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CULTURE

GUINÉE : L’artiste international Mory Kanté a tiré sa révérence

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Le chanteur guinéen Mory Kanté est décédé. Celui qui a connu un succès international grâce à son tube « Yéké Yéké » s’est éteint à l’âge de 70 ans. C‘est à l’hôpital de Conakry, la capitale guinéenne qu’il a donné son dernier souffle suite à une longue maladie. C’est son fils  Ballé Kanté qui l’a annoncé ce vendredi 22 mai 2020 à l’AFP.  « On a vu son état se dégrader rapidement, mais j’étais surpris quand même car il avait déjà traversé des moments bien pires. Il souffrait de maladies chroniques et voyageait souvent en France pour des soins, mais avec le coronavirus ce n’était plus possible »

Sur la page facebook « Mort Kanté Officiel » nous pouvons également lire : « L’équipe de Communauty managers mobilisée après son accord, pour entretenir cette page consacrée à Monsieur Mory Kanté, a la profonde douleur de vous annoncer son décès survenu ce Vendredi 22 Mai 2020 à Conakry! A cette triste occasion, elle souhaite ses condoléances attristées à sa famille biologique, professionnelle, ses nombreux admirateurs en Guinée et à travers le monde. Un géant s’est couché, le Griot électrique, maestro universellement incontesté de la Kora, n’est plus. Paix à son âme. Amine. ».

Les hommages pleuvent

L’enfant prodige de la musique africaine a commencé sa carrière dans les années 1970, il connut une gloire internationale avec sa chanson culte « Yéké Yéké » qui a été écoutée et dansée dans tous les continents. Celui que l’on surnommait le « griot électrique », a eu un parcours exceptionnel que le président Alpha Condé a tenu à saluer sur sa page tweeter.

Sur les réseaux sociaux les hommages pleuvent. L’artiste malien Mokobe113 a parlé de sa gentillesse et de ses actions à avoir imposé la musique africaine partout dans le monde.

Le journaliste et animateur de « Couleurs Tropicales », Claudy Siar, relate des souvenirs entre lui et Mory Kanté, des relations entre petit et grand frère et de leur co-habitation dans le même immeuble en banlieue parisienne à Alfortville.

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L’artiste chanteur Salif Keïta lui a également rendu hommage, rappelant les moments passés dans le groupe Rail Band de Bamako.

Héritier de la tradition des griots des « Djélis »

Né en Guinée en 1950, Mory Kanté est l’héritier de la tradition des griots, les « Djélis » du Mandé, un empire de l’Afrique de l’Ouest qui s’étendait de la Côte Atlantique à la région de Gao. Sa mère Fatoumata est d’origine malienne et fille de Djeli Mory Kamissoko qui était le chef spirituel des griots. Mory Kanté fait des vas-et-viens entre l’école et son apprentissage à jouer du balafon. C’est à l’âge de 15 ans que sa tante Maman Ba Kassimoko, l’une des chanteuses de l’Ensemble Instrumental National du Mali qui habite à Bamako, l’initie au métier. Mory Kanté va alors voyager durant trois bonnes années dans le mode de vie et la tradition Mandingue au village. De retour à la ville, il découvre et aime jouer d’autres musiques du monde comme la pop anglaise, la rumba congolaise, la soul, la chachacha et ou le mambo de Cuba.

Mory Kanté intègre le Rail Band de Bamako

L’enfant a du talent, il jongle entre la guitare et le balafon. Il va être repéré par Tidiane Koné, un saxophoniste et chef d’orchestre du Rail Band de Bamako qui l’intègre comme guitariste dans le groupe. C’est en 1975, qu’il va y remplacer le chanteur Salif Keïta. C’est ainsi qu’il découvre la Kora qu’il ne va plus quitter. Il devient un maître dans l’art de manier cet instrument traditionnel.

L’année 1976 est une consécration pour le surdoué de la musique, il va recevoir le trophée de la Voix d’Or au Nigéria. En 1978, c’est à Abidjan qu’il pose ses valises après avoir pris sa retraite du Rail Band de Bamako. Il va de par sa musique, séduire Gérard Chess, directeur du label américain « Ebony Records » qui va produire « Courougnégné » le premier disque de Mory Kanté.

