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ARMÉE

SÉNÉGAL – L‘ancien combattant Mamadou Diamanka a tiré sa révérence

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L‘ancien combattant Mamadou Diamanka a tiré sa révérence le dimanche 02 mai 2021 à Rambouillet, la région parisienne dans le département 78. suite à un accident vasculaire cérébrale. La levée du corps a eu lieu le jeudi 6 mai 2021 à l’hôpital de Rambouillet. Il a été inhumé le samedi 8 mai au cimetière de Pikine au Sénégal.  Il était âgé de 89 ans.

L‘ancien combattant Mamadou Diamanka a tiré sa révérence le dimanche 02 mai 2021 à Rambouillet, la région parisienne dans le département 78. des suites d’un accident vasculaire cérébrale. Né le 31 décembre 1931 à Saré Diatta Kaolack, il était originaire de la région de Kolda en Casamance, au sud du Sénégal. Fils de Domel Diamanka et de Tacko Diao, il commence sa carrière militaire dans l’Armée française en 1952 et la termine dans l’Armée sénégalaise avant de rejoindre la société de transport d’alors, la Sotrac. 

C’est à l’âge de 21 ans qu’il intègre l’Armée française en 1952 dans les rangs du régiment des soldats d’Afrique. Il quitte le Sénégal pour la France, transite vers l’Indochine, l’Algérie puis Madagascar en tant que Tirailleur sénégalais. Il participe à ces deux guerres françaises comme la plupart de ses frères de sang au nom de la France.  

Mamadou Diamanka s’est battu pour la France comme l’ensemble du bataillon des Tirailleurs sénégalais en provenance d’autres pays d’Afrique, du Burkina Faso à la Côte d’Ivoire en passant par le Mali. Ils étaient nombreux à participer aux guerres françaises de la première à la deuxième mais aussi aux guerres coloniales au nom de la France. 

Mamadou DIAMANKA – 1952

Pour rappel, le premier régiment des Tirailleurs sénégalais a été créé en 1857 au Sénégal par le roi Napoléon III. Environ 170 000 d’entre eux ont été mobilisés durant la Première Guerre mondiale. Au total, l’empire colonial français a fourni 607 000 soldats aux Alliés dont 450 000 sont venus combattre en Europe, en particulier lors des batailles de la Marne, de Verdun et de la Somme. Plus de 70 000 de ces poilus africains venus d’ailleurs sont morts pour la France dont 36 000 d’Afrique du Nord et 30 000 d’Afrique noire.

Pour la seconde Guerre mondiale, entre 1939 et juin 1940 les Tirailleurs sénégalais, bras solide et armé de la France, étaient 178 000 Africains dans l’armée française. On compte huit régiments de “Tirailleurs sénégalais”, soit environ 40 000 hommes qui prennent part à la Bataille de France. Près de 17 000 ont été tués, disparus ou blessés au combat en 1940. Ils percevaient un salaire inférieur à celui de leurs compagnons d’armes français.

À la fin de sa carrière dans l’Armée française qui marque la fin effective des indépendances sur le continent africain concernant les territoires français, Mamadou Diamanka intègre ainsi l’Armée nationale sénégalaise. Il y termine son service militaire avant de travailler quelques années à la société de transport sénégalais la “Sotrac” d’alors. Il y prendra sa retraite en 1986 avant de rejoindre la France en 1996 pour la régularisation de sa situation en tant que Tirailleur Sénégalais à l’image de tant d’autres Tirailleurs africains, les oubliés des guerres françaises. Avec l’avènement des indépendances, leurs petits salaires furent cristallisés, leur pension suspendue. Il passera plus de 20 ans en France pour valoir ce que de droit. 

Mamadou DIAMANKA et sa fille Aïssatou DIIAMANKA-BESLAND @Jungleno Agossa

Mamadou Diamanka ou Maly-Tacko comme l’appelait affectueusement ses proches, était un pilier de la communauté du Fouladou, un sage qui a su fédérer les familles, de Saré Diatta, le village natal de son père, à Kolda, la région où habite la majorité de sa famille, à Dakar puis à Pikine où il avait construit sa maison. Dans cette ville sont nés la majorité de ses enfants : six sont nés à Pikine dont la journaliste et écrivaine franco-sénégalaise Aïssatou Diamanka Besland et quatre à Dakar.  

Un homme bon, généreux, humain, juste, véridique, visionnaire en avance parmi sa génération. Pour lui, l’éducation était un pilier pour devenir quelqu’un de bien surtout pour ses filles. Il n’a jamais su faire une différence entre ses propres enfants, ceux de ses frères et sœurs ainsi que ceux d’autres étrangers qu’il connaissait à peine. 

