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ÉDUCATION

SÉNÉGAL – De la liberté d’opinion en toutes circonstances !

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Alors que pays vient de traverser une crise sociopolitique sans précédent, provoquée par l’arrestation du député Ousmane Sonko et que la violence physique ou verbale, a eu à atteindre un point culminant, des intellectuels sénégalais du continent et de la diaspora ont exprimé leur position à travers un Manifeste intitulé « De la liberté d’opinion en toutes circonstances ! ». L’objectif des signataires est de défendre la liberté d’opinion si précieuse pour l’ensemble des citoyens sénégalais. Selon eux, nul ne doit être intimidé, persécuté ou recevoir des menaces pour son point de vue. « Être Républicain/Démocrate/Patriote/Citoyen c’est aussi être capable de faire preuve d’esprit d’ouverture et de dépassement pour favoriser le débat constructif en toutes circonstances. » écrivent-ils dans le manifeste.
L’intégralité du Manifeste ci-dessous

Les régimes qui se sont succédé dans la gestion de notre pays ont en commun d’avoir été intimidants.

De plus, les intérêts de quelques-uns l’ont beaucoup trop souvent emporté sur l’impérieuse nécessité de privilégier ce qui est appelé intérêt général et qui peut être défini comme la capacité des individus à transcender leurs appartenances et leurs intérêts pour exercer la suprême liberté de former ensemble une société politique.

Ces différents régimes ont, à maintes reprises, certes à des degrés différents, mis leurs intérêts immédiats, y compris donc ceux de leurs proches et alliés, au-dessus de ce que recommande l’éthique républicaine.
Ils ont tous, sans exception, caporalisé la télévision et la radio publiques et les ont transformées en organes de propagande gouvernementale. Ils ont menacé et fermé des médias, sans oublier d’user de la violence dite légitime pour réprimer les contestataires et embastiller des opposants. Tout Sénégalais, quel que soit son bord politique, peut témoigner de cet état de fait socio-historique.

Même si, fort heureusement, nous n’avons jamais vécu de coup d’Etat, et si les moments de paix ont largement dominé les moments de tension extrême, la violence verbale et physique a malheureusement trop souvent accompagné le jeu politique sénégalais. Des forces de l’ordre et/ou des milices privées ont martyrisé des individus et saccagé des biens publics et privés, divers et variés. D’un autre côté, certains médias se sont faits spécialistes de l’insulte et de la calomnie tandis que d’autres ont tout simplement été saccagés. Des pseudo-sentinelles, des e-combattants ou « répondeurs automatiques » lyncheurs de pensée ou d’opinion ont régulièrement inondé les fora de discussion pour défendre les tenants des différents régimes ou des leaders de l’opposition.

Malgré tout, nous pouvons témoigner de la liberté qui a toujours été donnée à tout un chacun de critiquer les groupements et individus d’un camp quelconque sans faire l’objet systématique d’une pluie d’insanités, de menaces ou de violences physiques pouvant aboutir à l’incendie de sa maison.

La grande nouveauté aujourd’hui, c’est la systématisation du risque de violence verbale et physique sur toute opinion divergente. Les réseaux sociaux sont devenus un lieu où règne à outrance cette pensée unique. Aucune opinion divergente n’y est plus admise. Le Sénégal ayant toujours été un pays de dialogue, de débat d’idées et de bouillonnement intellectuel, nous perdrions gros si le débat contradictoire dans l’espace public (Fora, Télévisions, Radios et Réseaux sociaux) y devenait quasi impossible, par crainte de représailles, sous quelque forme que ce soit.

Les militants et sympathisants des camps opposés peuvent discuter, arguments à l’appui, sans verser dans l’inacceptable. Autant nous combattrons par tous les moyens légitimes et légaux les dérives de l’Etat et de ses tenants, autant nous ne saurions nous taire par peur de représailles d’individus qui considèrent qu’ils détiennent la vérité absolue et que toute divergence avec leur compréhension et conviction ressemblerait à un outrage. Lorsque nous en arrivons à ce que des journalistes et des intellectuels soient systématiquement insultés et menacés pour avoir simplement donné un avis différent de celui d’autres, nous perdons ce qui, entre autres, a toujours fait la spécificité de ce pays : chérir la réflexion, l’analyse et le débat.

