CULTURE
SÉNÉGAL : Kadijatou Soumaré : Une étoile qui fait trembler les ciseaux.
Kadijatou Soumaré est déjà à sa quatrième collection. Autodidacte dans le stylisme, cette jeune étoile de 28 ans cosmopolite, s’inspire de sa double culture africaine et française pour ses créations. Née en France de parents originaires du Mali, cette enfant qui a grandi entre Neuilly sur Marne et Saint Denis, a fait ses débuts dans le mannequinat avant de baignée au cœur de la mode Africaine grâce à son père commerçant de tissus africains à Paris. Elle a su se créer son propre univers artistique qu’elle définit comme métissé, contemporain et intemporel. Ses créations, elle les compose à partir de coupes modernes, de textures ethniques et de formes atypiques. En adaptant une approche conceptuelle, elle a réussi à créer des collections à la fois originales, sophistiquées et abordables. La rédaction Ze-africanews.
Une passion d’enfance
Petite, Kadijatou Soumaré adorait bricoler et créer ses propres vêtements car elle n’était jamais satisfaite de ce qu’elle trouvait dans les boutiques de prêt-à-porter ou ce que lui confectionnait le tailleur de la famille. « Je voulais avoir mon propre look, un style sans compromis, quelque chose qui me ressemble, qui soit moderne, coloré, original, et glamour. », lance-t-elle. Se différencier des autres en composant par ses propres moyens des vêtements, était le souci primaire de cette jeune française d’origine malienne. Pour orienter son couturier et ne pouvoir s’habiller à sa façon, elle passait toute une journée à lui griffonnait des dessins, à lui décrire et lui expliquer oralement ce qu’elle voulait avant de procéder elle-même aux finitions. Et puis un jour, lassée de ce cérémonial, elle décida de réaliser ses habits par ses soins. A force de vouloir créer son propre style vestimentaire, elle s’est mise à réellement s’intéresser à ce métier. Une recherche d’originalité innée accentuée par l’univers artistique dans lequel elle baigne déjà, confirme son intérêt dans ce domaine. Elle est mannequin, fait de la danse et des « shootings-photos » pour des magazines. Elle participe régulièrement à des tournages de clips et de courts métrages. Ce passe temps lui a permis d’accroître son esprit créatif et d’affirmer sa personnalité. « J’adorais apposer mon style et mes idées lors de mes prestations, çà a été une révélation, je savais que j’évoluerais dans le métier de styliste. » Ses parents commerçants de tissus africains en région parisienne l’ont aussi beaucoup encouragée à aller de l’avant « J’ai été baigné dans le domaine du tissus très tôt. Mes parents avaient des magasins. La plupart du temps mon père m’apportait des tissus en revenant de son travail, afin que je puisse m’exercer. » Des créations qu’elle exposait ensuite dans les boutiques de son père à Paris et en Région parisienne. Une demande croissante inattendue suite à cette exposition, l’a poussée à penser à la création de sa marque.
Une marque est née
Après quelques années de recherche de soi et de recherche de style qui lui est propre, Kadijatou Soumaré se lance en 2009 en créant sa marque « Afrodisiak ». Une combinaison basée sur une connotation Glamour et de séduction qui combine le mot « Afro » et celui d’« aphrodisiaque » tiré du nom « Aphrodite » (la déesse de la séduction) qui avait le pouvoir de faire naître la passion amoureuse. Elle décide alors de s’ouvrir au monde avec une identité propre et propose des créations encore plus atypiques. « Je voulais proposer à travers ma marque, des créations innovantes, créatives, originales. Je voulais créer des looks « design » qui me ressemblaient.
Je voulais apporter une partie de mon âme et de ma personne. » Son objectif dépasser les coupes traditionnelles, et créer un style métissées, multiethniques, sans frontières grâce à sa double culture qui selon elle, est un véritable atout. Quatre collections se sont ainsi succédées : la première « AfroRevolution » introduit le concept de la marque dans son ensemble. Dans un univers festif avec des farandoles de boubous et de robes de soirée. Les modèles marinent parfaitement la simplicité, la classe et la modernité. La deuxième collection « AfroDilicious » marque l’originalité du concept dans un esprit de voyeurisme expressément voulu à travers des couleurs flashy et imposantes. La troisième collection renvoie au glamour-sexy-féminine. La quatrième et dernière collection « AfroCalypse reste tendance, atypique et en même temps extravagante. C’est la plus originale et la plus osée des collections avec l’introduction des nouvelles pièces comme la fourrure et autres matières. Faire naître la passion auprès de sa clientèle, tel est l’objectif de la jeune styliste. Elle aime jouer avec cette particularité afin de les fidéliser et séduire de nouveaux adeptes. Innover et entretenir la passion du client, faire naitre l’envie, provoquer un électrochoc en bousculant les règles du jeu dans la mode africaine. La marque « Afrodisiak » est ainsi née et en même temps la commercialisation officielle en ligne. Selon elle, la mondialisation des cultures est inévitable et la recherche du métissage dans son travail de styliste, est un signe d’ouverture. Elle invite ainsi les stylistes surtout africains à être porteurs de messages à travers leurs créations tout en montrant leurs savoir-faire, même si comme elle le souligne si bien : « La brèche n’est pas encore assez ouverte.»