Dans sa maison à Pikine, tout le monde passait et repassait. Soit pour faire des études ou pour les terminer. Soit pour aller en Europe ou y revenir. Sa maison était le lieu de convergence de toute une communauté. Tout le monde était logé à la même enseigne : enfant ou pas.

De par sa grandeur et son dévouement, il a su laisser son empreinte dans chaque vie, chaque être qui a croisé son chemin. Il a su montrer avec amour et prouesse que seul l’humain compte.   

Aujourd’hui, ses enfants, ses cousins, ses neveux et nièces, ses amis … tous pleurent l’absence d’un être si cher. Baba Diamanka comme l’appelé la famille proche clôt ainsi la lignée d’une première génération des DIAMANKA-SORIANG.

Le combattant infatigable est tombé ! Son absence va peser lourd dans les cœurs de ceux qui l’aimaient profondément. il va laisser un vide viscéral.

Ze-Africanews présente ses sincères condoléances à toute la famille éplorée. 

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A LA UNE

CAMEROUN – Attaque meurtrière à Bamenyam

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Au Cameroun, une attaque meurtrière, mardi 21 novembre 2023 au matin, dans la région de l’ouest, à la frontière avec la région du Nord-Ouest. Des hommes armés à motos ont attaqué le marché de Bamenyam dans le département des Bamboutos. Neuf personnes ont été tuées, selon le préfet. L’attaque n’a pas été revendiquée mais les autorités locales pointent du doigt les séparatistes anglophones.

La trentaine d’assaillants, qui s’exprimait en anglais pidgin selon des témoins, est arrivée sur des motos, vêtue de treillis militaires. Les hommes ont pris pour cible des populations civiles présentes dans le marché, tuant neuf personnes. Une dizaine de personnes ont également été enlevées. On dénombre également des pertes matérielles dans la localité. Toujours selon des témoins, les assaillants ont incendié trois boutiques et un véhicule cargo et emporté plusieurs motos.
 
Psychose
La psychose s’est installée à Bamenyam depuis la tuerie, comme nous l’explique cet habitant qui a requis l’anonymat : « Ils ont semé la terreur. La population est en train de quitter le village et nous ne sommes pas sûrs si, dans les jours à venir, il y aura classe. Les enseignants ont peur d’accéder aux salles de cours. »
 
Pas de revendications
L’attaque n’a pas été revendiquée, mais, selon les autorités administratives locales, les assaillants seraient venus des localités du Nord-Ouest voisin miné par une crise qui dure depuis six ans entre les séparatistes anglophones et l’armée régulière. L’attaque de Bamenyam survient deux semaines après celle de Mamfe qui avait fait vingt-cinq morts, le 6 novembre 2023 dans la région du Sud-Ouest, selon le bilan officiel.

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ARMÉE

SÉNÉGAL – Armement : Le géant chinois Norinco s’implante et s’apprête à signer un contrat de plus de 27 milliards FCFA

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La gendarmerie sénégalaise veut renforcer son armement. Elle s’apprête à signer avec Chine, à travers le groupe Norinco, qui s’est implanté au Sénégal, un contrat à hauteur de 45 millions de dollars soit 27.318.489.030 F Cfa pour l’acquisition de drones à hélices Golden Eagle CR500 au courant du mois d’aout. Ceci, dans le cadre de missions de reconnaissance et éventuellement d’attaque. Ces drones pourront aussi embarquer de l’armement.

Les négociations se sont accélérées entre Norinco te la gendarmerie nationale. Mieux, le projet est en phase de finalisation. Un nouveau rapport de « Défense Military Africa » fait savoir que le conglomérat de défense public chinois Norinco a ouvert un bureau de vente à Dakar, défiant ainsi les fournisseurs d’armes français et russes.

Selon la publication de « Défense Military Africa », Norinco vise également à s’implanter au Mali et en Côte d’Ivoire, des pays où l’entrepreneur militaire chinois est déjà présent sur le marché grâce à la vente d’armes.

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A LA UNE

NIGER – Aucun déploiement militaire après l’expiration d’un ultimatum ouest-africain

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Aucun déploiement de troupe n’était observé lundi matin au Niger, où le calme régnait dans la capitale, au lendemain de l’expiration d’un ultimatum ouest-africain exigeant le retour à l’ordre constitutionnel après un coup d’Etat, sous peine d’usage de « la force ».