Il est donc plus qu’impératif que nous sauvegardions, sans avoir à en payer le prix, cet inestimable bien public qu’est la liberté d’opinion. L’espace public démocratique est un espace de contradictions et non d’unanimisme. Si on ne se gêne pas pour critiquer avec force les actes et manquements du régime en place, il ne saurait être question que l’on nous enserre dans un corset de pensée unique, sous peine d’insultes, de railleries et de menaces. Être Républicain/Démocrate/Patriote/Citoyen c’est aussi être capable de faire preuve d’esprit d’ouverture et de dépassement pour favoriser le débat constructif en toutes circonstances. Le respect de la pluralité des expressions libres et responsables est une condition sine qua non pour la sauvegarde de notre volonté commune de vivre ensemble dans un Sénégal paisible et respecté.

LES SIGNATAIRES

1- Abdou Khadre LO, Consultant Régulations & TIC.
2- Omar GUEYE, Pharmacien, Canada
3- Cheikh Oumar SY, Ancien Député, Président OSIDEA
4- Birahim SECK, Forum Civil
5- Bamba KASSE, SYNPICS
6- Élimane Haby KANE, Président LEGS Africa
7- Mame Adama GUEYE, Avocat
8- Serigne DIAGNE, Directeur de Dakaractu
9- Mamadou Awa NDIAYE, 7TV
10- Alassane Samba DIOP, Emedia Invest
11- Mamoudou Ibra KANE, Emedia Invest
12- Bouba Ndour, TFM
13- Aminatou SAR, Directrice ONG
14- Moctar FALL, Personnalité indépendante de la société civile
15- Ameth LO, Consultant IT, Canada
16- Oumar NDAO, PDG African Payment Gateway
17- Mbaye Seck DIOP, Informaticien, Chairman/Deputy CEO, African Payment Gateway
18- Momar MBENGUE, Jurifiscaliste
19- Cheikh GUEYE, Géographe, Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal (CUDIS)
20- Seydi GASSAMA, Défenseur des droits humains/Sénégal
21- Moustapha KEBE, Banquier, USA
22- Babacar FALL, RFM
23- Khaita SYLLA, Personnalité indépendante de la société civile
24- Bakary SAMB, Directeur de Timbuktu Institute
25- Ousmane GUEYE, Chirurgien
26- Seydi Diamil NIANE, IFAN, UCAD
27- Cheikh Abdou Lahad THIAW, Enseignant-Chercheur, UCAD
28- Elene TINE, Consultante en développement social
29- Souleymane NIANG, Groupe Futurs Médias
30- Moussa AW, Avocat
31- El Hadji Gorgui Wade NDOYE, Journaliste, Fondateur de Continent Premier, Suisse
32- Maimouna Ndour FAYE, Directrice 7TV
33- Mamadou Jean-Charles TALL, Personnalité indépendante de la société civile
34- Boubacar SIGNATE, Médecin urgentiste
35- Babacar GUEYE, Prof de droit, UCAD, Président COSCE
36- Oumar El Foutiyou BA, Ecrivain
37- Mamadou DRAME, Enseignant Chercheur, UCAD
38- Ken BUGUL, Ecrivaine
39- Alassane DIOP, Enseignant-Chercheur, UVS
40- Ahmed Karim CISSE, Secrétaire Exécutif CSF
41- Diaka NDIAYE, Journaliste-productrice, Belgique
42- Pape Djiby BA, Artiste leader fondateur Suisse Africa, Suisse
43- Alune WADE, Artiste-Musicien, France
44- Fanta SOUNDOULOU, Artiste-Musicienne, Espagne
45- Babacar DIOUF, Biologiste, USA
46- Pa Assane SECK, Journaliste SenTV
47- Elhadji Alioune Diouf, Commissaire aux enquêtes économiques
48- Pathé DIENG, Enseignant-Chercheur, Université Lyon, France
49- Moussa SARR, Avocat
50- Sadikh NIASS, RADDHO
51- Souvasin DIOUF, Professeur de médecine
52- Jean-François DIENE, Médecin
53- Rokhaya NDIAYE, Experte en Développement du Capital Humain
54- Boucounta DIALLO, Avocat
55- Falilou DIOUF, Auditeur Conseil
56- Maurice Soudieck DIONE, Enseignant Chercheur, UGB
57- Denis Ndour, LSDH
58- Alioune TINE, Afrikajom Center
59- Abdou Karim DIARRA, Journaliste
60- Elhadji Oumar DIOP, Coordonnateur Handicap FormEduC / CRPH
61- Maimouna Isabelle DIENG, Directrice Exécutive de la plateforme des acteurs non étatiques
62- Alassane SECK, Secrétaire Exécutif, LSDH
63- Rokhiatou GASSAMA, Personnalité indépendante de la société civile
