CULTURE
MUSIC-IN – 50 CENT met fin à carrière musicale : Coup de COMM(UNICATION) ou stratégie marketing ! Reste à savoir…
Hier, j’ai été sommé par ma patronne de faire un billet sur 50 Cent, le rappeur au nom sonore et cliquant. Le mec aurait dit qu’il mettrait fin très probablement à sa carrière musicale, longue comme le bras, après la sortie de son dernier album, prévu dans le courant de cette année 2022. J’en ai poussé un ouf de soulagement. Ce gars ! Je n’ai jamais kiffé son flow. Sa voix pâteuse, ses messages tournés vers l’argent, son passé sombre, sa vie privée crénelées de divorces et de violences et sa vie publique digne d’un roman noir, tout ceci me laissait perplexe. Mais, la boss a parlé ; il faut s’exécuter, dare-dare. Je ne prendrai donc pas de gants. Je vais y aller franco. Ne pensez pas que j’ai été approché par quelques-uns de ses rivaux, comme Jay-Z, Rick Ross, French Montana, Kanye West, qui le trouvent nul à chier et disent à qui veut l’entendre qu’il ne vaut même pas la moitié du dollar qu’il prétend être.
Lors d’un interview accordé à The Talk, un talk-show du géant de l’audiovisuel américain CSB, le 28 janvier 2022, 50 Cent a lâché ceci, en gros – mon anglais étant assez médiocre, je vais donc me contenter d’interpréter ses dires : « J’ai beaucoup donné à la musique. J’ai atteint le sommet. On ne saurait faire mieux. Mais c’est dans le monde du cinéma que j’excelle le plus, que je sens que je ferai le prochain gros succès du box-office mondial ». Il doit être atteint d’anosmie. En ces temps covidés, ça fait réfléchir. En tout cas, il ne fait pas dans la dentelle. Pourtant, quel crédit peut-on accorder à un gars qui se blasonne lui-même ? Un vrai numéro, le mec. J’espère que c’est du cinéma.
Mais d’un autre côté, au fond de moi, je me dis : enfin, un vrai sacrifice propitiatoire dans l’univers de la musique. Il était temps. Il nous a trop bassinés avec ses baragouins. Sa musique nous a assez étourdi les oreilles. Durant ses vingt-deux ans de carrière, il n’a fait que dénaturer cet art charmant qu’était le hip-hop. Une voix parlante sans accord de couleurs. C’est sûr : il ne risque pas de trop manquer à ce public qui se cassait les tympans à force de l’écouter en boucle, sans trop savoir quelle sorte de messages divins il cherchait dans ses chansons mondaines ou quelle note céleste il cherchait dans ce flow débridé ?
Trêve de railleries. Soyons plus sérieux.
Quelque soit ce qu’on pourrait écrire sur le compte de cette étendue de muscle toujours coiffée d’une casquette et décorée de chaînes en or – presque massif – rien ne le prédestinait à être là où il est aujourd’hui. Pour être ce chien enragé du hip-hop, cet amas de chairs en feu, il a été obligé de s’engraisser de courage et de ténacité.
50 Cent est une anomalie, à la base. Un gars du Queens, un de ces quartiers mal famés du district de New York que rien, pas même les statistiques, ne prédestinait à une telle renommée. Ce gibbeux a même fait mentir les analyses prédictives pour devenir aujourd’hui ce mellifère qui attise les convoitises. Quel culot ! Pourtant, il a passé haut les mains tous les périples qui jonchaient son ascension. Né d’une mère toxico qui meurt dans un incendie meurtrier et d’un père condamné à la perpétuité, Curtis a vendu de la drogue, a fait de la tôle, se promenait avec une arme à feu et s’est même pris une balle dans la tronche d’où sa voix atypique. Le parcours classique d’un gars ordinaire du Queens. Mais un grain de sable va enrayer l’infernale machine : ce grain de sable sera le hip-hop.
47 ans ! Et un palmarès long comme le bras. Il a tout gagné : de l’argent, de la notoriété et des distinctions à la pelle. De l’univers de la musique, il a tout tiré, comme on trait le lait d’une vache. Il veut explorer d’autres univers. Celui du septième art le temps. Et ça lui réussit bien. Avec les séries à succès comme «Power » et «For Life», il décide de fermer le chapitre de la musique et de se tourner vers un art qui le fascine : le cinéma.
50 Cent peut-il renoncer à ses premières amours et faire table rase sur ce qui lui a permis d’atteindre la notoriété qu’il a maintenant ? Ce retrait de la scène musicale serait-il un coup de COMM’ ou une stratégie marketing ? L’avenir nous le dira.
