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SENEGAL : Le producteur Samba Kanté dénicheur de talents, nous parle à coeur ouvert.

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Samba Kanté met sous les projecteurs des humoristes en herbe qui, inconnus du public, deviennent, quelques mois plus tard, des têtes de liste de l’humour français. Grâce à son talent, son travail et sa générosité, il sait comment faire émerger un jeune venu des quartiers périphériques, issu de la diversité, n’ayant que peu de chance de monter, un jour, sur les grandes scènes de spectacle parisien. Samba Kanté par la magie de son savoir-faire et de son talent de producteur aguerri, transforme les jeunes des banlieues en super-stars du rire.

Zoom sur l’enfant prodige
Ce franco-sénégalais est au service du rire et de la bonne humeur. Sa vocation première, faire le “melting pot” de la scène. Pour y arriver, son idée est de regrouper des jeunes provenant de milieux artistiques différents et d’origines et de cultures différentes, pour leur donner une chance de vivre leur passion. A l’instar d’une pépinière, les artistes ont la possibilité d’évoluer dans cette structure et se perfectionner dans leurs domaines respectifs.

L’idée révolutionnaire
Samba Kanté a toujours été fasciné par les comédiens américains tels que Chris Tucker ou encore Eddy Murphy. Mélomane dans l’âme, la musique a également toujours occupé une grande place dans sa vie. Un beau jour, il se lève, et une idée étincelante se grave dans sa vision. A la question : pourquoi dans le PAF, on ne nous propose pas de programme avec des talents issus de la diversité ? La réponse est déjà là, dans son esprit baroudeur : il allait ainsi regrouper ces disciplines, venues de partout, sur une même scène pour pouvoir toucher un public hétérogène. Derrière ses idées-lumières, il y avait une envie folle d’allier comédie et danse, deux entités pas très éloignées l’une de l’autre. Le “Samba Show” est ainsi né avec sa “Team du rire ».

Les prémices d’une longue aventure.
Au début, son entourage ne le prend pas au sérieux. Un projet si fou, si ambitieux, si hors de prix en temps, en argent, mais surtout en investissement personnel, comment il va faire ? Il ne peut pas ! C’est ce que pensaient ses proches qui ont été plus que surpris le jour où ils ont vu Samba Kanté monter sur scène et jouir de son rêve.Quand Samba Kanté lance des cauris dans le ciel, ils deviennent une constellation d’étoiles
Samba Kante, comme un vrai producteur qui flaire le bon talent sans se tromper, repère des jeunes humoristes qui n’ont que internet comme tribune, les fait monter sur scène et fait d’eux des humoristes de première classe, très demandés par d’autres maisons de production et des grandes salles parisiennes à l’image de Moussier Tombola, le roi de la scène. Qui n’a pas chanté ou dansé sur le son “Corde à sauter”? Il est devenu la tête de gondole de la “Team du rire”, la cerise sur la gâteau de cette communauté du rire, il y apporte son professionnalisme et son humour déchirant et métissé.
Cependant, d’autres ont pris leur envol, emportant avec eux tout ce qu’ils ont appris ou pris en expérience au “Samba Show”. L’humoriste franco-sénégalais Ahmed Sylla faisait également parti de la “Team du rire”. “Voir le fruit de mon travail prendre vie. C’est quelque chose… Mais surtout regarder tous ces jeunes que j’ai lancé, devenir des artistes qui s’imposent de jour en jour, tout en restant humble. voilà ma plus grande fierté.”. explique t-il avec le sourire aux lèvres. Samba Kanté ressent une fierté incommensurable de voir ces jeunes talents dont il a été le socle déclencheur, devenir des bijoux du petit écran français ou des salles de cinéma.

La vie est dure : la vie de famille, mais on ne baisse pas les bras
Le “Samba Show” et sa “Team du rire” c’est une grande famille, avec ses bonheurs et ses douleurs, mais l’humour est toujours là pour relever le moral quand il est au plus bas. Même si ce n’est pas toujours facile, quand on est animé par sa passion, la folie ne s’éteint jamais selon Samba Kanté. “J’ai tellement donné, tellement aimé, tellement rencontré de personnes, tellement pris de plaisir à faire mon métier que je ne regrette rien du passé même si j’en ai aussi tellement souffert, tellement douté, et tellement été trahi. Je ne regrette rien mais je souhaite que le futur soit encore plus grandiose avec les bonnes personnes et les bons projets pour éviter des déconvenues.”.

