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CHAUD TOO CHAUD

SÉNÉGAL – « Afrotopia » est au-dessus de tous les livres que Felwine Sarr a eu à écrire

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Avant tout propos, je tiens à signaler que  l’universitaire, l’économiste, le musicien, l’éditeur, l’écrivain… Felwine Sarr sera sur les bords de la lagune Ébrié, le 12 Mai 2022 à l’Institut Français d’Abidjan en Côte d’Ivoire pour entretenir les ivoiriens « de tout et de rien » et leur parler de son dernier roman : « Les lieux qu’habitent mes rêves » (L’Arpenteur – Gallimard, 176 pages, 18 euros), – J’ai pas encore lu le livre. Ça ne saurait tarder. Par contre, j’y serai, même si ma boss ne me donne pas un rouble pour le transport. Je ne ferai pas de trouble.

Afrotopia ! Quel livre ! Ce livre m’a fait voir de toutes les couleurs. Et, pour tout vous dire, j’en ai bavé. Terriblement. Qui est ce connard qui a dit que lire, c’est s’évader ? Qu’on me le montre ! Je veux bien lui en coller une. 

Afrotopia est au-dessus de tous les livres que Felwine Sarr a eu à écrire. Il vous oblige à vous repositionner et à revoir l’angle sous lequel vous aviez jusqu’alors envisagé le monde, notamment les rapports Nord-Sud. Quand vous sortez de cet essai, c’est le branle-bas. Vous êtes sans dessus dessous. Une vraie claque. C’est comme, cataracté, on vous avait arraché le cristallin de l’ignorance qui troublait votre vue. Afrotopia est un est un projet d’envergure qui propose une relecture du monde depuis notre condition d’africains. Quand qu’on lui demande ce que Afrotopia signifie, c’est pour nous enfoncer davantage dans les méandres de l’incompréhension. Il répond que c’est « une utopie active qui se donne pour tâche de débusquer dans le réel africain les vastes espaces du possible et les féconder. » 

Avez-vous compris quelque chose ! Ô grand ciel ! Que j’ai souffert émotionnellement pendant la lecture ! Mais quand on consent à l’effort de compréhension des premières pages, on tombe nez-à-nez sur un oasis de principes qui pourrait être le projet d’un nouveau mouvement africain. 

Dans ce livre, – je vais oser le mot –, Felwine Sarr chie sur les institutions de Bretton Woods. Une institution, qui avec des baromètres à la con, ose donner, édicter des règles de bonnes conduites économiques à une Afrique qui, fondamentalement, n’a que faire d’une morale économique étrangère à ses valeurs. Pour un homme de formation d’économiste, c’est un gros caca qu’il chien de pondre là. Bref, des allusions scatologiques.

S’il y a un livre qui m’aura marqué, c’est bien celui-ci. Sarr ne fait pas comme ces écrivains qui ouvrent les bandages, sans toutefois proposer de solutions : l’Afrique, par ses valeurs socio-économiques et culturelles, peut s’élever, et même supplanter ces directeurs de la conscience universelle, l’occident. L’Occident n’est pas ce manneken pis qui veut faire croire au monde que sans son pipi dans la tronche de l’Afrique, ce Vénus de Milo, cette dernière n’arriverait à rien. Les Africains doivent montrer qu’ils ont de la science, de la cervelle à faire valoir. Le continent africain, loin d’être un un rescapé de l’esquif du monde, devrait, dans une symbiose intergénérationnelle montrer qu’il n’est pas la grande pleurnicharde qui ne sait rien faire d’autre de demander l’obole.

Felwine Sarr @ Facebook page Felwine Sarr

C’est un livre « plein d’émotions et d’humanisme », relativement long – je le confesse –, pour des têtes de linotte. Mais rien ne presse, chacun peut le lire selon ses exigences. Je sais toutefois que certains vont dire qu’il y a trop d’idéalisme là-dedans, que ce livre est d’un ennui incommensurable. Peut-être parce qu’il n’y a pas le happy end tant attendu. Mais je peux vous rassurer. Cet essai ne manque pas d’intérêt. 

Une information majeure. Le début du week-end sera heureux pour les ivoiriens. Felwine Sarr viendra, depuis le Sénégal, les biberonner de sa science, le 12 Mai 2022 à l’Institut Français d’Abidjan. Felwine Sarr sera à Abidjan. Chic alors !

Felwine Sarr – à part la nationalité sénégalaise et le don pour les belles lettres, il n’a rien avoir avec Mouggar Sarr – enseigne la philosophie contemporaine diasporique à Duke University, USA depuis 2020. Vu à travers ses œuvres, Sarr est un critique virulent de la mentalité victimaire et d’assistants congénitaux des Africains. Il ferait un politicien très redouté, un peu comme un Jean Luc Mélenchon, près à dénoncer tous les scandales politiques. En tout cas, il ne mâche pas ses lettres.  Économiste et très attaché aux principes démocratique, il est favorable à la sortie des pays africains du CFA. Dans l’affaire du troisième mandat d’Abdoulaye Wade qu’il a rejeté, il s’est mis à dos de nombreux politiciens sénégalais. Après la rencontre du 12, je vous ferai un débriefing. Soyez-en sûrs! Au 12 Mai donc à l’Institut Français d’Abidjan !

