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CULTURE

NIGÉRIA – Situation ubuesque : le Canada refuse le visa à Yemi Aladé 

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Pour ce dimanche 24 juillet 2022, dernier jour de la 36e édition du Festival International Nuits d’Afrique qui se tient en plein cœur du Quartier des spectacles de Montréal, Yemi Aladé ne montera pas sur scène comme prévu pour le concert de clôture. La teuf se fera sans elle. Au grand dam du public. Les autorités canadiennes lui ont refusé le visa. Il faut croire que les Canadiens sont des gars quand-même bigrement étonnant.

Jusque-là le succès du Festival International Nuits d’Afrique tenait à un certain nombre de raisons. Une seule suffirait : plusieurs spectacles gratuits réunissant des grands noms de la musique africaine en dehors du continent et, surtout, une facilité d’accès des visas pour les artistes africains. Cependant, les autorités canadiennes semblent avoir durci les conditions d’entrée sur le sol canadien. Les raisons peuvent être légitimes. Toutefois, ce qui aurait dû ressembler à un grand événement fédérateur est vite devenu une source de clivage. À la limite, un imbroglio pouvant créer un incident diplomatique. 

Les raisons d’un refus insensé 

Selon Suzanne Rousseau, directrice et cofondatrice du festival, les raisons du refus de visa à la star nigériane par les autorités canadiennes sont avant tout d’ordre « financier ». Toujours selon elles,  « Ils craignaient qu’elle veuille demeurer au Canada. » et de s’y établir définitivement. Voyons ! Le Canada, c’est quand-même pas le Jardin d’Éden, bon sang ! Une humiliation. Une insulte pour les fans de l’artiste qui estiment dans leur  ensemble que le prétexte est tiré par les cheveux. On ne parle pas d’une terroriste ou d’un agent double russe qui pourrait s’avérer être une menace pour la sécurité nationale canadienne selon eux.

Yémi Alade ©Page Facebook Yémi Alade

Les organisateurs avaient sorti l’accordéon et les enceintes. Yemi Aladé avait été annoncée à grand coup de réclames. On l’attendait, énergique, plus que jamais avec sa voix forte et entraînante. Cette jeune dame ! Une vraie boule de feu sur scène. Les petits gars, qui s’étaient lookés des fringues à étonner la mode, étaient venus la voir et l’entendre chanter quelques morceaux de son nouvel album « Empress », sorti en 2020. Dommage. La guerre des décibels n’aura pas lieu. Yemi Aladé, la reine nigériane de l’afro pop, a essuyé une fin de non recevoir de la part des autorités canadiennes : Pas de visa ! Elle ne pourra donc pas faire le déplacement. Il paraît que les organisateurs auraient trouvé un ersatz musical… mais Yémi est unique.

Devant ce refus, les bras m’en tombent. Je ne suis pas le seul. Les internautes sont furieux. Une colère, somme toute, légitime. Pourquoi refuser le visa à une artiste, la pop star n°1 africaine, pour des raisons aussi farfelues ? Laquelle ? Elle pourrait, selon les autorités canadiennes, « prendre racine » dans ce pays, une vaste étendue de terres enneigées. Qu’est-ce qu’ils croient ces Canadiens ? Diantre. Pourtant, elle n’a, à ce qu’on sache, aucun démêlé avec la justice. Ni au Nigéria. Encore moins à l’international. C’est une dame de bonne qualité. Le Festival International Nuits d’Afrique n’est pas la première sortie de cette artiste de talent qui ne finit pas de remplir les stades du monde entier, de chanter à guichet fermé. On parle de YEMI ALADÉ, la star qui a collaboré avec Beyoncé, Mary J. Blidge et Angélique Kidjo. Avec 4 Albums, de nombreux mix dansants et plus de 100 millions de vues sur Youtube, cette ambassadrice de bonne volonté à l’ONU n’est pas une starlette en manque de succès ou de pays d’accueil. Les autorités canadiennes gagneraient à se mettre à la page.

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RD CONGO – Tatiana Kruz : L’Étoile Montante de la Musique Congolaise

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Tatiana Kruz, née le 10 juin 1995 à Kinshasa, s’affirme aujourd’hui comme une figure emblématique de la scène musicale congolaise. Depuis son plus jeune âge, elle est bercée par la musique, une passion qui l’accompagne tout au long de sa jeunesse passée à Lubumbashi. En 2009, elle retourne à Kinshasa avec une ambition claire : se consacrer entièrement à la musique, et plus particulièrement à la rumba congolaise, un genre qui fait partie intégrante de l’identité culturelle du pays.