La satisfaction grâce au public, clé du bonheur
Samba Kanté n’a eu de cesser, durant ces dix dernières années, de mettre en avant des artistes inconnus issus de la diversité et qui avaient très peu de chance de monter sur des scènes mythiques comme cela a été le cas. Dans ce voyage, le public n’a pas été en reste. Ce dernier a, une fois de plus, montrer son soutien indéfectible pour la dernière édition du Samba Show qui s’est produit le 20 mai 2017 dernier à guichet fermé, dans le mythique théâtre parisien « Le Palace », durant plus de deux heures d’un spectacle inédit et rafraîchissant avec de nouveaux talents.

Une réorganisation de l’équipe pour de nouvelles aventures encore plus vibrantes
Depuis quelques semaines, XKS Prod, qui produit le “Samba Show”, se lance dans une restructuration complète pour l’année 2017 avec l’arrivée d’une nouvelle équipe et de nouveaux projets innovants. Cette nouvelle organisation permettra une montée en puissance et en gamme de l’offre humour comme le souhaite Samba Kanté. Un changement qui doit être à l’image de la “Team du rire” avec plus de professionnalisme, de valeurs, et de choses à partager. Selon Samba Kanté : “Les futurs projets ne permettent plus la perte de temps, l’amateurisme, les guerres d’égos ou les trahisons et les mensonges. XKS Prod mettra désormais en avant 3 points indispensables à sa réussite (La fraternité – Le professionnalisme- L’intégrité). ».
L’équipe de Ze-AfricaNews lui souhaite encore plus de succès et de bonheur.

Extrait du « Samba Show » aux Folies Bergere à Paris.

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CÔTE D’IVOIRE – Toutes les nuits du monde : un spectacle qui vaporise les formes traditionnelles de la mise en scène

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« Toutes les nuits du monde » a été annoncé sur les réseaux sociaux, tambour battant. Pour tout dire, cela a piqué ma curiosité.  Ce samedi 1 octobre, le spectacle a eu lieu, à dix-neuf heures, à l’Institut français d’Abidjan. Il a produit sur le public venu en grand nombre une impression excellente. Nous avons aimé et applaudi ce tableau vivant, ce spectacle du slameur-poète Placide Konan et du metteur en scène Alain Serge Agnessan.

Dussé-je déverser mon fiel sur ce spectacle, encourageons d’abord les organisateurs. Hormis d’humaines imperfections de détails, le spectacle a été bien monté et artistiquement présenté. Ce n’était pas qu’une pièce de théâtre, c’était mieux : de la musique, de la chorégraphie, du slam, un jeu d’acteurs qui éclate, comme des pétards, à belle hauteur et encore mieux ça racontait une histoire bouleversante. Et quelle histoire !

Lever de rideau. Un jeune homme sanglé comme un clodo apparaît. Débraillé, en désordre et revernir à l’alcool, il avance dans la nuit et commence à s’épancher : il entame un long discours ponctué d’accents puissants. On s’attarde sur son désordre vestimentaire qui fatigue par sa complexité. Il pleut une lumière sur lui. Le reste du décor, vexé, est caché dans la nuit. Il porte sur son front les séquelles d’un amour qui ne viendra plus. Il se nomme Ferdinand. Akissi, son amante, tourne et danse autour de lui, dans le vide. Il ne la voit pas. Il l’appelle, elle l’entend ; mais, il ne peut la voir. Comment combler ce vide soudain entre une morte et un vivant ? Comment joindre, aboucher à la perfection l’au-delà et l’ici ? Comment dissoudre deux noyés de densités différentes ? D’un côté comme de l’autre de la rive, deux êtres s’interpellent, sans jamais s’entendre, vraiment, ni se toucher réellement. L’humain n’est que solitude. Séparé, détaché, disjoint, il ne parvient pas au monde. Le monde, lui non plus, ne lui parvient. Alors que le temps a arrêté de courir sur l’un, il emporte l’autre. Il les entraîne sans jamais les unir, sans rompre l’isolement. Chacun tend la main à un rêve qu’il ne peut atteindre. Trouble du moi, attaque de panique devant son impuissance ; un clinicien pourrait y trouver un nouveau filon pathologique. 

