Crédit photo : TROIS B
Crédit photo : TROIS B
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