A LA UNE
RD CONGO – Tatiana Kruz : L’Étoile Montante de la Musique Congolaise
Tatiana Kruz, née le 10 juin 1995 à Kinshasa, s’affirme aujourd’hui comme une figure emblématique de la scène musicale congolaise. Depuis son plus jeune âge, elle est bercée par la musique, une passion qui l’accompagne tout au long de sa jeunesse passée à Lubumbashi. En 2009, elle retourne à Kinshasa avec une ambition claire : se consacrer entièrement à la musique, et plus particulièrement à la rumba congolaise, un genre qui fait partie intégrante de l’identité culturelle du pays.
Dès ses débuts, Tatiana Kruz se distingue par des collaborations avec des artistes de renom tels que Fally Ipupa, Karmapa et Tshala Muana. Ces collaborations lui permettent de se faire rapidement un nom sur la scène musicale congolaise et de s’imposer comme une artiste incontournable.
En 2016, Tatiana franchit une nouvelle étape dans sa carrière en sortant son premier album, « Target ». Ce projet, qui rencontre un succès immédiat, est le point de départ d’une série de singles qui confortent sa notoriété et séduisent un public de plus en plus large.
La consécration arrive en 2018 lorsqu’elle est désignée révélation de l’année en République démocratique du Congo. Son interprétation émotive de « Salela Nga Bikamwa », un hommage à la regrettée chanteuse gospel Marie Misamu, touche profondément le public et les critiques, renforçant son statut d’artiste à suivre.
Aujourd’hui, avec un style unique qui mêle tradition et modernité, Tatiana Kruz aspire à élargir son audience. Son nouvel EP « Piñata », principalement francophone, témoigne de cette volonté d’expansion. Avec ce projet, elle espère conquérir de nouveaux horizons tout en restant fidèle à ses racines musicales congolaises.
En somme, Tatiana Kruz incarne une nouvelle génération d’artistes congolais, passionnés et audacieux, qui portent haut les couleurs de leur culture tout en s’ouvrant à des influences internationales. Sa carrière en pleine ascension laisse présager un avenir prometteur sur la scène musicale mondiale.
A LA UNE
SÉNÉGAL – Un phénomène nommé Mouhamed VJ fait monter la chaleur à la Cigale
Le vendredi 10 janvier, pour clore la semaine en beauté, nous nous sommes rendus à la Cigale pour assister à un concert exceptionnel. À l’affiche : le jeune prodige casseur de code et inventeur de style, celui qui s’affiche comme un génie dans son domaine : Mouhamed VJ a cassé la barrage à la Cigale.
VJ, un phénomène du rap galsen
VJ, c’est seulement 20 ans. Mais ne vous fiez pas à son jeune âge. Comme l’a dit un écrivain français : « La valeur n’attend point le nombre des années. » Cette citation lui correspond parfaitement. Sur YouTube, ses vidéos cumulent près de 100 millions de vues. Quant aux streams, mieux vaut ne pas en parler pour ne froisser personne. Vendredi soir à Paris, VJ s’est produit pour la première fois à la salle mythique de la Cigale. Et pourtant, à le voir aussi à l’aise sur scène, on pourrait croire qu’il s’agit d’un habitué des grandes salles. Jogging complet, sac à dos, micro au bord des lèvres : VJ a emporté son public dans une galaxie de flows et de vibes. Chaque note, à la fois délicate et puissante, compose une fresque musicale captivante. Une performance qui a enchanté non seulement les oreilles, mais aussi les cœurs. Des guest stars étaient à ses côtés sur la scène : Warren, Jungeli ou encore Seydouche.
Un artiste précoce
Mouhamed Abdoulaye Preira, alias VJ, est né au début des années 2000 dans le quartier de Médina, à Dakar. Partagé entre le rap et le football durant son enfance, il finit par choisir le rap. À seulement 13 ans, il est déjà une petite célébrité dans le quartier de Bopp. Son premier single, « Dans tes bras », marque les esprits. À 17 ans, il charme le public et se constitue rapidement une fanbase solide, notamment grâce à une forte présence sur les réseaux sociaux. À tel point qu’il organise son premier concert avec seulement quelques titres à son actif.
De Hoside à Warner
VJ fait ses débuts dans l’industrie musicale en collaborant avec le label Hoside, afin de maintenir sa popularité grandissante. En 2022, il sort un EP intitulé « En Vrai », que ses fans considèrent comme un véritable album. Cet EP donne lieu à une série de spectacles à travers le Sénégal : l’Esplanade du Grand Théâtre de Dakar, le Canal Olympia et l’Esplanade du Musée des Civilisations Noires, entre autres. Désireux d’élargir ses horizons, VJ signe ensuite avec le label Rec 118 de Warner Music, en partenariat avec Hoside et BLZ.