Dès ses débuts, Tatiana Kruz se distingue par des collaborations avec des artistes de renom tels que Fally Ipupa, Karmapa et Tshala Muana. Ces collaborations lui permettent de se faire rapidement un nom sur la scène musicale congolaise et de s’imposer comme une artiste incontournable.

Tatiana Kruz

En 2016, Tatiana franchit une nouvelle étape dans sa carrière en sortant son premier album, « Target ». Ce projet, qui rencontre un succès immédiat, est le point de départ d’une série de singles qui confortent sa notoriété et séduisent un public de plus en plus large.
La consécration arrive en 2018 lorsqu’elle est désignée révélation de l’année en République démocratique du Congo. Son interprétation émotive de « Salela Nga Bikamwa », un hommage à la regrettée chanteuse gospel Marie Misamu, touche profondément le public et les critiques, renforçant son statut d’artiste à suivre.

Aujourd’hui, avec un style unique qui mêle tradition et modernité, Tatiana Kruz aspire à élargir son audience. Son nouvel EP « Piñata », principalement francophone, témoigne de cette volonté d’expansion. Avec ce projet, elle espère conquérir de nouveaux horizons tout en restant fidèle à ses racines musicales congolaises.

En somme, Tatiana Kruz incarne une nouvelle génération d’artistes congolais, passionnés et audacieux, qui portent haut les couleurs de leur culture tout en s’ouvrant à des influences internationales. Sa carrière en pleine ascension laisse présager un avenir prometteur sur la scène musicale mondiale.

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SÉNÉGAL – Un phénomène nommé Mouhamed VJ fait monter la chaleur à la Cigale

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Le vendredi 10 janvier, pour clore la semaine en beauté, nous nous sommes rendus à la Cigale pour assister à un concert exceptionnel. À l’affiche : le jeune prodige casseur de code et inventeur de style, celui qui s’affiche comme un génie dans son domaine : Mouhamed VJ a cassé la barrage à la Cigale.

VJ, un phénomène du rap galsen
VJ, c’est seulement 20 ans. Mais ne vous fiez pas à son jeune âge. Comme l’a dit un écrivain français : « La valeur n’attend point le nombre des années. » Cette citation lui correspond parfaitement. Sur YouTube, ses vidéos cumulent près de 100 millions de vues. Quant aux streams, mieux vaut ne pas en parler pour ne froisser personne. Vendredi soir à Paris, VJ s’est produit pour la première fois à la salle mythique de la Cigale. Et pourtant, à le voir aussi à l’aise sur scène, on pourrait croire qu’il s’agit d’un habitué des grandes salles. Jogging complet, sac à dos, micro au bord des lèvres : VJ a emporté son public dans une galaxie de flows et de vibes. Chaque note, à la fois délicate et puissante, compose une fresque musicale captivante. Une performance qui a enchanté non seulement les oreilles, mais aussi les cœurs. Des guest stars étaient à ses côtés sur la scène : Warren, Jungeli ou encore Seydouche.

Mouhamed VJ

Un artiste précoce
Mouhamed Abdoulaye Preira, alias VJ, est né au début des années 2000 dans le quartier de Médina, à Dakar. Partagé entre le rap et le football durant son enfance, il finit par choisir le rap. À seulement 13 ans, il est déjà une petite célébrité dans le quartier de Bopp. Son premier single, « Dans tes bras », marque les esprits. À 17 ans, il charme le public et se constitue rapidement une fanbase solide, notamment grâce à une forte présence sur les réseaux sociaux. À tel point qu’il organise son premier concert avec seulement quelques titres à son actif.

De Hoside à Warner
VJ fait ses débuts dans l’industrie musicale en collaborant avec le label Hoside, afin de maintenir sa popularité grandissante. En 2022, il sort un EP intitulé « En Vrai », que ses fans considèrent comme un véritable album. Cet EP donne lieu à une série de spectacles à travers le Sénégal : l’Esplanade du Grand Théâtre de Dakar, le Canal Olympia et l’Esplanade du Musée des Civilisations Noires, entre autres. Désireux d’élargir ses horizons, VJ signe ensuite avec le label Rec 118 de Warner Music, en partenariat avec Hoside et BLZ.

