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CINÉMA

SÉNÉGAL – Maïmouna Doucouré, une grande ouvrière du cinéma français

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Maïmouna Doucouré est une grande réalisatrice franco-sénégalaise. Malgré les réactions mitigées autour de son film «Mignonnes », le génie de l’art cinématographique de la réalisatrice française ne pâlit point. Impossible de tomber en disgrâce quand on aborde des thèmes aussi réalistes. Elle s’illustre dans une technique dont elle semble la seule à avoir le secret : la polygamie. Elle insiste sur les rapports complexes que les enfants entretiennnent avec la polygamie. Une avant-gardiste au style unique que le monde ne cesse de célébrer. De « Cache-cache » à «Hawa », toute son œuvre est une fresque grandiose où s’inscrivent les mouvements traditionalistes africains toujours en lutte avec la modernité.

Née en 1985 à Paris, Maïmouna Doucouré est la fille d’une famille d’immigrés sénégalais. Venue en France, la famille s’installe dans le 19e arrondissement de Paris. La jeune femme y obtient un bac S et fait une licence en biologie à l’université Paris VI. Dans le même temps, elle suit des cours de théâtre au sein du laboratoire de l’actrice Hélène Zidi. En 2012, à la suite d’un concours de scénario initié par l’Union Sociale pour l’Habitat, elle réalise son premier court-métrage sur fonds propres intitulé «Cache-cache ». Elle obtient le 3ème Prix de HLM et le coup de cœur du jury du festival Génération Court d’Aubervilliers. Ensuite, «Maman » va suivre et va récolter près de 60 prix internationaux. Ce film l’a fait rentrer dans le cercle des créateurs français de renom. Dans ce film, elle met en scène la vie assez tourmentée d’une fille dans un foyer polygame. Une fille que les chaleurs d’un foyer brûle tellement qu’elle décide de tuer la deuxième femme de son père. 

Maïmouna Doucouré @Capture Photo page Facebook de Maïmouna Doucouré

Mais, le film de Maïmouna Doucouré qui fera parler d’elle est «Mignonnes ». Réalisé en 2017, ce film sort sur les écrans en 2020. Il recevra le Global Filmmaking Award. La même année, le film est nommé au Césars dans la catégorie « Meilleur premier film ». C’est l’histoire d’un groupe de préadolescentes hypersexualisées. Amy, personnage principal, subit une attaque en règle.

Les États-Unis qui foisonnent de ce genre de film à scandale ont fustigé le film. On accuse la réalisatrice de promouvoir « l’exhibition obscène des parties génitales de mineures, sollicitant un intérêt lubrique pour le sexe ». Pourtant, c’est tout le contraire. Le film dénonce, selon la réalisatrice, la sexualisation précoce des jeunes filles qui se laissent entraîner par les dérives sexuelles amplifiées par les réseaux sociaux. La censure, c’est comme de la levure. Elle fait monter la sauce. La tempête médiatique n’a aucune emprise sur le film, qui en 2019, reçoit le Gold Fellowship for Women décerné par l’Académie des Oscars. Qu’est-ce qu’il y a dans ce film pour faire autant jaser.

Amy, l’héroïne, est une pré-adolescente âgée d’une onzaine d’années originaire du Sénégal. Elle vit dans un minuscule appartement dans le nord de Paris avec sa mère et ses deux frères. Comme dans « Maman », Amy voit sa famille – une famille polygame – partir à vau-l’eau. La souffrance que vit sa mère la travaille. Le pays veut rentrer au bled, au Sénégal avec la seconde femme. Elle en a ma claque de la prière collective et de tout ce qui a trait à la tradition. Face aux conseils de sa tante, elle fait la sourde oreille. Elle découvre la danse avec Angelica. A force de travail, elle intègre un groupe de danse « Mignonnes » titre du film. Là, débute le film à proprement dit.  Tenue légère, geste osé, sensuel, à la limite pornographique. Tout le contraire de ce que sa tante s’évertue à lui enseigner. Les humiliations scolaires et les réactions négatives, et les photos osées qui ont fuité sur les réseaux sociaux, tout ce cocktail pousse la jeune fille à la déprime. Les problèmes familiaux finissent par transformer la jeune fille qui s’exhibe désormais comme une mondaine.  

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CINÉMA

MAROC – Le Maroc est à l’honneur à la 76e édition du festival de Cannes par Asmae el moudir

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Maryam Touzany, en tant que membre du jury officiel du 76e Festival de Cannes, jouera un rôle clé dans l’évaluation et la sélection des films en compétition. En tant que membre du jury, elle apportera son expertise, son point de vue et son jugement éclairé pour déterminer les lauréats dans différentes catégories. La participation de Maryam Touzany en tant que membre du jury souligne l’importance de la diversité et de la représentation dans le processus de sélection du Festival de Cannes.

Les 4 films soutenus par les «Ateliers de l’Atlas» sélectionnés :

1.Asmaa EL MOUDIR – La mère de tous les mensonges :
Ce film, réalisé par Asmaa El Moudir, est présenté dans la sélection officielle du 76e Festival de Cannes. « La mère de tous les mensonges » explore les thèmes de la vérité, de la manipulation et des conséquences qui en découlent. Le film plonge les spectateurs dans une histoire captivante où les mensonges d’une mère ont un impact profond sur la vie de sa famille et de son entourage. À travers une narration puissante, le film aborde des questions universelles sur l’intégrité, la confiance et la responsabilité.

