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BURKINA FASO – Un leader du mouvement Balai citoyen aux arrêts

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Ce lundi 5 septembre 2022, l’un des membres des mouvements : Balai citoyen et Mobilisation des Intelligences pour le Fasa (M.I.Fa), Ollo Mathias Kambou alias Kamao, a été interpellé par des gendarmes après une émission télévisée à la radio burkinabè Oméga. Il aurait eu des mots musclés à l’encontre du président de la transition. Les deux mouvements auxquels Kamao appartient, demandent sa libération immédiate. À la suite d’une manif du 6 septembre, on a frôlé le pire. 

Ce mardi 6 septembre 2022, à Ouagadougou, quelques heures après l’arrestation de leur militant, les deux mouvements, Balai citoyen et la MIFa, ont réagi vigoureusement face à l’arrestation de leur militant. C’est Smockey, qui, sur sa page Facebook, a ouvert les hostilités. Le rappeur reconverti en militant engagé s’est d’abord lancé dans un exercice dont lui seul à le secret. Il n’a pas été tendre avec le chef de la transition concernant l’arrestation d’Ollo Mathias Kambou : « [..] Marchands d’illusions et autres pourfendeurs des opinions contraires à celle du roi du moment. » Après sa vindicte contre le régime, c’était au tour du MIFa d’indiquer qu’il tiendrait : « les auteurs de cette arrestation pour responsable de ce qui pourrait nuire à l’intégrité physique et morale de son militant. »

Invité par Omega TV afin de donner son avis sur le discours prononcé le 04 Septembre 2022 par le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, Ollo a descendu la junte avec des propos bien calibrés. Ça a fait l’effet d’une bombe. En résumé, Kamao a trouvé que le bilan du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) au pouvoir n’était pas à la hauteur des attentes des populations. Gronde dans la grande muette. Sur le chemin de la maison, il a été enlevé par des hommes en civil et conduit à la gendarmerie. Le mouvement Balai citoyen, par le biais de Zinaba Rasmané, fustige : « Ces genres d’arrestations cavalières ne sont pas du fait des Républiques qui se respectent (…) On est porté à penser que c’est une manière de casser le rythme de la mobilisation aujourd’hui des masses populaires par rapport à tout ce que nous voyons en termes de ratés dans la gouvernance. » Devrait-on s’attendre à une mobilisation générale comme celle qui à emporter Blaise Compaoré en 2014 ?

Ce mardi 07 septembre 2022, le mouvement Balai citoyen à appeler à manifester pour la libération du camarade emprisonné. Une poignée de manifestants sont descendus dans les rues. Mais sur le lieu de la manifestation un autre groupe les attend de pied ferme. La tension était perceptible. Le risque d’une échauffourée, grande. Des individus se réclamant du mouvement « Sauvons le Burkina » y étaient, eux-aussi, pour une contre-manifestation. Il faut dire que le régime en place a aussi ses inconditionnels. Invectives, insultes, jets de pierres,… Tout ceci semble-t-il se serait déroulé sous les yeux des forces de l’ordre. Aucun n’a daigné lever le pouce. Si rien n’est fait, ces vagues de mobilisation risquent d’envenimer les tensions socio-politiques déjà à leur comble. Tout ceci se déroule alors que lechef de la transition burkinabè, le lieutenant-colonel Damiba est à Abidjan depuis ce lundi 5 septembre 2022.

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SÉNÉGAL – Le parti la Nouvelle Responsabilité participera au dialogue national

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Amadou Ba, Photo : Page Facebook

Dans un communiqué rendu public dimanche 18 mai, la Nouvelle Responsabilité (NR), parti dirigé par l’ancien Premier ministre Amadou Ba, a officiellement annoncé sa participation au dialogue national convoqué par le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Cette décision intervient dans un contexte politique tendu où plusieurs formations politiques ont déjà fait connaître leurs positions divergentes sur cette initiative présidentielle.

Une participation conditionnée par des ambitions plus larges
Si la Nouvelle Responsabilité (NR) confirme bien sa présence aux discussions à venir, elle ne manque pas de souligner que le cadre proposé lui semble trop restreint. « La thématique centrale portant sur le système politique revêt une importance certaine, mais elle demeure insuffisante pour répondre, à elle seule, aux attentes profondes et légitimes des Sénégalaises et des Sénégalais », peut-on lire dans le communiqué.

