ÉDUCATION
SENEGAL : Fuite au Bac 2017 à qui la faute ?

L’image de l’éducation nationale sénégalaise a été ternie par une série de fuites des épreuves du baccalauréat. A 9h30mn ce mercredi 5 juillet 2017, l’annonce de suspendre les épreuves de français sur l’ensemble du territoire fut difficile à entendre pour les candidats qui étaient déjà en salle d’examen dans cette matière.
Des sentiments de désolation et de tristesse ont pu se voir sur le visage des candidats qui ont passé “des nuits et des nuits à réviser.”. La situation de fuite n’a concerné, toutefois, que la série L, les lycéens des séries scientifiques quand à eux, ont continué leur examen dans la tranquillité. Pour Matar, candidat touché par cette fuite “Ce qui est fait est déjà faite ce qu’il faut c’est de reprendre toutes les matières parce qu’il y’a des fuites dans toutes les matières.” a t-il lancé.
“Le Sénégal n’est pas un pays de pagaille et on ne doit pas jouer avec son système éducatif. Nous demandons que le procureur de la république s’auto-saisisse de l’affaire et que les personnes responsables soient punies quel que soit leur rang. Nous réclamons justice. »
Pendant ce temps, Cheikh Mbow Coordonnateur de la coalition des organisations syndicales pour la défense de l’éducation COSYDEP, déplore la situation et affirme qu’on “ne peut pas avoir un système qui ne nous garantit pas une crédibilité.”. Il propose ainsi de faire de l’audit externe des services centraux pour éviter que la chose se répète. Il juge ainsi nécessaire de s’adapter aux nouvelles technologies qui sont le canal par lequel les fuites sont été partagées entre les futurs bacheliers. Toujours selon lui, il y a encore plus grave que ces fuites : “Le pire c’est le fait que les responsables n’ont pas réagi et accepté à temps le problème. C’est depuis les anticipés de philosophie que nous les avons alertés, ils avaient simplement porté plainte contre X pour diffusion de fausses informations. Il fallait accepter le problème dès le début et trouver des solutions idoines. ». Selon lui le problème se situe au niveau central. Et puis que les dés sont déjà jetés, il demande immédiatement une annulation pure et simple des épreuves pour sauver l’honneur voire la crédibilité du bac. Il propose ainsi : “Des suivis et des évaluations participatives mais aussi de mettre un dispositif pour qu’une pareille situation ne se répète plus.”.
Moctar Dabo, le Secrétaire général du syndicat national des cadres et employés de l’administration publique, a insisté sur le fait que : “Le Sénégal n’est pas un pays de pagaille et on ne doit pas jouer avec son système éducatif. Nous demandons que le procureur de la république s’auto-saisisse de l’affaire et que les personnes responsables soient punies quel que soit leur rang. Nous réclamons justice. Tous les responsables doivent être suspendus s’ils ne le sont pas car ils peuvent influencer l’enquête surtout ceux qui sont dans la confidentialité des épreuves. ». Il va encore plus loin en qualifiant le président de la république de protéger ses partisans : “Depuis son élection, le président ne cesse de protéger son ministre de l’enseignement supérieur et il n’y a que de la pagaille dans ce ministère.”. Pour lui Babou Diakhame le directeur de l’office du Bac « doit démissionner“. Selon ses dires, ce dernier est retraité depuis des années, « il doit quitter cette direction ». Il a enfin invité les parents d’élèves à prendre leur responsabilité : “ Les parents d’élèves doivent faires un contrôl citoyen pour que l’Etat prenne ses responsabilités.”.
ÉDUCATION
CÔTE D’IVOIRE – BAC 2025 : un millier de téléphones confisqués

L’examen du BAC 2025 en Côte d’Ivoire est de nouveau entaché par des fraudes massives. Environ mille téléphones portables ont été saisis dans des salles de composition en plein déroulement des épreuves écrites.
Selon une enquête menée par la RTI dans la localité d’Abobo, en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale, un vaste réseau de tricherie sophistiqué a été découvert au cours du déroulement de l’examen du BAC 2025 en Côte d’Ivoire. Ledit réseau frauduleux se repose sur l’utilisation de téléphones portables ainsi que sur la complicité de certains acteurs internes au processus d’examen.
Les investigations du média public montrent que les téléphones portables des candidats sont dissimulés dans les vêtements, dans les toilettes, voire les poubelles. Bien que les autorités aient réussi à réduire le nombre de cas, la complexification des méthodes employées exige une réponse encore plus rigoureuse.
Il est donc nécessaire que le gouvernement, à travers le ministère de l’Éducation nationale, multiplie ses actions dans le cadre de la lutte contre la fraude au baccalauréat entamée depuis près de cinq ans. Toute chose qui permettra de redresser la situation, car c’est la crédibilité des diplômes, donc de l’éducation en Côte d’Ivoire qui est en jeu.
Source : afrique-sur7
ÉDUCATION
CAMEROUN – 7 millions d’enfants privés d’acte de naissance, un enjeu national

