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AFRIQUE DE L’EST

ETHIOPIE : Sahle-Work Zewde, Première Présidente de la République.

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Les parlementaires éthiopiens ont désigné ce jeudi à l’unanimité et pour la première fois une femme, Sahle-Work Zewde, âgée de 68 ans, à la présidence de la République démocratique et fédérale d’Ethiopie. Elle succède à Mulatu Teshome qui, comme le veut la loi, a démissionné. Ce texte prévoit qu’un président peut être élu pour un maximum de deux mandats de six ans. Elle a été désignée à l’unanimité ce jeudi 25 octobre par les parlementaires et a immédiatement prêté serment entrant ainsi dans l’histoire de son pays comme la première femme élevée à la magistrature suprême éthiopienne, devenant ainsi la quatrième chef de l’État en Éthiopie depuis l’adoption de la Constitution de 1995.

L’Ethiopie étant un régime parlementaire, la présidence de la République n’est quasiment qu’honorifique, l’essentiel du pouvoir est aux mains du Premier ministre, qui représente le pays dans les grands sommets internationaux. Mais le fait qu’elle soit désormais tenue par une femme y apporte un sens fort. D’autant plus que la désignation de Zewde intervient moins de dix jours après la nomination d’un nouveau gouvernement de 20 membres à parité égale avec des ministères clés comme celui de la Défense, confié à une femme, Aisha Mohammed Mussa, ex-ministre de la Construction.

Diplomate émérite forte d’une trentaine d’années de responsabilités, Zewde est désormais une habituée des nominations d’exception, notamment en Ethiopie où elle a été ambassadeur pour plusieurs pays africains avant de représenter son pays au sein de plusieurs organisations internationales dont l’Unesco, l’UA ou la Commission économique pour l’Afrique. Shale-Work Zewde a été pendant de nombreuses années un précieux leader pour les Nations Unies où elle a occupé diverses responsabilités, comme celle de représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et responsable du Bureau intégré de l’ONU pour la consolidation de la paix en Centrafrique (BINUCA), sous Ban Ki-moon. Auparavant, elle avait été ambassadrice en France, à Djibouti, au Sénégal, et la représentante permanente de l’Éthiopie auprès de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), le bloc régional est-africain. En juin dernier elle devenait la première femme représentante de l’Organisation des Nations Unies auprès de l’Union africaine (UA), après avoir été la première femme à la tête du bureau de l’ONU au Kenya.

Les femmes aux affaires, doucement mais sûrement. Notons qu’avant l’Ethiopie, l’Afrique avait déjà connu des présidentes de la République. Malheureusement, fort de 54 Etats, seulement quatre pays du continent ont présenté, à ce jour, une femme à la tête de la présidence de la République. Le premier pays était le Liberia avec Ellen Johnson Sirleaf, présidente de la République du 16 janvier 2006 au 22 janvier 2018. Ensuite le Malawi avec Joyce Banda, présidente de la République du 6 avril 2012 au 31 mai 2014. Enfin le Maurice avec Ameenah Gurib-Fakim, présidente de la République de du 5 juin 2015 au 23 mars 2018 et dernièrement l’Ethiopie. Dans l’espoir que d’autres emboitent le pays à l’Ethiopie, nous souhaitons bon vent à Sahle-Work Zewde pour son mandat.

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AFRIQUE

ÉTHIOPIE – Le président Abiy Ahmed reçu à l’Élysée par Emmanuel Macron

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Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed se sont rencontrés, le jeudi 22 mai 2025 au Palais de l’Élysée, à Paris. Dans un entretien bilatéral à huis clos, suivi d’un dîner de travail, ils ont parlé des moyens à mettre en place pour consolider la coopération entre la France et l’Éthiopie.

Le Premier ministre éthiopien a été accueilli à son arrivée à l’Élysée par la garde républicaine. Ensuite, ce fut le tour du président Emmanuel Macron. La rencontre s’est déroulée en deux temps : un entretien privé, puis un dîner officiel. Elle fait suite à la visite d’Emmanuel Macron à Addis-Abeba en décembre 2024. Dans une dynamique de rapprochement diplomatique, Abiy Ahmed a tenu, par cette visite, raviver les liens franco-éthiopiens.