Un vendredi soir incandescent
À 19 heures, la Cigale ouvre ses portes qui donne lieu à une marée de fans venus profiter de la performance de ce prodige de 20 ans. Reconnu pour son énergie scénique, VJ a livré une prestation magistrale, digne d’un artiste ayant plusieurs années de carrière derrière lui. Ce vendredi soir, il a prouvé qu’il était bien plus qu’une étoile montante : il est une figure incontournable de la scène musicale, un artiste sur lequel il faudra désormais compter.
A LA UNE
SÉNÉGAL – Bo Diaw retour au Sénégal avec ‘‘The Village’’
Après plus de sept ans d’absence, le virevoltant Bo Diaw revient au Sénégal, sa terre natale pour “prendre des forces” et faire la promotion de son nouvel album “The village”. Le 12 décembre, au Centre Culturel Blaise Senghor de Dakar, Bo Diaw, au cours d’une conférence de presse, a présenté avec maestria cet opus de 10 titres, et profité pour donner sa vision de ce que doit être une industrie musicale.
Bo Diaw en deux notes
Est-il besoin de le présenter ? De rappeler que Bo Diaw est né et a grandi, à Dakar, entre disques vinyles et rythmes disco, qu’il coche presque toutes cases des acteurs qu’on peut retrouver dans l’industrie musical ? Auteur, compositeur, interprète, Bo Diaw est un artiste qui irradie de puissance et de joie. Son style authentique, sa voix puissante et son franc-parler désarmant le distinguent dans une industrie où la sincérité est une qualité rare. Cet artiste complet et lumineux se positionne non seulement comme un musicien accompli, mais aussi comme un porte-voix des réalités africaines. Ses multiples facettes font de lui un artiste à l’aise dans tous les genres. Même s’il pratique l’afrobeat, Bo Diaw touche à tous les genres : reggae, pop, dancehall, pop… sans jamais se départir des sonorités africaines, cocktail de sève, qui lui donne cette énergie.
Pourquoi ‘‘The Village’’ ?
Pourquoi avoir choisi “The Village” comme titre de ce nouvel opus ? Cet album est avant tout une ‘‘expérience de voyage’’ dit l’artiste, qui découle de ses pérégrinations à travers le monde. Il fait écho au vécu de l’artiste. Dans cet environnement musical, le monde n’est pas ‘‘un village artificiel ; mais un village en miniature’’ où cohabite divers peuples. Bo Diaw, en tant qu’ambassadeur de la culture sénégalaise, a voulu ‘‘vendre à sa manière la destination Sénégal’’, avec ses sonorités. Toujours sur cet album, il essaie de faire briller le Sénégal, créant un écosystème musical africain, avec des connections et des collaborations avec plusieurs artistes africains. Bo Diaw artiste qui ambitionne de mettre en place une vraie industrie musicale au Sénégal.
Bo Diaw : nécessité d’une industrie musicale
‘‘La culture, c’est le début et la fin de tout’’. Après avoir fait un constat qui n’échappe d’ailleurs à personne, fait observer qu’il n’existe pas de diplomatie musicale en Afrique et décrit la baisse de la qualité de la musique sénégalaise. Aussi affirme-t-il que tout cela est dû à un problème d’organisation. Du fait de l’absence d’une vraie industrie musicale. En effet, explique-t-il, ‘‘il y a des artistes qui ont plus de 100 millions de vues sur les plateformes’’ et qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts, à vivre décemment de leur art, en Afrique et surtout en Afrique de l’Ouest, on ne donne pas de la valeur aux artistes. Mais, il n’y a pas lieu de se décourager. Et pour pousser les jeunes, en proie au découragement dans cet univers abandonné par les politiques, il répond par le titre d’une chanson de son nouvel album ‘‘Jamais abandonner’’.
Bo Diaw rend hommage aux acteurs culturels
Bo Diaw, au cours de sa conférence, n’a pas manqué de remercier les nombreuses personnes et les médias qui l’ont soutenu. Il a vivement salué la journaliste Aïssatou Diamanka pour son accompagnement tout au long de sa tournée, ainsi que les acteurs culturels qui œuvrent pour la promotion des arts au Sénégal. L’artiste a également exprimé sa fierté de voir de plus en plus de femmes occuper des postes de responsabilité dans les institutions sénégalaises, une avancée notable pour le pays.
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