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SÉNÉGAL : Etats-Unis, Canada, Norvège, Sénégal ou Belgique : King Ibu est le roi de la scène

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Son nom sonne comme une légende inscrite dans l’histoire. King Ibu ! C’est avant tout une histoire qui résonne au fin fond des terres du Fouta pour donner naissance à un artiste de talent inégalé. Un artiste hors norme qui nous régale de ses sonorités peules exquises, mélangées à du jazz, du pop ou de la soul. King Ibu est un cadeau artistique que le Sénégal nous a généreusement légué. Ce géant de la musique world bien trempé dans ses racines, est natif de Podor à cinq cent kilomètres au nord de Dakar, l’ancien comptoir colonial qui borde le fleuve Sénégal. Podor est également le lieu de naissance du grand musicien chanteur Baaba Maal. Podor, c’est Ngawlé, un ancien Fort, et l’île à Morphile. Podor c’est une région qui baigne dans une densité géographique vertigineuse. Ze-Africanews est allé à la rencontre de cet artiste incontournable, King Ibu, à Las Vegas où il réside depuis plus d’une vingtaine d’années.

L’amour de la chanson est né à Podor
King Ibu est un musicien qui joue de nombreux instruments à la fois. Il est basé aux USA précisément à Las Vegas. Auteur-compositeur et producteur, c’est à l’âge de 12 ans qu’il commence à jouer de la guitare. A Podor où il a grandi, la musique et l’art en général ont toujours fait partie de son paysage social et culturel. Il a été ainsi très tôt séduit par ce monde musical.

Le mélange entre la musique moderne, africaine et sénégalaise
Quand certains musiciens imitaient la musique américaine, King Ibu, lui, jouait de la musique traditionnelle avec une approche moderne. Un choix personnel qui lui a permis de faire un mixte entre la musique contemporaine, celle africaine en général et sénégalaise en particulier. En tant qu’artiste, il mélange la musique folklorique traditionnelle ouest-africaine avec des arrangements contemporains modernes, un choix musical qui s’explique par sa double culture. L’artiste chanteur définit sa musique comme : “un pont entre l’Afro Pop et la World Music, un mélange de différents styles de musique destinés à promouvoir tout ce que les êtres humains ont en commun à travers l’expression de la langue qui peuvent être certes très différentes mais avec des émotions universelles.” Fasciné par la diversité, King Ibu chante ainsi dans plusieurs langues, enrichi par sa formation académique linguistique et littéraire. Il utilise cinq langues : Pulaar, Wolof, Anglais, Français et Espagnol. Cette flexibilité linguistique lui permet de partager sa musique avec des peuples du monde entier.

King Ibu

Entre spiritualité, instrumentalisation et polyrythmie
King Ibu surfe entre une approche spirituelle de la narration en passant par l’instrumentalisation polyrythmique et les grooves. La mélodie et le rythme sont une partie intégrale de son œuvre mais également de sa vie de par ses origines dans les terres du Fouta. “Avant même de naître, nous sommes exposés à la musique d’une façon ou d’une autre. Il y a de la musique dans tous les rites religieux et spirituels. J’utilise la musique pour créer un espace de communion avec les autres. Ce style de composition musicale me permet de me brancher à la fibre humaine qui nous lie tous.” a déclaré King Ibu.

Entre la guitare et le tambour
En dehors des cinq langues qu’il pratique dans ses chansons, l’artiste joue en alternance de la guitare et du tambour parlant. Cette polyvalence en tant que producteur lui a permis de travailler de manière efficace. King Ibu incarne en parfaite symbiose, une valeur multidimensionnelle, humaine et généreuse. Il travaille de manière constante sur des sujets de société, des styles musicaux et des instruments différents pour améliorer non seulement son art mais aussi sa personnalité en tant qu’artiste. “Je dis souvent que ce serait un péché de ne pas glorifier le créateur en pratiquant ces facultés qui nous sont données », explique-t-il.