64- Karfa Sira DIALLO, Fondateur-Directeur de l’Association Internationale Mémoires et Partages
65- Fatu Jagne SENGHOR, Juriste
66- Safietou DIOP, Réseau Siggil Jigeen
67- Malick DIOP, Plateforme des acteurs non étatiques
68- Assane DIAGNE, Toi Du Monde/Sénégal
69- Momar SECK, Plasticien, Suisse
70- Samba FALL, Ingénieur
71- Makane Moise MBENGUE, Professeur Université de Genève/ Sciences Po Paris
72- El Hadji DIALLO, Informaticien, Suisse
73- Hawa BA, Sociologue
74- Fatimata DIALLO, Ecrivaine
75- Abdourahmane DIOUF, Juriste, ancien Directeur Exécutif CIS
76- Mamoudou WONE, Directeur Enquête Publications
77- Pierre-Edouard FAYE, Journaliste, Walfadjri
78- Ibrahima Lissa FAYE, Président Association des professionnels de la presse en ligne (APPEL)
79- Mabousso THIAM, Personnalité indépendante de la société civile
80- Houreye THIAM, Journaliste /Ris/ Plateforme des femmes pour la paix
81- Oumy Régina SAMBOU, Journaliste et consultante en communication
82- Bijou BOB, Journaliste
83- Khadim Bamba DIAGNE, Economiste/Ecrivain
84- Moustapha Mbengue, Enseignant-Chercheur, EBAD, UCAD
85- Fatimata Diallo BA, Professeure de lettres, Ecrivaine
86- Babacar Ndiaye Amdy DIOUF, Chirurgien-dentiste
87- Kémo TOURE Jr, Ingénieur centralien, Fondateur de Wutiko
88- Mamadou Demba NDOUR, Gynécologue-obstétricien
89- Mamadou Mansour DIOUF, Anesthésiste-réanimateur, Bordeaux, France
90- Khadim NGOM, Cardiologue, Bordeaux, France
91- Hamidou ANNE, Haut fonctionnaire, Écrivain
92- Fanta DIALLO, Sociologue
93- Makhan DANFAKHA, Médecin
94- Corinne TCHANIA, Médecin
95- Cheikh Mbacké LO, Professeur titulaire des universités, Agrégé de santé public
96- Djiby NDIAYE, Administrateur de sociétés
97- Moustapha THIAM, Gynécologue
98- Rose SAMB, Journaliste et Entrepreneure
99- Pape SENE, Journaliste
100- Racine Assane DEMBA, Conseiller en stratégie de communication
101- Abdoulaye BARRY, Journaliste, RTS
102- Abdou khadre DIOP, Enseignant-Chercheur, Droit public, UVS
103- Mouhamadou Mansour DIA, Enseignant-Chercheur, Sociologie, UVS
104- Momar Sylla DIENG, Enseignant-Chercheur, Économie, UVS
105- Hady BA, Enseignant-Chercheur, UCAD
106- Muhammad BA, Enseignant-Chercheur, UGB
107- Souleymane Astou DIAGNE, Economiste, UADB, Écrivain
108- Amadou KANE, entrepreneur
109- Cheikh Oumar KANE, Financier
110- Ibrahima DIA, Sociologue, Consultant
111- Bada LEYE, Commerçant
112- Thierno Souleymane Diop NIANG, Écrivain- Chercheur en Relations internationales
113- Mame-Penda BA, Enseignante-Chercheure en science politique, UGB
114- Ibrahima HATHIE, Economiste
115- Serigne Momar SARR, Enseignant-Chercheur
116- Diatou Cissé BADIANE, Journaliste
117- Mamadou Lamine BA, Economiste Industriel, MEETINAFRIKA
118- Magueye KASSÉ, Professeur titulaire des Universités
119- Mamadou LY, Éditeur Rp221 .com
120- Assane THIAM, Enseignant-Educateur
121- Benoit SENE, Enseignant en philosophie
122- Oumar DIOP, Enseignant-Chercheur en mathématiques, UVS
123- Mamadou NGUER, Enseignant-Chercheur, UVS
124- Mouhamadou BA, Enseignant-Chercheur, UCAD
125- Sara NDIAYE, Enseignant-Chercheur, Sociologie, UGB
126- El Hadji Malick DIA, Entrepreneur
127- Zoubida FALL, Auteure
128- Aïssatou DIAMANKA-BESLAND, Journaliste, Écrivain
129- Abdou DIOUF, Fonctionnaire des Nations-Unies
130- Abdou Ndukur NDAO, Anthropologue
131- Amadou Moctar dit Bouya NDOYE, Manager d’artistes
132- Awa DIACK, Entrepreneure
133- Fary NDAO, Ingénieur géologue
134- Aida DIOP, Ecrivaine
135- Abdoulaye DIALLO, Le Berger de l’île de Ngor
136- Aboubacar Sadikh NDIAYE, Expert en Stratégie digitale
137- Fatou Sow SARR, Sociologue, IFAN
138- Boubacar DIALLO, Spécialiste Intelligence Economique
139- Sidy Moctar CISSE, Consultant
140- Abdourahmane NDIAYE, Enseignant-Chercheur, Université Bordeaux-Montaigne
141- Birahim TOURE, Journaliste