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A LA UNE

AFRIQUE DU SUD –  Le principal parti de l’opposition a lancé sa campagne 

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Ce samedi 17 Février à Pretoria en Afrique du Sud, le principal parti de l’opposition, l’Alliance Démocratique (DA), a lancé sa campagne électorale. Sept points sont annoncés par le chef du parti, John Steenhuisen, pour sauver le pays.

Ce samedi 17 Février, les partisans de John Steenhuisen étaient nombreux sur la pelouse des Unions buildings située près du siège du gouvernement. L’opposant John Steenhuisen en a profité pour présenter son programme en sept points pour « sauver l’Afrique du Sud ».

Devant une foule immense, John Steenhuisen a parlé des maux qui étouffent l’économie sud-africaine et qui ont provoqué une crise sociale. Il a également déclaré que son parti Alliance démocratique s’engage à réduire les taux de criminalité. Son ambition est de créer deux millions d’emplois, de mettre fin aux coupures intempestives de l’électricité qui paralysent le pays et de mettre en place un climat de cohésion sociale. Le plan détaillé de l’alliance Démocratiquei vise à apporter des solutions concrètes aux grands défis auxquels est confrontée l’Afrique du Sud.

John Steenhuisen a aussi mis l’accent sur la lutte contre la corruption. Il a appelé aux populations de voter pour le parti Alliance démocratique pour éradiquer la corruption qui a ruiné le parti au pouvoir depuis 30 ans.

Un message fort dans un lieu mythique qu’est les Unions buildings, siège du gouvernement de l’ANC (Congrès National Africain), parti au pouvoir depuis trois décennies.

C’est dans une ambiance festive avec le groupe “Les Confretis » que s’est terminée le meeting. Les leaders et alliés du parti démocratique ont rejoint John Steenhuisen sur la scène pour une photo de famille.

La date officielle des élections n’est pas encore annoncée mais l’alliance Démocratique est déterminée à faire entendre sa voix en ces périodes pré-électorales.

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A LA UNE

SÉNÉGAL – 100.000 Logements : Ismaila Madior Fall á Bambilor pour l’inauguration

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Ce vendredi, le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Ismaila Madior Fall, accompagné de la ministre Annette Ndiaye Seck, inaugurera la « Cité de la Diaspora » à Bambilor. Ce projet vise à prévenir la création de nouveaux bidonvilles et encourage la production massive de logements accessibles.

selon L’Observateur, l’objectif est de dynamiser et diversifier l’offre de logements pour les ménages à faibles revenus et/ou irréguliers, tout en facilitant l’accès au financement bancaire adapté. Avec une vision claire de renforcer l’écosystème de la construction, cette initiative témoigne de l’engagement du gouvernement Sénégalais envers sa diaspora.

Les 100 000 logements prévus dans ce projet ont été élaborés en partenariat avec le gouvernement Sénégalais et ses collaborateurs, cherchant à répondre aux besoins spécifiques et aux préoccupations en matière de logement des Sénégalais vivant à l’étranger.

Source : PressAfrik

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A LA UNE

SÉNÉGAL – Thione Niang “Je n’ai pas de programme, j’ai une vision”

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Thione Niang ©Ze-Africanews

L’entrepreneur social Thione Niang est candidat à l’élection de février 2024. Dans cette interview exclusive, il nous dévoile sa vision, ses projets notamment, “Give One project”, “JeufZone” qui englobe un volet agricole, de formation mais aussi d’autonomisation des femmes. 

Ce fut l’occasion pour l’entrepreneur social, de revenir sur ses débuts, sur le processus de retour dans son pays d’origine, le Sénégal. Il a abordé la question politique : son engagement dans le ring politique tout en donnant son avis sur le paysage politique sénégalais. 

La politique africaine est un autre volet abordé dans cette interview. L’urgence de l’industrialisation du continent, l’urgence d’aider la jeunesse africaine afin qu’elle ait les mêmes opportunités de développement que les autres jeunes du monde, lui tient à cœur. 

Sur la question de l’école africaine, Thione Niang propose une refonte de celle-çi en commençant par un changement de paradigme et surtout du contenu des enseignements. Selon lui, il faut revenir sur nos fondamentaux à savoir nos propres modèles de représentations identitaires notamment Cheikh Anta Diop ou encore Nkrumah. 

Thione Niang, nous a également parlé de vision, sa vision et non un programme, pour donner à chaque sénégalais ce qu’il mérite aussi bien sur le plan de l’éducation, la santé, mais aussi sur le développement des infrastructures, qui selon lui, passe forcément et d’abord par l’autosuffisance alimentaire d’où son retour vers la terre pour un progrès agricole affirmé.

Il a fini par lancer un message fort à l’ensemble des sénégalais.

La suite de l’interview sur ce lien :

Thione Niang ©Ze-Africanews
Thione Niang ©Ze-Africanews
Thione Niang ©Ze-Africanews
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