King Ibu

King Ibu chante l’amour et l’Afrique
Trois chansons phares font partie des multiples réalisations de King Ibu. La première évoque l’amour et de regret : “To the one” qui parle du fait de passer à côté de l’amour de sa vie ou bien de se tromper sur sa propre personnalité. La chanson “Gidel Am, My love”, a été quant à elle, est une déclaration d’amour qui a été écrite quand il était plus jeune : “C’est une déclaration d’amour que j’avais écrite quand j’étais adolescent. L’amour quand tu nous tiens. C’est aussi le sentiment le plus humain : aimer. On s’épanouit quand on est amoureux.” La troisième “Cooporate”  mais aussi « Mama Africa » qui parle du continent africain, est un appel aux nations africaines de s’unir et de travailler main dans la main pour un avenir meilleur de l’Afrique, de baisser les armes afin de vivre en paix, d’arrêter la guerre entre frère, de construire….mais aussi d’arrêter de demander l’assistance occidentale. Il y explique que l’Afrique a tout ce qu’il faut pour être le continent le plus moderne et prospère au monde.

A regarder ici la chanson « mama Africa »

« What’s going on” est sa toute nouvelle production »
“What’s going on” est une approche paternelle en réaction à la situation des afro-américains. C’est un cri de cœur sur la situation, selon lui, de ses frères et sœurs qui subissent une injustice sociale, politique, économique voire institutionnelle. King Ibu se penche sur cette question en tant qu’Africain vivant dans cette société américiane, et étant lui-même concerné par la situation de discrimination. C’est sa façon à lui de participer a l’édification du mouvement « Black Lives Matter »

Artiste international et “La Voix de la Musique du Monde”
King Ibu a collaboré avec des artistes du monde entier tels que Becaye Aw de Norvège, The Hard Road Trio de Nouvel Mexique, Dirk K d’Allemagne, Kurt Rasmussen du Cirque du Soleil et Carlos Santana. Sa présence à ces divers évènements est en réalité le résultat le plus satisfaisant selon lui dans sa carrière d’artiste. “C’est un grand honneur pour lui. Et cela prouve que le travail et la persistance sont des investissements qui ne déçoivent jamais.” lance-t-il. Par ailleurs, c’est une confirmation de son statut d’artiste international qui est reconnu. Se produire dans les casinos de Las Vegas et un peu partout dans le monde, lui a offert une belle expérience musicalement et humainement. C’est un peu comme un rêve qui se réalise à force de travail, de persévérance et de détermination dans ce qu’il aime : la musique.

King Ibu

Etats-Unis, Canada, Norvège, Sénégal, Belgique : King Ibu, le roi de la scène
King Ibu a également partagé la scène et des podiums de renommée avec Tim Weisberg, Poncho Sanchez, The Wailers ou Femi Kuti. Des rencontres exceptionnelles avec à la clé une belle reconnaissance dans sa vie d’artiste en recherche de vibrations positives. Aux États-Unis, au Canada, en Norvège, en Belgique, au Sénégal, en Équateur, King Ibu apporte sa musique, ses vibrations, ses multiples langues, la maîtrise de divers instruments, ses sonorités, sa culture peule enveloppée de son « Pulaagu« , sa rigueur, son âme d’artiste et de la joie. “C’est une opportunité très noble que d’être écouté et apprécié. Je dois tout à ceux et celles qui trouvent de la joie et du bonheur dans ce que je fais. » Il se définit ainsi comme “La Voix de la Musique du Monde” voire un citoyen du monde et je chante de la musique du monde” explique King Ibu… Son message est clair, il veut lancer un message de paix et d’amour à travers son art tout en rappelant que c’est la responsabilité de tout un chacun de bâtir un monde meilleur afin de vivre en toute cohésion et en harmonie.

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A LA UNE

AFRIQUE DU SUD –  Le principal parti de l’opposition a lancé sa campagne 

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Ce samedi 17 Février à Pretoria en Afrique du Sud, le principal parti de l’opposition, l’Alliance Démocratique (DA), a lancé sa campagne électorale. Sept points sont annoncés par le chef du parti, John Steenhuisen, pour sauver le pays.

Ce samedi 17 Février, les partisans de John Steenhuisen étaient nombreux sur la pelouse des Unions buildings située près du siège du gouvernement. L’opposant John Steenhuisen en a profité pour présenter son programme en sept points pour « sauver l’Afrique du Sud ».