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A LA UNE

AVERROÈS – Le premier lycée musulman sous contrat en France, est menacé

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Fondé il y a 20 ans après l’interdiction du voile dans les lieux scolaires, Averroès, premier lycée musulman sous contrat en France, est menacé, un avis favorable à la résiliation de son contrat avec l’Etat ayant été rendu lundi .

novembre Une commission consultative présidée par le préfet du Nord a voté lundi en faveur de la résiliation du contrat d’association liant à l’Etat ce lycée musulman situé à Lille, la grande ville du nord de la France, ont indiqué à l’AFP deux sources proches du dossier, ce lundi 27 novembre 2023.

Selon les termes de ce contrat, signé en 2008, les enseignants de l’établissement sont rémunérés par l’Education nationale et le personnel parascolaire par la Région. Le dernier mot revient maintenant au préfet, qui doit prendre sa décision sur l’avenir de ce contrat « dans les prochains jours », a indiqué l’une des deux sources.

Depuis 2019, les autorités locales refusent de verser la subvention prévue dans le cadre de ce contrat avec l’Etat, reprochant notamment à Averroès un don qatari de 950.000 euros en 2014.

En filigrane est aussi pointé du doigt le lien historique d’Averroès avec les Musulmans de France (ex-UOIF), organisation issue du mouvement égyptien des Frères musulmans.

L’idée de créer un lycée musulman remonte à 1994, lorsque 19 jeunes filles sont exclues d’un lycée public lillois pour avoir refusé d’ôter leur voile pour aller en cours, malgré une circulaire interdisant les « signes religieux ostentatoires ».

Le lycée Averroès ouvre en septembre 2003 avec une quinzaine d’élèves dans des locaux de la mosquée du quartier populaire de Lille-Sud, avec le soutien de l’UOIF.

Avec plus de 800 élèves dont 400 sous contrat, Averroès reste de loin le plus gros des six établissements musulmans sous contrat de France. Seul le lycée est reconnu, pas le collège.  

