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CÔTE D’IVOIRE – « Il y a toujours un bénéfice à lire un livre ! », Guennaro Dagauh , écrivain, auteur de “Emy, dans les tourments de l’amour”

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Guennaro Dagauh Writer

Ivoirien d’une trentaine d’années, né à Yamoussoukro d’une mère institutrice dans une école publique, il a passé une grande partie de sa vie dans cette ville du centre de la Côte d’Ivoire. Après le bac, il a poursuivi ses études à l’Université de Cocody (aujourd’hui Félix Houphouët Boigny), à Abidjan. Elle a vécu au Campus qui est le principal théâtre de son roman : « Emy ». Aujourd’hui, il vit à Las Palmas de Gran Canaria (Espagne), où il prépare un doctorat en relations internationales.

Comment vous est venu l’amour pour les livres ?
Déjà de ma mère, institutrice, qui elle-même adore la lecture. Elle nous obligeait à lire, mes frères et moi, pendant qu’elle faisait ses fiches. Au début, c’était des livres de contes simples pour enfants, du type « Les livres du soleil » et ensuite, en grandissant, des romans, des recueils de nouvelles, etc. En fait, je crois que c’était pour elle façon de nous obliger à nous tenir tranquilles. Elle a réussi à me faire aimer les livres.

Quels sont les livres qui vous ont marqué ?
Bon déjà, l’un des premiers livres que j’ai lu c’était « La belle Tella » de N’dikebie. Ensuite, il y a eu « Climbié » de Bernard Dadie et surtout « Les frasques d’Ebinto » d’Amadou Koné et « Le prix de la révolte » de Regina Yaou. J’aime aussi la littérature française. Des auteurs tels que Molière « Les fourberies de Scapin » ou « Le malade imaginaire » ou encore Zola dans « J’accuse » et surtout Jules Vernes dont j’ai lu presque tous les livres. « Harry Potter » de J. K. Rawlings m’a aussi beaucoup impacté. Mais je crois que l’un de mes auteurs favoris reste Isaïe Biton Coulibaly. J’adore la conception des relations amoureuses telles que décrites dans ses ouvrages. Elle brise le style « Contes de fées », de relations amoureuses « aseptisées », très courant actuellement. A côté de lui, il y a Charles Baudelaire mais contrairement à Coulibaly, ma connaissance de Baudelaire se limite malheureusement à son recueil « Les fleurs du mal ». Malgré tout, cette œuvre a eu beaucoup d’effet sur moi.

A quel moment avez-vous éprouvé le besoin d’écrire ?
Très tôt ! Déjà au lycée, en classe de première, j’avais commencé à rédiger un recueil de poésie que j’avais intitulé « Celles qui me fascinent », inspiré de celui de Baudelaire, « Les fleurs du mal ». Des poèmes tristes et moroses en gros. Je me souviens qu’une fois en terminale, mon professeur de français, Issouf Traoré, m’avait surpris en train griffonner dans le calepin ou j’annotais mes poèmes pendant qu’il faisait le cours, me l’avait arraché et lu à toute la classe. J’ai ressenti un mélange de fierté et de honte à la fois. Et à la question du professeur de savoir si je voulais être écrivain, j’avais répondu par l’affirmative et il avait rétorqué sur un ton moqueur « alors tu devrais suivre les cours de littérature plus sérieusement », en ajoutant qu’il avait trouvé intéressant mon poème.

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Quel a été le déclic ?
Le déclic est venu de ma rencontre avec une personne spéciale qui est écrivain et qui m’a dit que j’avais des « talents de conteur » et m’a conseillé de m’essayer à la littérature. Après moult hésitations, en 2014, j’ai commencé la rédaction du roman « Emy ». Roman qu’elle a lu avant de m’encourager à tenter de le faire publier. Une fois encore, après avoir beaucoup hésité, j’ai finalement envoyé le projet a Ceddo Édition, qui a accepté de le publier.

Pourquoi devrions-nous lire votre roman : « Emy » ?
Je crois premièrement que c’est pour découvrir ce qu’il y a l’intérieur. (Je suis vraiment très mauvais en marketing !) Plus sérieusement, je crois que c’est une belle histoire qui mérite d’être découverte. Elle est certes une fiction mais je crois qu’elle pourrait servir d’enseignement surtout pour les adolescents. Un peu à l’image des contes dans nos sociétés traditionnelles ou des allégories de la Grèce antique. Il y a toujours un bénéfice à lire un livre !

Où pouvons-nous nous le procurer ?
On peut se le procurer auprès de la maison d’édition Ceddo Editions ou à la libraire Carrefour Siloé situé à Cocody Saint Jean.

Vous avez un mot pour les lecteurs ?
Aux lecteurs, je voudrais juste leur dire que j’espère vivement qu’ils apprécieront l’ouvrage et qu’il leur apportera beaucoup de connaissance même s’il ne s’agit que d’une œuvre de fiction. Et surtout qu’ils puissent m’apporter des retours via les réseaux sociaux.

       

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