Une clientèle féminine
La clientèle de Kadijatou Soumaré est particulièrement constituée de femmes de tous âges entre 20 et 80 ans et de toutes origines confondues. Elle habille, les rondes ou les minces quelque soit la corpulence de la personne. Un choix éclectique très apprécié par les intéressées. Certaines de ses clientes, sont des femmes européennes mariées avec des hommes africains, qui veulent s’impliquer davantage à la culture de leurs époux. Ces dernières aiment s’identifier à son concept glamour qui dégage plus de modernités et surtout moins contraignant que le boubou traditionnel. Elle dédie ainsi ses collections à toutes les femmes sans distinction d’origine.
Sa démarche, adapter ses créations à toutes les morphologies en créant plusieurs collections. La plupart de ses clientes sont attirées par l’originalité, et le coté « fashion » de la marque. Grâce à ce nouveau concept, elles ont réussi à se différencier et à affirmer leur personnalité. Reste à noter que les stylistes à l’occurrence africains en France qui débutent de manière général, rencontrent souvent des difficultés. Il faut tous les jours travailler, convaincre les plus septiques, fidéliser la clientèle, séduire de nouveaux adeptes et innover. Il faut prouver au jour le jour et redoubler d’effort pour valoriser leur travail. Elle reconnaît aisément que lorsque l’on casse les codes et que l‘on veut créer une mode, il est difficile de la familiariser immédiatement au grand public et d’en vivre. « Je mets constamment en avant ma double culture dans mes créations, je casse la tendance des vêtements traditionnels et réalise des vêtements modernes, originaux et multiethniques. Pour moi, la clé de la réussite est de s’accrocher et de prendre son mal en patience.» a-t-elle déclaré. Toutefois la constitution du budget et un portefeuille de clients fidèles est un premier frein à la passion des stylistes, entretenir un rapport de confiance en est un autre. « C’est une combat de tous les jours de pouvoir vivre de son art. », souligne-t-elle. Elle se voit parfois contraint de travailler en cumulant parfois plusieurs boulots pour joindre les deux bouts, avant de revenir travailler tard le soir chez elle, entourée de ses tissus. Et le plus important et le plus difficile est de constituer un réseau, approcher les diffuseurs, organiser des défilés qui sont coûteux surtout pour les débutants qui ne se sont pas encore fait un nom dans le milieu.
L’Afrique au centre de son inspiration
Cette amoureuse des coupes et des belles formes entretient un rapport de proximité avec son pays d’origine. Elle y retourne régulièrement pour s’y ressourcer et apprécier les choses simples de la vie. « Mes racines, mes origines, sont dignement représentés à travers les tissus que j’utilise, et l’esprit dans lesquelles je les adapte. Utiliser des tissus africains, et les réadapter dans un autre esprit est une manière de montrer avec fierté de quoi on est capable de faire avec nos tissus. Car ils ne sont malheureusement pas suffisamment exploités, il est nécessaire pour moi de valorisé les tissus africains à travers mes réalisations, car en les valorisant, je valorise la culture africaine et moi-même. » Elle porte ainsi un regard différent sur la mode africaine, qu’elle a pour ambition d’innover en y apportant une certaine modernité pour le biais du métissage. Elle voit la mode en grand et sans frontière. Le monde évolue et pour ne pas s’enferme dans une catégorie et toucher le plus large public possible, elle s’inspire également des styles des autres continents comme l’Asie, l’Orient ou l’Amérique latine. Son but démocratiser son style et diversifier ses créations en puisant son inspiration dans d‘autres cultures dans la mesure du possible. Avec une grande facilité, elle arrive à mixer des styles totalement différents et à les réadapter dans un aspect plus moderne et tendance. Elle joue et s’amuse à ajouter des pièces de fourrure pour donner un effet glamour et innovant à ces robes. Elle utilise également le Wax qui est une matière qu’elle affectionne de par sa texture et ses colores accentuée par des dessins atypiques. Une matière facilement malléable et mélangeable avec d’autres supports textiles comme la soie, le satin ou l’organza. Elle utilise aussi le Bazin, un tissu ancestral d’Afrique dont les artisans ont l’art et la manière de rendre brillant et surtout facilement personnalisable grâce à la teinture locale.