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« Yéké Yéké » : Le tube international

C’est à son installation en France que « Yéké Yéké » va devenir un tube planétaire. Mory Kanté va faire le tour du monde. Le tube occupera la première place du classement paneuropéenn du « Billboard américain ». Tout ne s’arrête pas là, en 1990, l’album « Touma » va ramasser le disque d’Or en France. L’artiste est invité à présenter sa Symphonie de Guinée lors d’une cérémonie inaugurale de la Grande Arche de la Défense dans le département du 92 à Paris, il sera accompagné de 130 griots, musiciens et chanteurs traditionnels. Suite à cette prestation de prestige, l’artiste met en place en Afrique un grand centre de promotion de la culture mandingue dont il rêvait en silence.

Mory Kanté poursuit ses tournées de 1994 à 2004, son ambition dit-il : « Je veux contribuer à industrialiser la musique et la culture africaine à travers ce projet. ». Une grande tournée européenne se poursuit durant les années 2002 et 2003. Il donne 120 concerts dans plus de 25 pays et participe à de nombreux évènements culturels et des festivals musicaux.

« Sabou », c’est l’album qu’il décide d’enregistrer en 2004, un album totalement acoustique. « La Guinéenne » en 2012 et en 2019, il participe au projet musical « Las Maravillas de Mali – Africa Mia ». 

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CULTURE

CÔTE D’IVOIRE – ‘‘Gadé Nou Fas a Fas’’ : Valérie Tribord et Monique Séka, un duo transatlantique

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Disponible depuis le 28 mai 2025 sur toutes plateformes de téléchargement, le tandem Valérie Tribord, chanteuse guyanaise, et Monique Séka, icône ivoirienne et de l’Afro-zouk, slalome tout en douceur entre une ode aux racines africaines et un hymne à la résilience sur ‘‘Gadé Nou Fas a Fas’’. Un duo magistral qui captive.

Lumineux retour de deux reines
De la Guyane française à la Côte d’Ivoire, les noms de ces deux icônes de la musique, Valérie Tribord et Monique Séka, ont fait les beaux jours des musiques africaine et afro-caribéenne. Ce duo représente une sorte de pont – de lianes – entre l’Amérique du Sud et l’Afrique de l’Ouest. Les deux anciennes gloires de la chanson des années 80 reviennent avec une chanson chaude comme la braise. Elle est intitulée : ‘‘Gadé Nou Fas a Fas’’. Cette chanson, à la croisée du kompa, de l’Afrobeat et du zouk, s’écoute comme une conversation entre deux continents.

Valérie Tribord, l’Amazone
Valérie Tribord, surnommée ‘‘l’Afro-Amazonienne’’, est l’une des figures majeures de la scène afro-caribéenne. Après avoir conquis un large public avec ‘‘Mon Voyage #1’’, elle revient en force avec cette nouvel album qui parle d’introspection et d’ouverture au monde. Dans un autre extrait de l’album, ‘‘Briyé Ansanm’’, elle invite chacun à briller ensemble, à se relever malgré les blessures du passé. Ce titre apaisé laisse entrer la lumière dans les cœurs et les âmes de tous ceux qui l’écoute.

Une collaboration transatlantique
Au début de ‘‘Gadé Nou Fas a Fas’’, le débit est souple et enjoué, Valérie file à toute allure sur le beat, faisant claquer les consonnes à la manière d’une cantatrice. Ce singulier duo confirme tout le potentiel de ces deux artistes qui parviennent à faire sonner le créole et l’athié comme personne, entre ode aux racines et hymne à la résilience. Ce qui frappe dans la musique de Valérie Tribord, c’est cette capacité à mêler engagement, spiritualité et groove. ‘‘Gadé Nou Fas a Fas’’ ne se contente pas d’être un hit pour les pistes de danse : c’est aussi un chant de mémoire, un clin d’œil aux peuples colonisés, un appel à regarder notre histoire en face. Avec Monique Séka à ses côtés, la portée est décuplée : deux voix de femmes fortes qui refusent de baisser les yeux.

Une sonorité métissée
Disponible sur toutes les plateformes de streaming (Spotify, YouTube, Apple Music…), Valérie Tribord est une artiste afro-caribéenne majeure. En effet, elle est capable de faire danser autant que de faire réfléchir. Cette chanson, en créole guyanais, ivoirien et en athié (langue de Côte d’Ivoire), montre que la musique transcende les frontières. Les deux chanteuses se questionnent et se répondent dans un dialogue musical qui va au-delà des frontières et les générations.

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Crédit photo : Page Valérie Tribord

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CULTURE

SÉNÉGAL – De Dakar à Paris : Mamy Victory et Defa imposent leur style

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Le duo musical « Def ma, ma def », composé de Mamy Victory et Defa, s’apprête à illuminer la scène musicale européenne cet été. Les deux chanteuses sénégalaises, partageant une profonde complicité, enchaînent les succès et se lancent dans une tournée européenne ambitieuse.