Au Cameroun, environ 7 millions d’enfants, dont plus de 1,5 millions scolarisés, ne disposent pas d’acte de naissance. L’absence de ce document essentiel pour l’accès à l’éducation, à la santé et à d’autres services publics, touche particulièrement les zones rurales et les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le sujet a été évoqué lors de la tenue, du 02 au 04 juin 2025, des 3e Journées économiques internationales des communes (JEICOM) au Palais des Congrès de Yaoundé.
Une situation déplorable au moment où le Cameroun célèbre la 5e édition de la journée de l’enfance sous le thème « Budgétisation et planification sensible à l’enfant : un levier stratégique pour la promotion et la protection des droits de l’enfant ».
Face au problème constant d’établissement d’acte de naissance au Cameroun, le gouvernement à travers le Bureau National de l’Etat Civil (BUNEC), collabore avec des partenaires tels que l’Unicef ou encore la Banque mondiale dans le but de donner une réponse efficace au phénomène.
Dans cette dynamique, le Bunec fournit aux mairies des outils pour assurer un « enregistrement conforme et fiable de naissances ». Il les appuie également dans la modernisation du système d’état civil y compris la numérisation des registres. L’UNICEF a permis à certaines mairies de renforcer leurs capacités en ressources humaines et de développer des stratégies innovantes.
Plusieurs initiatives ont été lancées notamment le forum national sur l’enregistrement universel des naissances, organisé en avril 2024, qui a réuni les maires, responsables d’état civil et des partenaires pour discuter des solutions au problème.
Autres opérations menées sur le terrain, l’enrôlement en décembre 2024, par le ministère de la Promotion et la Femme et de la Famille de 14 222 enfants sans acte de naissance à la suite d’un accord signé avec 07 communes. Aussi le Programme d’appui à la réforme de l’éducation au Cameroun (PAREC) entend régulariser la situation de plus d’un million d’enfants scolarisés sans acte de naissance.
L’absence d’acte de naissance au Cameroun constitue un obstacle majeur à l’accès à l’éducation et à d’autres services essentiels. Malgré les initiatives du gouvernement pour remédier au problème, des efforts restent encore à faire pour garantir l’enregistrement universel des naissances d’ici 2023, conformément aux objectifs du développement durable.
Source : journalducameroun.com
A LA UNE
AVERROÈS – Le premier lycée musulman sous contrat en France, est menacé

Fondé il y a 20 ans après l’interdiction du voile dans les lieux scolaires, Averroès, premier lycée musulman sous contrat en France, est menacé, un avis favorable à la résiliation de son contrat avec l’Etat ayant été rendu lundi .
novembre Une commission consultative présidée par le préfet du Nord a voté lundi en faveur de la résiliation du contrat d’association liant à l’Etat ce lycée musulman situé à Lille, la grande ville du nord de la France, ont indiqué à l’AFP deux sources proches du dossier, ce lundi 27 novembre 2023.
Selon les termes de ce contrat, signé en 2008, les enseignants de l’établissement sont rémunérés par l’Education nationale et le personnel parascolaire par la Région. Le dernier mot revient maintenant au préfet, qui doit prendre sa décision sur l’avenir de ce contrat « dans les prochains jours », a indiqué l’une des deux sources.
Depuis 2019, les autorités locales refusent de verser la subvention prévue dans le cadre de ce contrat avec l’Etat, reprochant notamment à Averroès un don qatari de 950.000 euros en 2014.
En filigrane est aussi pointé du doigt le lien historique d’Averroès avec les Musulmans de France (ex-UOIF), organisation issue du mouvement égyptien des Frères musulmans.
L’idée de créer un lycée musulman remonte à 1994, lorsque 19 jeunes filles sont exclues d’un lycée public lillois pour avoir refusé d’ôter leur voile pour aller en cours, malgré une circulaire interdisant les « signes religieux ostentatoires ».
Le lycée Averroès ouvre en septembre 2003 avec une quinzaine d’élèves dans des locaux de la mosquée du quartier populaire de Lille-Sud, avec le soutien de l’UOIF.
Avec plus de 800 élèves dont 400 sous contrat, Averroès reste de loin le plus gros des six établissements musulmans sous contrat de France. Seul le lycée est reconnu, pas le collège.
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