Le parti d’Amadou Ba, se définissant comme « une force politique incontestable », propose ainsi d’élargir significativement l’agenda des discussions pour y inclure plusieurs préoccupations économiques et sociales qu’il juge prioritaires :

La dette publique et la maîtrise du déficit budgétaire ;
L’équité fiscale ;
L’emploi et l’employabilité des jeunes ;
Les dynamiques migratoires ;
Le développement durable ;
Le pouvoir d’achat et la cherté de la vie ;
La préservation des libertés fondamentales ;

Un positionnement stratégique dans l’échiquier politique
Cette annonce intervient alors que le paysage politique sénégalais reste divisé sur l’opportunité même de ce dialogue. En acceptant d’y participer tout en cherchant à en redéfinir le périmètre, la Nouvelle Responsabilité adopte une posture à la fois constructive et critique qui pourrait lui permettre de se démarquer.

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« Notre participation s’inscrit dans une dynamique de contribution critique et constructive, dans un contexte politique, économique et social particulièrement préoccupant qui nécessite rapidement des mesures d’apaisement« , précise le parti, faisant ainsi allusion aux tensions qui traversent la société sénégalaise.

Une vision républicaine revendiquée
La Nouvelle Responsabilité(NR) rappelle son attachement à son crédo « JAMM AK NJARIN » (paix et prospérité partagée) et insiste sur sa conception du dialogue national comme « un instrument républicain de pacification, de renforcement de la démocratie et de consolidation de l’État de droit ».

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BURKINA FASO – Ouagadougou et Dakar mutualisent leur force pour une lutte conjointe contre le terrorisme

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Ousmane Sonko et Ibrahim Traoré

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko a effectué, ce vendredi 16 mai 2025, sa première visite officielle au Burkina Faso. Lors de cette visite, il a réaffirmé au capitaine Ibrahim Traoré la volonté du Sénégal à apporter son soutien face à la menace terroriste dans le Sahel.

En visite officielle à Ouagadougou, Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal, a été reçu en audience par le président de la transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré. Accompagné de trois membres de son gouvernement — Yassine Fall, ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, Birame Diop, ministre des Forces armées, et Khady Diène Gaye, ministre des Sports — Le chef du gouvernement sénégalais a multiplié les échanges diplomatiques au sommet.

Cette première visite au Burkina Faso s’inscrit dans un contexte de forte tension sécuritaire dans la région. À l’issue de son entretien avec le président Traoré, Ousmane Sonko a tenu à exprimer “la solidarité du peuple sénégalais envers le peuple burkinabè, face à cette épreuve qui lui est imposée, qu’il n’a pas choisie”. Par ailleurs, il a apporté un “soutien absolu” aux autorités de transition et affirmé la disponibilité du Sénégal à envisager “toute possibilité de collaboration et de soutien” face à la menace terroriste. Il a aussi insisté sur la nécessité d’une riposte solidaire et structurée ; car, souligne-t-il : “Aucun de nos pays ne peut échapper à cette gangrène”.

Ousmane Sonko, dans ses déclarations, souhaite une approche collective de la sécurité en Afrique de l’Ouest. Aussi déclare-t-il : “Il est illusoire de croire que la menace sécuritaire s’arrêtera aux frontières du Burkina Faso, du Mali ou du Niger. C’est une lutte de toute l’Afrique de l’Ouest”.

Ousmane Sonko n’a pas seulement parlé à l’endroit de Ouagadougou. Il s’adressait également à Bamako et à Niamey.

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En marge des questions diplomatiques, la visite de le Premier ministre sénégalais revêt aussi une dimension historique. En effet, ce samedi 17 mai 2025, il a pris part à l’inauguration du Mausolée Thomas Sankara, figure emblématique du panafricanisme et de ses 12 compagnons à Ouagadougou. Pour le Premier ministre sénégalais, Thomas Sanka qui fait partie de ses maîtres penseurs “ illumine depuis quelques décennies tous les combats panafricanistes et souverainistes du continent”. Il a également prévu de rencontrer la communauté sénégalaise vivant au Burkina Faso.