Mouhamed VJ

Un vendredi soir incandescent
À 19 heures, la Cigale ouvre ses portes qui donne lieu à une marée de fans venus profiter de la performance de ce prodige de 20 ans. Reconnu pour son énergie scénique, VJ a livré une prestation magistrale, digne d’un artiste ayant plusieurs années de carrière derrière lui. Ce vendredi soir, il a prouvé qu’il était bien plus qu’une étoile montante : il est une figure incontournable de la scène musicale, un artiste sur lequel il faudra désormais compter.

Mouhamed VJ

Mouhamed VJ
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SÉNÉGAL – Bo Diaw retour au Sénégal avec ‘‘The Village’’

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Après plus de sept ans d’absence, le virevoltant Bo Diaw revient au Sénégal, sa terre natale pour “prendre des forces” et faire la promotion de son nouvel album “The village”. Le 12 décembre, au Centre Culturel Blaise Senghor de Dakar, Bo Diaw, au cours d’une conférence de presse, a présenté avec maestria cet opus de 10 titres, et profité pour donner sa vision de ce que doit être une industrie musicale.

Bo Diaw en deux notes
Est-il besoin de le présenter ? De rappeler que Bo Diaw est né et a grandi, à Dakar, entre disques vinyles et rythmes disco, qu’il coche presque toutes cases des acteurs qu’on peut retrouver dans l’industrie musical ? Auteur, compositeur, interprète, Bo Diaw est un artiste qui irradie de puissance et de joie. Son style authentique, sa voix puissante et son franc-parler désarmant le distinguent dans une industrie où la sincérité est une qualité rare. Cet artiste complet et lumineux se positionne non seulement comme un musicien accompli, mais aussi comme un porte-voix des réalités africaines. Ses multiples facettes font de lui un artiste à l’aise dans tous les genres. Même s’il pratique l’afrobeat, Bo Diaw touche à tous les genres : reggae, pop, dancehall, pop… sans jamais se départir des sonorités africaines, cocktail de sève, qui lui donne cette énergie.

« The village »

Pourquoi ‘‘The Village’’ ?
Pourquoi avoir choisi “The Village” comme titre de ce nouvel opus ? Cet album est avant tout une ‘‘expérience de voyage’’ dit l’artiste, qui découle de ses pérégrinations à travers le monde. Il fait écho au vécu de l’artiste. Dans cet environnement musical, le monde n’est pas ‘‘un village artificiel ; mais un village en miniature’’ où cohabite divers peuples. Bo Diaw, en tant qu’ambassadeur de la culture sénégalaise, a voulu ‘‘vendre à sa manière la destination Sénégal’’, avec ses sonorités. Toujours sur cet album, il essaie de faire briller le Sénégal, créant un écosystème musical africain, avec des connections et des collaborations avec plusieurs artistes africains. Bo Diaw artiste qui ambitionne de mettre en place une vraie industrie musicale au Sénégal.

Bo Diaw : nécessité d’une industrie musicale
‘‘La culture, c’est le début et la fin de tout’’. Après avoir fait un constat qui n’échappe d’ailleurs à personne, fait observer qu’il n’existe pas de diplomatie musicale en Afrique et décrit la baisse de la qualité de la musique sénégalaise. Aussi affirme-t-il que tout cela est dû à un problème d’organisation. Du fait de l’absence d’une vraie industrie musicale. En effet, explique-t-il, ‘‘il y a des artistes qui ont plus de 100 millions de vues sur les plateformes’’ et qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts, à vivre décemment de leur art, en Afrique et surtout en Afrique de l’Ouest, on ne donne pas de la valeur aux artistes. Mais, il n’y a pas lieu de se décourager. Et pour pousser les jeunes, en proie au découragement dans cet univers abandonné par les politiques, il répond par le titre d’une chanson de son nouvel album ‘‘Jamais abandonner’’.

Bo Diaw rend hommage aux acteurs culturels
Bo Diaw, au cours de sa conférence, n’a pas manqué de remercier les nombreuses personnes et les médias qui l’ont soutenu. Il a vivement salué la journaliste Aïssatou Diamanka pour son accompagnement tout au long de sa tournée, ainsi que les acteurs culturels qui œuvrent pour la promotion des arts au Sénégal. L’artiste a également exprimé sa fierté de voir de plus en plus de femmes occuper des postes de responsabilité dans les institutions sénégalaises, une avancée notable pour le pays.

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