Une occasion d’échanger avec les gens du métier
La jeune styliste collabore régulièrement avec des professionnels du même métier ou annexes comme les créateurs de bijoux. « Pour avancer, je pense qu’il est favorable d’échanger, j’écoute les conseils des uns et j’en donne en retour. » Elle aimerait plus tard apporter ses idées aux grands couturiers parisiens et surtout leurs démontrer qu’elle peut leur apporter son savoir-faire et croiser leurs inspirations respectives afin de répondre à la mixité du peuple français d’aujourd’hui et de demain. « La population française est devenue un vrai melting-pot et tôt ou tard, ils finiront par considérer notre travail. », assène-t-elle. Elle peine aussi d’être en relation avec des stylistes en Afrique de manière directe et régulière malgré ses fréquents déplacements dans le continent. Elle se concentre, de ce fait, tout son énergie en Europe pour l’instant et particulièrement en France afin de combattre les idées reçues sur la société issue de l’immigration et espère faire connaître son concept mondialement dans les années à venir. Son objectif sur le terrain africain : collaborer avec des stylistes comme Collé Ardo, Gilles Touré ou Alphadi, les grands ténors de la couture africaines. Elle aimerait également développer son activité en Afrique. « Je trouve que la mode n’est pas suffisamment mise en avant. J’aimerais organiser des « Fashion week » au Mali, au Sénégal ou en Cote d’ivoire. Réunir tous les talents de l’Afrique et également tous les jeunes stylistes franco-africains, est mon plus grand souhait. », a-t-elle lancé.
Une étoile qui promet
En fin 2010 Kadijatou Soumaré, la petite reine du ciseau a participé au concours de jeunes talents « Linondaade », dont l’objectif est de valoriser et faire la promotion des compétences des jeunes soninkés issus de l’immigration où elle a obtenu un « prix d’honneur ». Elle a aussi participé à la 48ème édition de « La Journée de l’Afrique » à Bruxelles organisé par l’Union africaine et le Groupe africain des Ambassadeur. Elle a habillé les candidats de la 9ème édition « Miss Mali France 2010 » et a été contacté pour faire de même avec « Miss Congo France » et « Miss Sénégal France ». Les danseuses de la « Ferme célébrité », une émission de téléréalité sur TFI, ont porté ses modèles, entre autres. Elle est sélectionnée pour participer aux Trophées African Diamonds en 2011, sous le haut parrainage du créateur Alphadi, où seront récompensés des jeunes stylistes africain à travers le monde. Kady comme l’appellent ses proches, n’a pas encore dit son dernier mot. Elle prépare sa prochaine et cinquième collection avec encore beaucoup d’idées en hibernation. La petite fille aux mains d’artiste a de beaux jours devant elle. En tout cas, c’est tout que nous lui souhaitons.
Ze-africanews.com
A LA UNE
SÉNÉGAL – “Éternelle”, somptueux chant d’amour inclusif de Jahman X-Press
Jahman opère un virage acoustique avec “Éternelle”, une musique qui mêle agréablement amour et inclusion, tout en harmonie. Le clip, disponible sur YouTube, fait déjà un carton. Pleine de poésie, cette chanson parle à toutes les sensibilités.
Éternelle, plus que des notes d’amour
L’amour est un sujet intemporel, inoxydable. Ce filon musical, surexploité par les artistes, peut parfois lasser les uns et les autres, et puis, bien souvent, on a le sentiment d’entendre des redites continuelles, comme une longue litanie. Chanter l’amour peut paraître facile au premier abord, cependant c’est une entreprise bien risquée. Jahman s’y est essayé. Et, après l’avoir écouté, on peut affirmer sans risque de se tromper qu’il a réussi. En effet, “Éternelle” réinvente la déclaration sentimentale. Il dit autrement ce que nous avons pris l’habitude d’entendre de sorte que ça nous paraît banal. Ici, il n’est pas seulement question d’un hommage à l’amour romantique, mais d’une ode, une ode à un sentiment intemporel et universel, qui unie fermement toutes les âmes – les unes aux autres. Il faut écouter cette chanson, pas seulement par son originalité. Il y a tout un programme; car dans ces notes, il y a une démarche artistique et sociale audacieuse. Pourquoi ? Ou plus précisément comment ? allez-vous me rétorquer. Jahman, dans cette chanson, intègre la langue des signes dans son clip. En le faisant, il rend, d’une part, un vibrant hommage à la communauté des sourds et muets, mais, par ce geste inclusif, il témoigne de sa volonté de faire de sa musique, de cette musique, un langage universel, un pont entre les cœurs, bien au-delà des barrières physiques ou culturelles. “L’amour, essence même de mon message, n’a pas besoin de mots pour exister”, affirme-t-il. On ne saurait mieux le dire.