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A LA UNE

GUINÉE – La mort d’un jeune homme ravive les tensions sociales

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Article réalisé par Dan SIngault de Blagouin depuis Abidjan

Thierno Mamadou Diallo avait 19 ans. Candidat à l’examen du brevet, il n’obtiendra malheureusement jamais ce parchemin. le jeune homme a été abattu d’une balle dans la tête en marge des manifestations contre l’augmentation des prix du carburant à Hamdallaye, en Guinée, le mercredi 1er Juin 2022. 

Ces heurts qui ont éclaté entre des manifestants et les forces de sécurité guinéennes dans certains quartiers de Conakry ont ravivé les mécontentements d’une partie de la population et de la classe politique contre le pouvoir du colonel Mamady Doumbouya.  Le ministre guinéen de la sécurité, Bachir Diallo, est rapidement monté au créneau depuis la ville de Kankan où il séjourne pour  » condamner énergiquement ces gestes qui conduisent à des morts d’hommes  ».  » Le gouvernement ne s’inscrit pas dans cette logique  », a-t-il martelé. 

Il en faudra bien plus pour atténuer la fracture entre le CNRD du colonel Mamady Doumbouya qui a pris le pouvoir le 05 Septembre 2021 et une partie des Guinéens. Selon le FNDC, une coalition de l’opposition qui a combattu le pouvoir d’Alpha Condé, il y a bien un fossé entre les promesses des putschistes du CNRD  » qui s’étaient engagés à ne pas commettre les mêmes tueries que ses prédécesseurs  » et les actes qu’ils posent aujourd’hui. 

La mort du jeune Thierno Mamadou Diallo intervient d’ailleurs à la veille d’un communiqué du CNRD interdisant toute manifestation. Cette décision considérée comme une restriction des libertés publiques, avait essuyé de vives protestations de certaines organisations politiques et associations de droits de l’homme. 

Rappelons que le pouvoir de Conakry a déjà engagé des poursuites judiciaires contre une vingtaine de dignitaires de l’ancien régime dont le président Alpha Condé et son premier ministre Ibrahima Fofana Kassory. L’ancien parti au pouvoir, le RPG ARC-EN-CIEL s’est d’ailleurs dit victime d’une chasse aux sorcières. 

On est donc bien loin de la liesse populaire suscitée par l’avènement du colonel Mamady Doumbouya à la tête de l’état guinéen. Certaines de ses décisions sont jugées en déphasage avec la réconciliation nationale à laquelle aspire tout le pays. Hormis cela, ce pouvoir doit faire face à l’Union Africaine et la communauté internationale qui juge la durée de la transition fixée par la junte militaire inacceptable. 

Le CNRD gagnerait à voir se dissiper ces tensions pour la paix dans ce pays déjà fragilisé par de nombreuses crises sociales. 

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ÉDUCATION

COTE D’IVOIRE – MCA COTE D’IVOIRE a lancé les travaux de construction des collèges de proximité à San Pedro

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Le lancement officiel des travaux de construction des Collèges de Proximité du Bassin de Youwasso s’est déroulé le vendredi 25 mars 2022.La cérémonie qui a eu pour cadre le terrain de football de Youwasso, s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités dont madame le Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, Madame la Directrice Pays Résidente du MCC et Mme le Directeur Général de MCA-Côte d’Ivoire.

Etaient également présents le Ministre Gouverneur du District Autonome du Bas-Sassandra, le Préfet de région, le Préfet du Département de Tabou, les maires de Grand Béréby et de San Pedro, ainsi que les chefs de communautés et les chefs d’établissements scolaires. La libation du porte-parole de la communauté de Youwasso et environs et la traditionnelle bienvenue adressée aux autorités qui ont effectué le déplacement ont marqué le début de la cérémonie.

Madame le directeur général de MCA Côte d’Ivoire, Rajan Florence, après avoir remercié les autorités politiques, administratives et traditionnelles ainsi que les populations présentes a donné des précisions sur le collège qui sera construit à Youwasso. L’établissement recevra 640 enfants répartis dans un bâtiment R+1 composé de 16 salles de classe, d’un bloc Administratif, d’une salle informatique, d’un foyer préau, de toilettes différenciées pour les filles et les garçons, de deux terrains omnisports et d’un terrain de football. « C’est l’aboutissement d’un processus qui a mis du temps certes, mais qui était nécessaire pour garantir l’acceptabilité sociale des communautés, la sécurisation des parcelles, la qualité des études et par conséquent la durabilité des investissements. » a-t-elle ajouté.