Si les chefs d’état-major de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont dessiné les « contours » d’une éventuelle intervention armée au Niger, celle-ci n’a pas été automatiquement déclenchée à l’issue de l’ultimatum qui s’est achevé dimanche 06 Aout 2023 à 22H00 GMT.

Une intervention militaire immédiate pour rétablir le président Mohamed Bazoum n’est pas envisagée à ce stade, selon une source proche de la Cedeao. Un sommet des dirigeants de ses pays membres aura lieu dans « les prochains jours » pour en décider, a-t-elle ajouté.

En dépit d’une fin de non-recevoir des auteurs du coup d’Etat à ce jour, la voie du dialogue semble donc être toujours sur la table. L’armée malienne a de son côté annoncé lundi l’envoi à Niamey d’une délégation officielle conjointe Mali/Burkina Faso, pour « témoigner de la solidarité des deux pays au peuple frère du Niger » avec les auteurs du coup d’Etat.

Le Burkina et le Mali, voisins du Niger, gouvernés eux aussi par des militaires et également confrontés à la violence des groupes jihadistes, ont souligné ces derniers jours qu’une intervention armée serait « une déclaration de guerre » à leurs deux pays.
Dimanche soir, peu avant la fin de l’ultimatum adressé une semaine plus tôt par la Cedeao,

les militaires nigériens ont annoncé fermer l’espace aérien du pays « jusqu’à nouvel ordre ». Ils ont invoqué une « menace d’intervention qui se précise à partir des pays voisins » en assurant que « toute tentative de violation de l’espace aérien » entraînera « une riposte énergique et instantanée ».

Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, l’organe des militaires au pouvoir) a également affirmé qu’un « pré-déploiement pour la préparation de l’intervention a été faite dans deux pays d’Afrique centrale », sans préciser lesquels et ajoutant: « Tout Etat impliqué sera considéré comme cobelligérant ».

Le CNSP s’en est une nouvelle fois pris à la France sans la nommer, mettant en garde la Cedeao, qu’il juge « à la solde » d’une « puissance étrangère, contre toute ingérence dans les affaires intérieures du Niger, ainsi que les conséquences désastreuses de cette aventure militaire sur la sécurité de notre sous-région ».

Calme à Niamey
D’autres voix africaines se sont exprimées ces derniers jours contre toute intervention militaire. Les sénateurs du Nigeria, poids lourd de la Cedeao, ont appelé à renforcer « l’option politique et diplomatique », et l’Algérie, autre voisin du Niger et acteur majeur dans le Sahel, a estimé par la voix de son président Abdelmadjid Tebboune qu’une intervention serait une « menace directe » contre son pays.

Et lundi, le ministre des Affaires étrangères italien Antonio Tajani a dit « espérer » que l’ultimatum de la Cedeao allait être « prolongé ». « Il n’est pas dit qu’on ne trouvera pas une solution qui ne soit pas la guerre », a-t-il déclaré dans un entretien au quotidien La Stampa.

Lundi matin, Niamey s’est réveillé dans le calme au lendemain d’une démonstration de force de quelque 30.000 partisans des militaires qui se sont rassemblés dans le plus grand stade du Niger situé dans la capitale. Des drapeaux du Niger, mais aussi du Burkina voisin ou de la Russie, y ont été brandis, la France et la Cedeao huées, des membres du CNSP venus sur place acclamés par la foule.

Le général Mohamed Toumba, numéro trois du CNSP, a pris la parole pour dénoncer ceux « qui sont tapis dans l’ombre » et « en train de manigancer la subversion » contre « la marche en avant du Niger ». Le président Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet est toujours retenu prisonnier depuis. Dimanche, la ministre des Mines, Ousseini Hadizatou, a été remise en liberté « pour des raisons médicales », a affirmé lundi un membre de son entourage. Mais selon une source proche du parti du président déchu, « toutes les autres personnalités, ministres et responsables politiques arrêtés sont toujours détenus ».

Le coup d’Etat qui a renversé le président Bazoum, allié privilégié de la France et des Etats- unis qui y déploient respectivement 1.500 et 1.100 soldats dans la lutte contre les jihadistes armés qui minent le Niger et la région, a été fermement condamné dans la plupart des pays d’Afrique et ailleurs dans le monde.

La France, ancienne puissance coloniale en Afrique de l’Ouest, de plus en plus en plus vilipendée par les partisans des militaires ayant pris le pouvoir à Niamey, Bamako et Ouagadougou, a martelé ce week-end son soutien aux efforts de la Cedeao pour faire échouer la « tentative de putsch » au Niger.

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