Une vision artistique au service de l’humanité
Dans ce nouvel opus “Éternelle” – c’est au féminin –, Jahman parle d’amour. Cependant, il ne tombe jamais dans les clichés. Aussi, depuis le début de sa carrière, il s’est imposé comme un artiste original, une figure engagée, un défenseur de la liberté d’expression et des valeurs humaines. Avec “Éternelle”, déjà disponible sur les plateformes de téléchargement, l’artiste vient de franchir un cap, en ajoutant les minorités dans son combat. Dans ce texte, principalement en wolof, l’artiste emprunte les sentiers de l’inclusivité, et par ricochet de l’intégration sociale et de la richesse des différences. Dans ce clip, l’amour se conjugue en gestes, en regards et en émotions. Un beau triptyque. Pas vraiment besoin de phrasé pour comprendre, à la base, le message ; car, les signes se suffisent à eux-mêmes. Ce choix artistique démontre la capacité de Jahman à faire de son rap un outil d’éducation, de sensibilisation et de transformation sociale.
Jahman, figure incontestable du hip-hop sénégalais
À un moment donné de sa carrière musicale, tout artiste ressent un besoin d’explorer de nouvelles possibilités, de nouvelles choses, de nouvelles sonorités. Pour certains, il s’agit de revenir aux sources, aux racines de ses inspirations de départs. Par contre, pour d’autres, c’est un besoin inexpliqué de célébrer l’amour, gage d’une société harmonieuse et épanouie. Jahman choisit de s’inscrire dans le second volet : chanter l’amour pour tout le monde dans un langage imprégné d’une certaine universalité : la langue des signes. Ce chant en wolof traduit la volonté de l’artiste de ne pas se départir de ses racines, d’ancrer sa musique dans les réalités locales et de la rendre accessible à toutes les couches sociales. Jahman, c’est une voix, qui, comme une racine solide, s’enfonce dans les entrailles de cette terre nourricière qui est la terre africaine. C’est de cette sève-là que se nourrit ses chansons. Avec son flow unique et son timbre de voix si caractéristique, il allie dans “Éternelle” un message fort qui parle à toutes les couches sociales. C’est presque une nouveauté dans la musique sénégalaise. En faisant cela, il peut conquérir un public diversifié, aussi bien au Sénégal que dans la diaspora. “Éternelle” s’inscrit dans cette trajectoire, mais avec une touche particulièrement universelle, destinée à toucher toutes les sensibilités.
Éternelle, une chanson pour la postérité
Dans un univers musical souvent marqué par des thèmes répétitifs et des messages parfois superficiels, Jahman détonne avec ce nouveau single “Éternelle”. Cette chanson est partie pour s’inscrire durablement dans les consciences. “Éternelle”, plus qu’une simple chanson, est une leçon d’humanité, un appel vibrant à l’unité et à l’amour inconditionnel. Jahman, sans jamais se départir des thèmes qui lui sont chers, nous rappelle que l’art peut être un outil puissant pour construire des ponts et abattre les murs. Éternelle est une musique qui nous invite à dépasser les apparences et à embrasser ce qui nous relie tous : le cœur.
A LA UNE
CONGO – Aly Moulady, précurseur de l’afro-urban congolais, signe son grand retour
Le Congo, c’est la terre du Ndombolo, du Bachengué, mais surtout de la rumba. Aly Moulady est celui qui a donné une nouvelle tournure à la musique congolaise. Avec ce qui deviendra la “Rumba RnB”, Moulady a creusé une brèche dans le terreau de la musique congolaise. Aujourd’hui encore, ce sont des milliers de jeunes artistes qui continuent de sortir de ce creuset.
Aly Moulady, le maître de l’afro-urbain is back
C’est en 1996 que Aly Moulady débarque dans le paysage musical congolais. Et, depuis lors, il continue de le marquer de son empreinte. Encore jeune étudiant à Ivry-sur-Seine, il débarque avec un album “Sérénade” de 10 titres qui va chambouler les normes de Rumba admises jusque-là. Dans cet opus intemporel mêlant rumba, RnB, rap et toast jamaïcain, il révolutionne la scène musicale en créant la “Rumba RnB” un style unique et visionnaire.