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MALI – Le pouvoir de transition malienne dissout tous les partis politiques

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Assimi Goïta Président intérim

Le Mali tourne une page décisive de sa vie politique. Par un décret présidentiel, adopté en Conseil des ministres extraordinaire ce 13 mai 2025, les autorités de la transition militaire ont officiellement dissous l’ensemble des partis politiques et des organisations à caractère politique du pays. Une telle décision est sans précédent dans le pays. En plus de susciter une vague d’indignation à l’échelle nationale et internationale, ce décret marque la fin du multipartisme.

Une dissolution au goût de « réforme »
L’annonce a été faite, sur la chaîne ORTM, par Mamani Nassiré, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des réformes politiques. Selon lui, cette décision s’inscrit dans un vaste processus de “refondation” de la vie politique. Le gouvernement affirme vouloir “assainir” le paysage partisan par la réduction du nombre de partis politiques aujourd’hui estimés à près de 300. Le gouvernement veut encadrer leur création et revoir leur financement qui s’élève à 0,25 % des recettes fiscales annuelles. Aucun parti politique ne peut, désormais, plus organiser de réunions, ni mener d’activités, sous peine de sanctions. Par contre, les élus et responsables appartenant à des partis politiques peuvent poursuivre leurs missions, à la seule condition de ne plus se réclamer de leur parti.

Une mesure réprimée
Depuis plusieurs semaines, de nombreux partis politiques, dont le parti “Yelema”, avaient dénoncé ce projet. Son président, Youssouf Diawara avait affirmé : “Les partis politiques ne sont pas le problème du Mali. L’urgence, c’est l’insécurité, la vie chère, la santé et l’éducation”. En effet, les partis politiques qui s’opposent à ce décret y voient une violation de la Constitution et un recul de la démocratie. Un mouvement citoyen de contestation avait émergé début mai. Une manifestation, qui réunissait plusieurs centaines de personnes, le 3 mai 2025 à Bamako, avait été vite dispersée par les forces de l’ordre. Lors de cette manifestation, plusieurs figures de l’opposition et de la société civile ont été arrêtées et certaines personnes seraient portées disparues.

Des médias sanctionnés
Ces quatre dernières années, le Mali a connu deux coups d’État militaires. Le 18 août 2020, le Président Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre Boubou Cissé ont été enlevés du pouvoir avant d’être arrêtés. Neuf mois plus tard, le président de la transition Bah N’Daw et son Premier ministre Moctar Ouane sont destitués le 24 mai 2021. En dix ans, le Mali a connu ainsi trois coup d’État avec la prise de contrôle militaire en 2012, et le cinquième de l’histoire du Mali après les coups d’État de 1991 et de 1968. Les autorités maliennes ont multiplié les restrictions contre les médias aussi bien étrangers que nationaux. Elles les accusent de partialité dans le traitement de l’information concernant la situation du pays et de désinformation. Sur le plan national, en décembre 2024 le signalement de Djoliba TV News a été retiré. La Haute Autorité de la Communication (HAC) du Mali. La chaîne chaîne TV5 Monde a été de nouveau suspendue “jusqu’à nouvel ordre”, ce 13 mai 2025. Elle est accusée de “manqué d’impartialité” dans sa couverture sur les mouvements de protestation de l’opposition du 3 mai 2025 dans son reportage du journal de 20h30. Elle avait été déjà suspendue durant trois mois en 2024.

Suspension des partis politiques : Après le Burkina Faso et le Niger, c’est au tour du Mali
L’abrogation de la charte des partis politiques qui fixait leurs cadres juridiques et financiers, laisse un vide institutionnel selon ses réfractaires. Désormais les formations politiques n’ont plus d’existence légale. Seule la société civile existe encore. Mais, elle reste étroitement sous surveillance par l’État. Avec cette nouvelle décision prise par le pouvoir de transition, le Mali rejoint ses voisins de l’AES. Avant lui, le Burkina Faso a suspendu les activités des partis politiques depuis septembre 2022. Au Niger, le général Abdourahamane Tiani a ordonné la dissolution des partis le 26 mars 2025 suite aux assises nationales controversées.

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