Crédit photo : TROIS B

Placide, la mastodonte n°1 du slam. Un de ces monstres qu’Alain Tailly créa à quelques exemplaires, y joue le rôle de Ferdinand. Il écrit un poème à Akissi, rôle brillamment campé par la danseuse et chanteuse, Marcelle Kabran, sa bien-aimée dont il veut faire revenir à la vie. Ah! Cette Akissi ! Est-elle née un dimanche ou un lundi ? Quelle boule d’énergie ! Son utilisation de l’espace, les expressions de son corps valent des vers. On comprend le tourbillon de feu qui mange son âme. Est-ce dans le but d’éteindre ce feu dévorant qu’il boit autant ? Il projette de coucher sur le papier un poème qui va arracher sa bien-aimée des entrailles de l’au-delà. Vaine quête d’un homme splendidement isolé, comme tous poètes et qui commence le lent et inéluctable naufrage des damnés. Dans un décor sombre où s’entasse un rêve qui lui glisse entre les doigts. La démesure, – et c’est ce qui fait la beauté de ce spectacle -, est telle que Akissi parlant à Ferdinand dans un tête-à-tête n’a même plus conscience en vient souvent à ne pas savoir qu’elle est une âme éthérée, qu’elle est morte. Sa voix résonne comme un prêche dans une maison close. Ferdinand, je crois, se ment à lui-même. Il ne veut pas vraiment faire revenir Akissi. Il veut se sauver par l’écriture. La scénographie m’en bouche un coin. J’apprends qu’elle a généré par le même qui a fait la mise en scène du spectacle. 

Crédit photo : TROIS B
Crédit photo : TROIS B
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SÉNÉGAL – Le Carnaval de Dakar en passe de devenir une véritable institution par Fatou Kassé-Sarr

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Article réalisé avec la collaboration de Siaka Bamba Doh Ouattara

Les 25, 26, 27 novembre 2022, dernier weekend du mois de novembre, sur trois jours, va se dérouler au Sénégal le Carnaval de Dakar. Cette troisième édition, placée sous le signe du sport et de la culture, aura pour parrain Baaba Maal, la star sénégalaise. Pays à l’honneur : la République Fédérale du Nigéria. 14 disciplines représentées ! Plus de 7 000 visiteurs attendus ! Il y aura du Thiébou Dieun, à volonté. 

Né en 2019, le Carnaval de Dakar en est à sa troisième édition. Il se tient, chaque année, dans la dernière semaine du mois de novembre. Joyeux lieu de brassage des peuples et des cultures, cet événement festif est une vitrine pour faire la promotion de la diversité et de l’esprit de la Téranga. Avec sa jeune tradition et ses moments forts : les gastronomies locales, la street food, les produits locaux, parade en costume traditionnel, démonstration de danse, sketch, … Durant ces trois jours, un village accueille les festivaliers, les visiteurs et les animations. Ce sera l’occasion d’une visite guidée sur les allées du Centenaire, au Monument de la Résistance et au musée des Civilisations noires. Chaque jour est dédié à une activité. Le vendredi 25 novembre, 1er jour, la cérémonie débutera les allocutions des autorités qui viendront nombreux. Le lendemain, la parade des enfants et le dimanche, dernier jour, jour de clôture, un grand repas, en wolof, « Grand Agn » (Garnd déjeune) ou encore sabar de clôture sera pris par les festivaliers. Si les deux premières éditions se sont bien déroulées, c’est en grande partie dû à et à l’initiatrice et à l’organisatrice Fatou Kassé-Sarr. 

Qui est Fatou Kassé-Sarr ?

Fatou Kassé-Sarr est directrice générale de LabellCom. Une structure créée en 2018 qui « crée des plans de social marketing engageants pour aider les marques à communiquer avec leurs audiences. » Elle est l’organisatrice en chef du Carnaval de Dakar. Au four et au moulin, mais derrière elle, il faut compter sur un staff professionnel.  Cette jeune quinquagénaire, qui ne fait pas son âge, fut député suppléante au Parlement français. Mariée et mère de deux enfants, cette spécialiste en communication politique et publique, vise, à travers ce Carnaval, à « promouvoir et à valoriser la diversité culturelle du Sénégal ». Et avec les deux dernières éditions, des réussites, il faut le dire, on peut dire qu’elle y est parvenue. Elle n’a pas manqué de féliciter : « la Présidence du Sénégal, en partenariat avec le Ministère sénégalais du Tourisme et des Transports aériens. »

Fatou Cassé-Sarr, Organisatrice du « Carnaval de Dakar »

La culture des Haal Pulaar à l’honneur

Après les Congnaguis (2019) et les Lébous (2021), c’est au tour des Haal Pulaar, avec un représentant de taille : Baaba Maal qui est lui-même haalpulaar. Ce Carnaval, affirme Fatou Kassé-Sarr : « valorise les terroirs et trouve des synergies avec tous les acteurs » tout en permettant de « développer une économie locale ». Ce Carnaval est un levier de la valorisation et de la promotion de la diversité culturelle du Sénégal. À travers des spectacles, on saura les jeux d’alliance entre les Haalpulaar et les peuples, comme les sérères, les diolas,… La présence d’artistes de renom à Dakar joue aussi un rôle important dans cette phase de « découverte ».