Une immense discographie
Avec des titres emblématiques comme « Pona Yo Mama », « À tous les potes du monde » ou encore « Bilelo », l’album “Sérénade” reste encore aujourd’hui dans les bars au Congo-Brazzaville. Cet album, une nappe sonore, lui vaudra une certaine plusieurs distinctions, notamment le titre de “Révélation musicale de l’année” en 1997, le “Tam Tam d’Or” du meilleur artiste en 2009, et un “Prix d’honneur” en 2012 saluant l’ensemble de sa carrière artistique. Fort de cette riche discographie “Sérénade” (1996), “Eldorado (2002)”, “Bouge !” (2005) et “Maxi Bonheur”, (2010), Aly Moulady compte de nombreux singles comme « Petit Cœur » (2021), « Mama » (2022) et « Motema » (2023). Loin de dormir, il est revenu avec le single “Éphéméride”, prélude à son nouvel album intitulé “Sur mesure”, prévu pour 2025. Comme il ne fait jamais rien dans la dentelle, nous sommes certains que cet album sera du lourd.
Moulady, un artiste au grand cœur
En 2010, Aly Moulady crée Villa 203, un label et espace artistique situé à Pointe-Noire. En partenariat avec la chanteuse Elsa Fila, il accompagne de jeunes talents dans divers domaines artistiques tels que la musique, la danse, la peinture et la poésie. Grâce à leur studio d’enregistrement, ces artistes bénéficient de productions selon les standards internationaux. Ses actions sur la scène musicale contribuent à renforcer l’excellence artistique congolaise à travers le monde. Aly Moulady a bourlingué aux quatre coins du monde. De Poitiers à Gant, en passant par Northampton et Marburg, il a captivé les foules avec des performances mémorables, comme lors des festivals Confort Moderne (2004) et Les Expressifs (2005). Il partage un lien extrêmement fort et profond avec son public à chacune de ses tournées.
Pionnier de l’afro-urban congolais
Aly Moulady, en revenant avec “Sur Mesure”, n’a qu’une idée : reconquérir la place qu’il a laissée vacante ; reconquérir sa place auprès de son public. Fidèle à sa marque de fabrique, ce nouvel album promet d’investir la scène musicale pour plusieurs années. Aly Moulady, pionnier de l’afro-urbain, est de retour pour faire briller de son talent la scène congolaise et au-delà.
A LA UNE
RD CONGO – Tatiana Kruz : L’Étoile Montante de la Musique Congolaise
Tatiana Kruz, née le 10 juin 1995 à Kinshasa, s’affirme aujourd’hui comme une figure emblématique de la scène musicale congolaise. Depuis son plus jeune âge, elle est bercée par la musique, une passion qui l’accompagne tout au long de sa jeunesse passée à Lubumbashi. En 2009, elle retourne à Kinshasa avec une ambition claire : se consacrer entièrement à la musique, et plus particulièrement à la rumba congolaise, un genre qui fait partie intégrante de l’identité culturelle du pays.
Dès ses débuts, Tatiana Kruz se distingue par des collaborations avec des artistes de renom tels que Fally Ipupa, Karmapa et Tshala Muana. Ces collaborations lui permettent de se faire rapidement un nom sur la scène musicale congolaise et de s’imposer comme une artiste incontournable.
En 2016, Tatiana franchit une nouvelle étape dans sa carrière en sortant son premier album, « Target ». Ce projet, qui rencontre un succès immédiat, est le point de départ d’une série de singles qui confortent sa notoriété et séduisent un public de plus en plus large.
La consécration arrive en 2018 lorsqu’elle est désignée révélation de l’année en République démocratique du Congo. Son interprétation émotive de « Salela Nga Bikamwa », un hommage à la regrettée chanteuse gospel Marie Misamu, touche profondément le public et les critiques, renforçant son statut d’artiste à suivre.
Aujourd’hui, avec un style unique qui mêle tradition et modernité, Tatiana Kruz aspire à élargir son audience. Son nouvel EP « Piñata », principalement francophone, témoigne de cette volonté d’expansion. Avec ce projet, elle espère conquérir de nouveaux horizons tout en restant fidèle à ses racines musicales congolaises.
En somme, Tatiana Kruz incarne une nouvelle génération d’artistes congolais, passionnés et audacieux, qui portent haut les couleurs de leur culture tout en s’ouvrant à des influences internationales. Sa carrière en pleine ascension laisse présager un avenir prometteur sur la scène musicale mondiale.
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