Les deux autres collèges des bassins de Oueoulo et Adjamene seront construits selon ce même plan. Par contre pour le bassin de Mane, c’est un collège de 8 salles de classes qui sera construit eu égard aux effectifs. Elle a précisé que ce sont au total 4 collèges des bassins respectifs de Youwasso, Adjamené, Oueoulo et Mané qui seront construits suite à cette cérémonie grâce au financement du Gouvernement Américain à travers le MCC. Il est prévu avant la fin de cette année 2022, le démarrage de 16 autres collèges de proximité dans les régions de Gbêkê et San Pedro pour achever la première tranche.

Quant à madame la Directrice pays résidente MCC, Laura Rudert, après avoir transmis les salutations et le son soutien personnel et celui du peuple américain de l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, l’honorable Richard Bell, dont l’agenda n’a pas permis la présence à la cérémonie, elle a souligné que l’objectif du gouvernement américain en Côte d’Ivoire est d’appuyer les efforts ivoiriens à développer une économie moderne, diversifiée et prospère grâce à une population bien formée et en bonne santé.

Selon Madame Laura Rudert, ce sont environ 7 000 élèves actuellement inscrits dans les écoles élémentaires avec 54% de filles qui devraient bénéficier de ces écoles. 22 villages situés dans un rayon de 5 kilomètres des villages hôtes, et 6 villages situés entre 17 et 24 km du village hôte d’Adjamene bénéficieront des collèges de proximités. Elle a également mis l’accent sur le fait que l’atteinte des objectifs de ce don américain « dépendra de la valeur que nous voudrons bien lui octroyer, de ce qu’il soit utilisé de la meilleure manière (…). Ce n’est pas un nouveau bâtiment qui va donner un meilleur avenir. Nous avons besoin de bons professeurs, bien formés, d’excellents encadreurs pédagogiques, de parents et communautés qui appuient l’éducation de leurs enfants. Nous voulons garantir que les enfants de ce pays bénéficient de l’environnement adéquat pour leurs études, incluant le soutien de leurs parents et la sécurité pour les petites filles. »
Elle a enfin rassuré l’assistance de l’engagement du gouvernement des Etats Unis d’Amérique à poursuivre, à travers le MCC, l’accompagnement de la Cote d’Ivoire vers la réussite de ce programme.

Cette cérémonie était également l’occasion de remettre 2 véhicules à la Direction régionale du Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, DRENA. Madame le Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, Mariétou Koné justement, a transmis le message du Ministre, Secrétaire Général de la Présidence de la République de Côte d’Ivoire, également Président du Conseil d’Administration de MCA-Côte d’Ivoire, monsieur Abdourahmane Cissé, qui l’a chargée de traduire aux populations toute l’importance que le président de la République accorde à la formation de la jeunesse ivoirienne. Elle a remercié l’ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, la Directrice pays du MCC, et le directeur général de MCA Côte d’Ivoire pour l’accompagnement du secteur éducation-formation.

Pour rappel, le Millennium Challenge Corporation (MCC) est une Agence Américaine d’aide étrangère, indépendante et novatrice ayant pour mission la lutte contre la pauvreté dans le monde. Il fournit une aide étrangère américaine efficace prenant en compte la bonne gouvernance, l’appropriation par les pays et leurs résultats. Le MCC a accordé un don de 525 millions USD à la Cote d’Ivoire pour l’appui à l’amélioration de domaines tels que le transport et l’éducation de base.
Le Millennium Challenge Account Côte d’Ivoire (MCA-Côte d’Ivoire) agit comme organisme indépendant de gestion de la mise en œuvre du Programme Compact Côte d’Ivoire, fonds dont l’objectif est de générer une croissance économique inclusive et de réduire la pauvreté.

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