2. Faouzi BENSAIDI – Déserts :
« Déserts », réalisé par Faouzi Bensaidi, est un autre film marocain sélectionné dans la catégorie officielle du Festival de Cannes. Ce long métrage explore les thèmes de l’isolement, de la quête d’identité et de la recherche de sens dans un monde moderne complexe. Le film suit le parcours d’un protagoniste confronté à des déserts physiques et émotionnels, luttant pour trouver sa place dans un environnement en constante évolution. Avec des paysages magnifiques et une réflexion profonde sur l’existence humaine, « Déserts » promet une expérience cinématographique intense et introspective.

3. Kamal LAZRAQ – Les Meutes :
« Les Meutes », réalisé par Kamal Lazraq, est un film marocain sélectionné dans la catégorie officielle du Festival de Cannes. Ce film aborde des thèmes sociaux et politiques contemporains en explorant les dynamiques de groupe et les mouvements collectifs. À travers une narration puissante et provocatrice, le réalisateur met en lumière les tensions, les aspirations et les luttes qui émergent au sein des meutes, symbolisant ainsi les dynamiques sociales complexes de notre époque. « Les Meutes » offre une réflexion profonde sur la nature humaine, les aspirations individuelles et le pouvoir des mouvements collectifs.

4 .Zineb WAQRIM – Ayyur :
« Ayyur », réalisé par Zineb Waqrim, est un autre film marocain présenté dans la sélection officielle du Festival de Cannes. Ce long métrage explore l’histoire d’une jeune femme confrontée à des traditions patriarcales et à des contraintes sociales dans un contexte rural. À travers son parcours de résilience et d’émancipation, le film aborde des thèmes tels que la liberté individuelle, l’égalité des genres et la quête de son identité. « Ayyur » offre une perspective unique sur les défis auxquels sont confrontées les femmes marocaines et la recherche de leur propre voix dans une société traditionnelle.

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AFRIQUE – Deux films africains à l’honneur au Festival de cannes

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Le 76e Festival de Cannes a annoncé le 13 avril dernier les films choisis pour participer à sa compétition officielle. Deux productions africaines ont été retenues pour tenter de remporter la Palme d’Or de cette édition qui se tiendra du 16 au 23 mai prochain.

Deux films africains ont été sélectionnés pour essayer de remporter la Palme d’Or au festival de Cannes. L’information a été rendue publique lors de l’annonce officielle des

19 films seront en lice pour décrocher la 76e palme d’or du festival de cannes prévu du du 16 au 23 mai prochain. L’Afrique n’est pas en reste avec deux films sélectionnés. Parmi eux, on retrouve « Banel et Adama » de la cinéaste franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy (photo), et « les filles d’Olfa » de la Tunisienne Kaouther Ben Hania. Tourné en langue pulaar, variété du peul principalement parlée au Sénégal, avec une équipe majoritairement sénégalaise, Banel et Adama semble accorder beaucoup d’importance à l’identité qu’elle véhicule.

Les filles d’Olfa un documentaire qui suit les tumultes de la vie d’une femme dont les deux filles adolescentes se radicalisent et rejoignent l’organisation terroriste Daesh en Libye.

« Les regards se tournent davantage vers l’Asie depuis une vingtaine d’années, avec d’autres pays comme le Japon, et maintenant vers l’Afrique parce que c’est de là que viennent un certain nombre de jeunes cinéastes d’Afrique du Nord, d’Afrique de l’Est, d’Afrique anglophone ou d’Afrique subsaharienne, comme le Sénégal qui est en compétition », explique Thierry Fremaux, directeur du Festival de Cannes.

Les deux réalisatrices ne sont pas les seules à représenter le continent africain. Le Soudanais Mohamed Kordofani, le Congolais Baloji Tshiani, ainsi que les Marocains Kamal Lazraq et Asmae El Moudir ont également été retenus dans la section « Un certain regard » de la sélection officielle dédiée aux jeunes talents et à l’innovation.

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MARODI/KALISTA – La scénariste Kalista Sy fait condamner la maison de production Marodi

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Marodi a été condamnée à payer 21 millions de francs CFA à la réalisatrice et scénariste Kalista Sy. Cette dernière, Khadidiatou Sy à l’état civil, est connue pour avoir écrit les premières parties de la série à succès «Maîtresse d’un homme marié» avant de rompre les amarres avec la maison de production.

Les Échos, qui donne l’information, précise que la décision a été prononcée par le tribunal du commerce statuant publiquement et contradictoirement en matière commerciale et en premier ressort. Le journal ajoute que l’audience a été présidée par Pape Diabel Ndir assisté de Ibrahima Sow et Ramatoulaye Sané Ba.

Kaliste et Marodi se sont séparés alors Maîtresse d’un homme marié était au zénith de son succès. Les Échos signale que d’aucuns croyaient à une rupture à l’amiable alors que la fin de leur collaboration avait débouché sur un procès suite à une plainte de la réalisatrice devant la première chambre.

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