Devant une foule immense, John Steenhuisen a parlé des maux qui étouffent l’économie sud-africaine et qui ont provoqué une crise sociale. Il a également déclaré que son parti Alliance démocratique s’engage à réduire les taux de criminalité. Son ambition est de créer deux millions d’emplois, de mettre fin aux coupures intempestives de l’électricité qui paralysent le pays et de mettre en place un climat de cohésion sociale. Le plan détaillé de l’alliance Démocratiquei vise à apporter des solutions concrètes aux grands défis auxquels est confrontée l’Afrique du Sud.

John Steenhuisen a aussi mis l’accent sur la lutte contre la corruption. Il a appelé aux populations de voter pour le parti Alliance démocratique pour éradiquer la corruption qui a ruiné le parti au pouvoir depuis 30 ans.

Un message fort dans un lieu mythique qu’est les Unions buildings, siège du gouvernement de l’ANC (Congrès National Africain), parti au pouvoir depuis trois décennies.

C’est dans une ambiance festive avec le groupe “Les Confretis » que s’est terminée le meeting. Les leaders et alliés du parti démocratique ont rejoint John Steenhuisen sur la scène pour une photo de famille.

La date officielle des élections n’est pas encore annoncée mais l’alliance Démocratique est déterminée à faire entendre sa voix en ces périodes pré-électorales.

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A LA UNE

SÉNÉGAL – 100.000 Logements : Ismaila Madior Fall á Bambilor pour l’inauguration

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Ce vendredi, le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Ismaila Madior Fall, accompagné de la ministre Annette Ndiaye Seck, inaugurera la « Cité de la Diaspora » à Bambilor. Ce projet vise à prévenir la création de nouveaux bidonvilles et encourage la production massive de logements accessibles.

selon L’Observateur, l’objectif est de dynamiser et diversifier l’offre de logements pour les ménages à faibles revenus et/ou irréguliers, tout en facilitant l’accès au financement bancaire adapté. Avec une vision claire de renforcer l’écosystème de la construction, cette initiative témoigne de l’engagement du gouvernement Sénégalais envers sa diaspora.

Les 100 000 logements prévus dans ce projet ont été élaborés en partenariat avec le gouvernement Sénégalais et ses collaborateurs, cherchant à répondre aux besoins spécifiques et aux préoccupations en matière de logement des Sénégalais vivant à l’étranger.

Source : PressAfrik

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A LA UNE

SÉNÉGAL – Thione Niang “Je n’ai pas de programme, j’ai une vision”

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Thione Niang ©Ze-Africanews

L’entrepreneur social Thione Niang est candidat à l’élection de février 2024. Dans cette interview exclusive, il nous dévoile sa vision, ses projets notamment, “Give One project”, “JeufZone” qui englobe un volet agricole, de formation mais aussi d’autonomisation des femmes. 

Ce fut l’occasion pour l’entrepreneur social, de revenir sur ses débuts, sur le processus de retour dans son pays d’origine, le Sénégal. Il a abordé la question politique : son engagement dans le ring politique tout en donnant son avis sur le paysage politique sénégalais. 

La politique africaine est un autre volet abordé dans cette interview. L’urgence de l’industrialisation du continent, l’urgence d’aider la jeunesse africaine afin qu’elle ait les mêmes opportunités de développement que les autres jeunes du monde, lui tient à cœur. 

Sur la question de l’école africaine, Thione Niang propose une refonte de celle-çi en commençant par un changement de paradigme et surtout du contenu des enseignements. Selon lui, il faut revenir sur nos fondamentaux à savoir nos propres modèles de représentations identitaires notamment Cheikh Anta Diop ou encore Nkrumah. 

Thione Niang, nous a également parlé de vision, sa vision et non un programme, pour donner à chaque sénégalais ce qu’il mérite aussi bien sur le plan de l’éducation, la santé, mais aussi sur le développement des infrastructures, qui selon lui, passe forcément et d’abord par l’autosuffisance alimentaire d’où son retour vers la terre pour un progrès agricole affirmé.

Il a fini par lancer un message fort à l’ensemble des sénégalais.

La suite de l’interview sur ce lien :

Thione Niang ©Ze-Africanews
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Thione Niang ©Ze-Africanews
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