Le Nigéria à l’honneur

Après le Canada, le pays à l’honneur du Carnaval de Dakar sera la République Fédérale du Nigéria pour cette troisième édition. Pourquoi le Nigeria ? Au micro de Zenewsafrica l’organisatrice, Fatou Kassé-Sarr affirme que : « Le Nigéria est un modèle de diversité culturelle – le pays compte plus de 500 ethnies – et une grande industrie africaine. Et comme la majeure partie des carnavals à travers le monde, le Carnaval de Dakar est un moyen de faire découvrir au monde entier les richesses et la diversité culturelle au Sénégal. La culture est un outil qui crée de l’emploi » 

Fatou Cassé-Sarr, Organisatrice du « Carnaval de Dakar »
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SÉNÉGAL – Les sculptures massives d’Ousmane Sow entrent au fort Vauban de Mont-Dauphin

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Les œuvres monumentales rejouant la bataille de Little Big Horn, exposées sur le pont des Arts, à Paris, en 1999, avaient rendu célèbre l’artiste sénégalais. L’installation vient de rejoindre la forteresse dans les Hautes-Alpes pour au moins dix ans.

Corps à corps de guerriers musculeux, carambolage de chevaux. On croit entendre les bruits et la fureur du combat. Sous l’impressionnante charpente en bois curviligne de l’ancienne caserne Rochambeau, au fort de Mont-Dauphin (Hautes-Alpes), se rejoue la bataille de Little Big Horn, opposant, en 1876, une coalition de Cheyennes, de Sioux et des Arapaho aux soldats du régiment du général Custer.

En trente-cinq sculptures monumentales, visibles à partir du 6 juillet, le sculpteur sénégalais Ousmane Sow (1935-2016) célèbre l’éclatante victoire des fragiles contre les puissants. Déposée dans ce village fortifié pour une durée de dix ans renouvelable par sa veuve, la réalisatrice Béatrice Soulé, cette installation épique est bien connue des Parisiens qui la découvrirent ébahis, un jour de mars 1999, sur le pont des Arts.

L’exposition est restée dans les annales par sa fréquentation record – au moins 3 millions de visiteurs en trois mois. « Un succès inattendu », se souvient le critique d’art Emmanuel Daydé, alors adjoint du maire aux affaires culturelles. Pour l’ancien kinésithérapeute né en 1935 à Dakar, devenu artiste sur le tard, c’est la consécration. Mais aussi, étonnamment, un chant du cygne.

Au moment où Ousmane Sow accède à une notoriété internationale, le monde de l’art lui tourne le dos. Bien qu’il soit le premier artiste africain reconnu en France, aucun de ses successeurs, auxquels il avait pourtant pavé la voie, ne s’en réclame.

La fille du maire appuie sa cause
Tout avait pourtant bien commencé. En 1993, le sculpteur sénégalais, qui, deux ans plus tôt, avait fait la couverture de Revue noire – ­trimestriel qui révéla nombre de talents ­africains – est invité à la grande exposition quinquennale de la Documenta de Cassel, en Allemagne. En 1995, le voilà à la Biennale de Venise, qui est à l’art contemporain ce que le Festival de Cannes est au cinéma. L’autodidacte rêve, lui, d’un événement à Paris.

Le hasard lui fait croiser Hélène Tiberi, fille du maire de l’époque, Jean Tiberi. Qui soutient sa cause à la Mairie. L’emplacement est facile : ce sera le Pont des Arts, entre le Louvre et l’Académie des Beaux-Arts. Il faudra des trésors de diplomatie pour convaincre ces deux institutions, qui n’ont pas vu d’un bon œil la proximité des silhouettes massives imaginées par un artiste africain.Les archives « Monde » : Ousmane Sow interroge Bordelais et politiques 

L’école nationale des beaux-arts voisine, où le figuratif est alors tabou, se pince également le nez. L’argent manque. Le groupe Havas avait d’abord promis de contribuer à l’addition de 5 millions de francs (l’équivalent d’1 million d’euros aujourd’hui), mais son nouveau PDG, Jean-Marie Messier, se dérobe. Béatrice Soulé remue ciel et terre, déniche des sponsors et s’est personnellement endettée à hauteur de 1 million de francs. La suite ici

Source : Le Monde


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