Leur programme estival affiche plus de 20 dates entre le 21 juin et le 15 août 2025. De Paris à Genève, en passant par Copenhague et Berlin, elles se produiront dans les festivals les plus prestigieux d’Europe. Leur musique, fusionnant afro-pop, mbalax et sonorités urbaines, captive un public de plus en plus nombreux et diversifié.

Fortes de cette popularité croissante, Mamy Victory et Defa étendent leur rayonnement au-delà de l’Europe, avec des dates prévues au Canada. L’alchimie entre les deux artistes, tant sur scène que dans leur création musicale, est palpable. Leur message d’émancipation féminine et leur énergie communicative transcendent les frontières culturelles.

Alors que les musiques africaines connaissent un retour remarqué sur la scène internationale, Mamy Victory et Defa s’imposent comme les ambassadrices de la nouvelle vague sénégalaise. Leur tournée promet d’être un événement majeur de la saison estivale. Selon Kawtef, « leur tournée s’annonce comme l’un des temps forts de la saison. »

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CINÉMA

BURKINA FASO – Culture et tourisme : La 4e édition de Tunnel honore les bâtisseurs de l’ombre

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Koudougou, le 31 mai 2025 (AIB) – La 4ème édition de Tunnel, cérémonie de distinction des acteurs culturels et touristiques de la région du Centre-Ouest, s’est tenue à Koudougou, samedi, a constaté l’AIB sur place.

Cet événement annuel, initié par Adama Badiel, vise à créer, selon lui, une plateforme de visibilité et d’accompagnement pour les artistes et professionnels du tourisme pour leur permettre de s’imposer sur les scènes nationales et internationales.

Le promoteur Adama Badiel a souligné l’importance de cette édition, placée sous le signe de la collaboration, de la reconnaissance et de la construction collective. Il a rappelé l’objectif fondamental du Tunnel : « mettre en lumière les talents culturels et touristiques du Centre-Ouest, ces femmes et ces hommes qui, souvent sans projecteur ni appui, nourrissent notre région de leur passion, de leur créativité, et de leur détermination ».

Cette année, l’événement a rendu un hommage particulier à ses partenaires, dont le soutien est jugé indispensable. Parmi les officiels présents figuraient Jean Noël Bonkoungou, représentant le ministre de la culture, patron de la cérémonie, El Hadj Inoussa Bagué, président du Patronat du Centre-Ouest, Franck Alain Kaboré, PDG du Cinéma Neerwaya, et Ali Bonkoungou, PDG de Salsabil Bâtiment, témoignant de l’engagement du secteur privé et public.

Malgré une légère réduction à cinq catégories en compétition cette année, due à un nombre limité de sorties d’albums et d’œuvres répondant aux critères, Adama Badiel a assuré que la catégorie « Tunnel d’Or » évoluera dès l’année prochaine pour élargir les opportunités tout en maintenant l’exigence de qualité.

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Le promoteur a également lancé un appel aux bonnes volontés car, « nous avons besoin de vous pour bâtir un véritable écosystème où l’art, le patrimoine, le tourisme et la jeunesse peuvent s’exprimer, prospérer et inspirer ». Ce cri du cœur souligne le défi majeur du manque de ressources pour accompagner pleinement les lauréats et optimiser leur visibilité.

Plusieurs figures emblématiques du cinéma burkinabè, telles qu’Eugène Bayala (Oyou), Sawadogo Alidou (chef du Village de Kikideni), et Rasmané Ouédraogo (Razo), ont déjà été honorées lors des éditions précédentes.

Cette année, les lauréats côté artistique incluent Mr Baraka, Tasha, Yololo Junior, et KSB 80.

Dans le domaine culturel et touristique, des personnalités comme El Hadj Inoussa Bagué, Franck Alain Kaboré, Rasmané Ouédraogo, Boubacar Berewoudougou (Hôtel Pousga), Catherine Zoma (ISMK), et Salfo Dermé ont été distinguées, en plus d’hommages rendus à d’anciennes gloires de la musique burkinabè comme Pasteur Moussa Josué.

Adama Badiel a conclu en affirmant que « le Tunnel n’est pas un événement ponctuel. C’est un mouvement, une ambition, une passerelle entre ce que nous sommes et ce que nous pouvons devenir ». Un message fort pour l’avenir de la culture et du tourisme dans le Centre-Ouest.

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Le représentant du patron, Jean Noël Bonkoungou, a rassuré le promoteur de Tunnel, du soutien du ministère.
Source : Agence d’information du Burkina

Crédit photo : Agence d’information du Burkina

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