Même si les deux pays ne partagent pas la même langue, il faut souligner que les relations diplomatiques entre la France et l’Éthiopie ont toujours été empreintes de cordialité. Cependant, cette relation bilatérale a connu un renforcement ces dernières années, avec un financement de 100 millions d’euros par l’Agence Française de Développement pour divers projets. Un prêt d’une valeur de 80 millions d’euros destiné à la rénovation du réseau électrique éthiopien a été octroyé. En quelques années, les échanges commerciaux ont atteint 348,9 millions d’euros d’exportations françaises vers l’Éthiopie en 2023, contre 83,2 millions d’euros d’importations. Parallèlement, le nombre d’entreprises françaises implantées en Éthiopie est passé de 28 en 2014 à 53 en 2021. Aujourd’hui, les grands groupes français comme Castel, TotalEnergies, Canal+, AGL ou Meridiam sont présents en Éthiopie.

Cette rencontre, qui confirme l’ancrage stratégique de la coopération entre Paris et Addis-Abeba, avait pour but de renforcer la relation bilatérale, en particulier dans les domaines économique, culturel et patrimonial. Par ailleurs, les questions régionales et globales ont été abordées. En effet, le contexte géopolitique en Afrique de l’Est, les enjeux de développement durable et la stabilité régionale figurent également à l’agenda.

Crédit Photo : Page Abiy Ahmed Ali

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POLITIQUE

SOUDAN – Le gouvernement nie l’usage d’armes chimiques malgré les accusations américaines

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Les tensions entre les États-Unis et le gouvernement soudanais se ravivent après de graves accusations lancées jeudi 22 mai. Washington a accusé Khartoum d’avoir utilisé des armes chimiques en 2024 dans le conflit sanglant qui oppose l’armée nationale aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR). À la suite de ces allégations, le département d’État américain a annoncé l’imposition prochaine de sanctions, incluant des restrictions sur les exportations américaines vers le Soudan et l’accès aux financements du gouvernement américain. Ces mesures entreront en vigueur le 6 juin, après une période de notification au Congrès.

Les autorités américaines n’ont pas précisé les lieux ni les dates exactes d’utilisation de ces armes. Toutefois, des sources citées par le New York Times en janvier affirmaient que l’armée soudanaise les aurait utilisées à deux reprises dans des zones reculées du pays.

En réponse, le gouvernement soudanais a fermement nié ces accusations, les qualifiant de « sans fondement » et de « chantage politique ». Le porte-parole Khalid Al-Aiser a dénoncé une manipulation américaine, accusant Washington de fermer les yeux sur les exactions commises par les FSR au Darfour. Il a également réitéré les accusations contre les Émirats arabes unis, qu’il soupçonne de fournir armes et drones aux paramilitaires, bien qu’Abou Dhabi nie toute implication.

Depuis avril 2023, le Soudan est plongé dans une guerre fratricide entre le général Al-Bourhane, chef de l’armée, et son ancien adjoint, le général Daglo. Ce conflit a fait des dizaines de milliers de morts et plus de 13 millions de déplacés, engendrant, selon l’ONU, la pire crise humanitaire mondiale actuelle.

Credit Photo : suna-sd

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AFRIQUE DE L’EST

SOMALIE – Série noire à Mogadiscio : Al-shebab multiplie les attaques

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Les islamistes radicaux al-Shebab ont revendiqué un attentat suicide dimanche 18 mai 2025, contre une caserne de Mogadiscio, la capitale somalienne, qui a fait plusieurs morts. Ce mardi 20 Mai 2025, plusieurs tirs de mortier ont atteint le quartier d’Halane, près de l’aéroport très tôt ce matin, une attaque revendiquée dans la foulée par le groupe terroriste Al-Shabab.

Au moins 5 mortiers ont touché le quartier d’Halane, vers 5h ce mardi, a confirmé une source sécuritaire européenne dans la région. Des témoins qui se trouvaient à l’aéroport international Aden Adde ont affirmé avoir vu plusieurs tirs et entendu des déflagrations.

Très vite, le groupe al-Shebab a revendiqué cette attaque à travers un de ses sites internet. Il a qualifié le quartier d’Halane de « centre de commandement » de ses ennemis.

Situé près de l’aéroport, Halane est un quartier hautement sécurisé. Il accueille les bureaux et résidences des personnels des missions des Nations unies, de l’Union africaine, de diverses ONG et des ambassades.

Cette nouvelle attaque est intervenue deux jours après qu’un kamikaze s’est fait exploser près de la base militaire de Damaanyo, à Mogadiscio, tuant au moins 13 recrues. Un attentat condamné lundi par les États de la Ligue arabe et l’Union européenne.

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Depuis plusieurs mois, les shebabs mènent une violente offensive dans les États du centre de la Somalie, qui jouxtent la capitale. D’après l’Institut américain d’étude sur la guerre, ils ont lancé deux fois plus d’attaques par mois, en 2025, que l’année précédente.

Source : RFI, Gaëlle Laleix

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